Αλαβαρακ !
Αλαβαρακ ! :" A
la baraque !" en alphabet grec
La
« baraque » était le nom que les étudiants de l' ULB
avaient donné, en avril 1970, au luxueux hôtel de maître situé
juste en face du campus , 25 avenue FD ROOSEVELT, et qui abritait le
« CERCLE DES NATIONS »
Le
lundi 20 avril 1970, y était organisée, à l'invitation de
l'ambassadeur grec, une réception à l'occasion de l'anniversaire du
coup d'état militaire des colonels du 21 avril 1967 .
En
réaction, la communauté universitaire s' est mobilisée sur le
campus, et de violents affrontements ont été provoqués par des
incursions répétées de la police, jusque dans les chambres
d'étudiants de la cité universitaire !
22 AVRIL 1970: MANIFESTATION DEVANT " LA BARAQUE" |
Cette
soirée du lundi 20 avril a été suivie par l'élargissement du mouvement
de protestation : meetings au Janson, manifestations au centre
de BRUXELLES, et par la mobilisation ,pendant une semaine entière, de toute la communauté
universitaire pour défendre le campus contre les intrusions
policières, et pour exiger la rupture des relations diplomatiques
avec les colonels.
La semaine a culminé avec une grande manifestation anti-impérialiste le 26 avril qui, prévue contre l'agression américaine au VIETNAM , s'est transformée aussi en marche contre les colonels , pour le retrait de l'OTAN, et contre la répression policière contre le mouvement étudiant.
La semaine a culminé avec une grande manifestation anti-impérialiste le 26 avril qui, prévue contre l'agression américaine au VIETNAM , s'est transformée aussi en marche contre les colonels , pour le retrait de l'OTAN, et contre la répression policière contre le mouvement étudiant.
Ce
que la « semaine grecque » de 1970 avait mis en
évidence, c'était la fusion, à travers un cercle huppé comme le
« Cercle des nations » , de puissants milieux
d'affaires, de journalistes de la presse écrite et audio visuelle et
d' hommes politiques ( de droite, comme « de gauche »)
avec une extrême droite feutrée et policée- on ne parlait pas de
« cordon sanitaire » à l'époque.
Elle
avait aussi montré la tentation de la gouvernance autoritaire de
grandes pointures de la politique belge, comme PAUL VAN DEN BOEYNANTS
(PSC) et HENRI SIMONET (PSB) – tous deux par ailleurs membre du
Cercle des Nations...
Ce
que les étudiants mirent à nu avec le slogan percutant: «VDB, SIMONET,COLONELS EN CRAVATE »
Aujourd'hui,
la GRECE , est plus que jamais présente dans nos coeurs .
Elle
vient de subir, 40 ans après la chute des colonels, presque 5 ans
(2010-2014) d'une nouvelle forme de dictature, dictature du chômage
, de la misère, du démantèlement des biens publics, celle de la
TROIKA et des gouvernements grecs à son service, colonels en cravate
, ou plutôt généraux ou maréchaux en cravate de ce début du
XXIème siècle.
Et
les nostalgiques des colonels de 1967 sont toujours là ,
proliférant sur le chaos créé par le TROIKA: « AUBE DOREE »
répand son venin de haine et sa violence fasciste.
J'ai
donc trouvé utile et d'actualité de faire revivre, comme militant senior, cet épisode
oublié du combat antifasciste , auquel j'ai participé, comme militant d'UUU .( USINES UNIVERSITE UNION) D''autant plus que je viens de retrouver le "cahier du Librex" qui lui a été consacré en 1971.
UN
PEU D' HISTOIRE
« Le 21 avril 1967, à
deux heures cinq du matin, les chars de l’armée grecque envahirent
le cœur d’Athènes. Des militaires, parmi lesquels trois hommes :
le colonel Georges Papadopoulos, le colonel Nicolaos Makarezos
et le général Stylianos Pattakos, apparurent rapidement à la
tête du pouvoir et imposèrent en Grèce, ce qui est communément
appelé : « la dictature des colonels ».
Les articles de la constitution
relatifs aux droits de l’homme furent immédiatement suspendus et
les principaux responsables politiques du pays (membres du
gouvernement et de l’opposition) furent arrêtés. Les trois
militaires justifièrent leur action par l’imminence d’une menace
communiste.
...
Pour
L’Humanité, les États-Unis sont responsables du coup
d’État. « Jamais le roi et la junte dont les liens avec les
services secrets sont notoires n’auraient pu prendre une telle
décision sans avoir le feu vert de Washington »
Le film Z de COSTA GAVRAS a admirablement illustré
, sur une magnifique musique de THEODORAKIS, les années de
préparation du coup d'état, avec la répression ,voire
l'assassinat des leaders de la gauche démocratique, avec
l'anticommunisme virulent ( Le Parti Communiste fut interdit de
1947 jusqu'à la chute des colonels en 1974 )
Il montre la conjonction entre la
police,les militaires et l' extrême droite , sans oublier le
palais, pour assassiner le leader de la gauche, le député
LAMBRAKIS.
UNE
CAFETARIA ULTRA CHIC
En avril 1970 donc, l'ambassadeur des
colonels à BRUXELLES, BASILE CALEVRAS, invite le 20 au soir le TOUT
BRUXELLES à une réception à l'occasion du 3ème anniversaire du
coup d'état
militaire .
C'est le « CERCLE DES NATIONS »
qui accueille cette réception .
Mais qu'était ce Cercle des Nations,
qui a prétendu avoir seulement mis en location ses locaux , comme
il l'avait fait pour l'anniversaire de la reine des PAYS BAS ?
Son « Président - Directeur »
était un certain PAUL VANKERKHOVEN
Son parcours illustre comment l'
extrême droite a infiltré les milieux d'affaires, la presse, les
partis politiques et noyautait efficacement la droite de la
droite, en l' occurrence le CEPIC – aile droite du PSC – PPE.
En 1967 , il est un des membres
fondateurs,de la « LIGUE INTERNATIONALE POUR LA LIBERTE » dont l'objectif était de "mettre un frein à la subversion et à rappeler au monde libre le danger qu'il court en subissant sans réagir l'incessant conditionnement de la propagande communiste, toujours plus insidieuse et toujours plus tentaculaire".
TAIWAN CELEBRE LA WACL |
Tout un programme, quand on sait que la
WACL est le résultat de la fusion en 1967 de la Ligue anticommuniste
des peuples d’Asie (APACL) et du Bloc anti- bolchévique des
nations (ABN), et quand on sait qu'elle avait été fondée à TAIWAN
par TCHANG KAI CHEK en personne .
Elle fut transformée le 23 juillet
1990 , lors de sa 22ème conférence générale à BRUXELLES (tiens
tiens!) en « Ligue mondiale pour la liberté et la démocratie
(WLFD)».
Mais leurs années de gloire furent les
années 80, les années REAGAN- un américain en devint le
président.
QUELQUES MEMBRES DE LA WACL ( années 80)
Giorgio Almirante
|
Italie
|
Fondateur du MSI
|
Francisco Buitrago Martinez
|
Nicaragua
|
responsable de la police secrète de Somoza.
Exécuté par les Sandinistes en 1978
|
Robert Close
|
Belgique
|
Sénateur
|
Roberto d’Aubuisson
|
El Salvador
|
Leader du parti Arena. Suspecté de l’assassinat
de Mgr Romero
|
Paul Vankerhoven
|
Belgique
|
Membre du Parlement européen. Président du
Cercle des Nations
|
Etc. etc. |
sur WACL voir : SCOTT & JON LEE ANDERSON INSIDE THE LEAGUE 1986- NEW YORK
Le CERCLE DES NATIONS était une couverture mondaine de la LIGUE pour organiser des « événements ».
« Ce
club sélect de la jet-set affairiste fut situé en face de
l’Université libre de Bruxelles. Ce sont des « croisés »
de l'Ordre du Rouvre qui en furent ses piliers. Ce « cercle »
permettait la rencontre de personnalités d'horizons différents mais
ayant un objectif commun: l'infiltration de tous les rouages de
l'Etat (politiques, économiques, judiciaires, militaires). L'un des
ciments qui réunissait ces personnalités était alors
l'anticommunisme ambiant des années 70".
« Cafétéria
ultra-chic » du Cepic, on trouvait dans son conseil
d'administration des intégristes nationaux-catholiques, un des plus
grands promoteurs immobiliers de Bruxelles, son ami PAUL
VAN DEN BOEYNANTS. Egalement fréquenté par des « socialistes »
, le CDN servait d'adresse de contact à plusieurs organisations
ultra-droitistes, tel le Centre européen de documentation et
d'information (CEDI) de Paul Vankerkhoven (Créé en 1949, le
CEDI est dirigé par Otto de Habsbourg, qui en est le président à
vie, et un autre belge NICOLAS DE KERCHOVE D' OUSSELGHEM , y est très actif- aussi un Cepic )
Gageons que les échanges n'étaient pas qu'idéologiques; sans doute, en avril 1970, y discuta t-on aussi de la création d'un WORLD TRADE CENTER à ATHENES...
Gageons que les échanges n'étaient pas qu'idéologiques; sans doute, en avril 1970, y discuta t-on aussi de la création d'un WORLD TRADE CENTER à ATHENES...
Quasi moribond et victime du
succès du Cercle gaulois (un haut lieu mondain moins
« ultra-droite »), le Cercle des Nations fit place, en
1998, au Cercle de Lorraine. »
PAUL
VANKERKHOVEN sera lui, malgré - ou plutôt « grâce
à » ? - son engagement à l'extrême droite et son rôle
premier dans la provocation à l' ULB en avril 70 , dirigeant de la
droite dure PSC , le CEPIC, membre du cabinet du ministre PSC
GRAFE, puis de 1982 à 1984 député européen PPE.
LE CERCLE DES
NATIONS (COMITE D'HONNEUR) - 1970
AFFAIRES
|
PRESSE
|
NOBLESSE
|
POLITIQUE
|
ALDO BLATON "Batiments et ponts" Le roi du béton ami de VdB |
LUC BEYER (présentateur JT - RTB) | PRINCE FRANCOIS de MERODE (président) | PAUL VAN DEN BOEYNANTS (ex 1er + échv TP BRUX.) |
BARON KRONACKER le roi dusucre |
JO GERARD ( EUROPE MAGAZINE) | SAS PRINCE ALBERT DE CROY | LUCIEN COOREMANS (bourgm. .BRUXELLES) |
CHARLES DE PAUW CdP CONSORTIUM DES PARKINGS etc ami de VdB |
PAUL VANDROMME ( LE RAPPEL) | PRINCE ANTOINE DE LIGNE | HENRI SIMONET (bourgm. ANDERLECHT+président ULB |
ADELIN VAN YPERSELE de STRIHOU ( ROYALE BELGE) | GEORGES SION | GASTON WILLIOT( bourgm. SCHAERBEEK+ rédac chef DH) |
Etc.etc.
« Le cercle des Nations est le symbole de la pseudo démocratie dans laquelle nous vivons » ( Cahiers du Libre Examen 1971)
« Le cercle des Nations est le symbole de la pseudo démocratie dans laquelle nous vivons » ( Cahiers du Libre Examen 1971)
Le 20 avril dans la nuit :LUC BEYER (2ème à p gauche) et devant P. VANKERKHOVEN et HENRI SIMONET: |
LA
SEMAINE GRECQUE
La réception du 20
avril est vécue dans le milieu universitaire comme une provocation –
et l'on sait que le 18, le bourgmestre COOREMANS - membre on l'a vu
du CERCLE DES NATIONS (!) - , et que le 20 encore, les Affaires
Etrangères , avaient demandé à l'Ambassadeur de renoncer ;
ce que celui ci , en vrai fasciste, avait refusé .
voir à ce sujet les débats du Conseil Communal, de BRUXELLES (pp1675 à1702) le 4 mai suite à l'interpellation de L. VAN GEYT (PC)http://www.bruxelles.be/Colossus/BulletinsCommunaux/Bulletins%20Restore/Documents/old/gBxlCc_1970_dBltCmn-I2_N016.pdf
Le Cercle des Nations, - alias P. VANKERKHOVEN - qui avait le pouvoir d' annuler la « location » a, au contraire, - en bon provocateur de la WACL - demandé la protection de la police !
voir à ce sujet les débats du Conseil Communal, de BRUXELLES (pp1675 à1702) le 4 mai suite à l'interpellation de L. VAN GEYT (PC)http://www.bruxelles.be/Colossus/BulletinsCommunaux/Bulletins%20Restore/Documents/old/gBxlCc_1970_dBltCmn-I2_N016.pdf
Le Cercle des Nations, - alias P. VANKERKHOVEN - qui avait le pouvoir d' annuler la « location » a, au contraire, - en bon provocateur de la WACL - demandé la protection de la police !
Ils avaient mis en
place tous les éléments de la provocation !!! Comme dans « Z »
C'est ainsi que
commença la « semaine grecque »
J'y étais, mais , les photos suffisent à elles mêmes.
Je laisse d'abord la parole à JOSY DUBIE président du LIBREX en 1970-1971 (CERCLE DU LIBRE EXAMEN, de tradition anti fasciste) qui avait appelé à manifester
TOUTES LES PHOTOS , DE MEME QUE BEAUCOUP DE DONNEES SUR LE CERCLE DES NATIONS SONT EXTRAITES DE " CAHIERS DU LIBRE EXAMEN" XXIVème cahier1 1971-1972
Je laisse d'abord la parole à JOSY DUBIE président du LIBREX en 1970-1971 (CERCLE DU LIBRE EXAMEN, de tradition anti fasciste) qui avait appelé à manifester
JOSY DUBIE était président du LIBREX |
"..
Informé, le Librex avait appelé à manifester pacifiquement devant
ce bâtiment. Je puis affirmer que telle était notre intention.
Cependant, d’autres en avaient décidé autrement. Sous une pluie
de
bouteilles
et d’objets divers les quelques policiers gardant le bâtiment
n’ont pas eu d’autre choix que de s’enfuir. Pris au piège, les
sympathisants des colonels n’en menaient pas large.
Renfort
de police et escadrons de la gendarmerie appelés à la rescousse ont
transformé le campus
en
champ de bataille pendant plusieurs jours. Il y eut des scènes
homériques.
Charge,
contre charge, autopompes contre bulldozer, toute la
communauté universitaire, à la suite du «Librex», faisait bloc
contre la provocation des suppôts des colonels grecs, exigeant la
rupture des relations diplomatiques. Au moment du bilan, l’on se
contente du rappel du chargé d’affaires, et de la rupture des
relations culturelles.
Comme
dirait Alain Souchon «C’est déjà çà!».
Les
hasards de la vie ont voulu que je vive sur place, comme
reporter, quelques années plus tard, le renversement du
colonel Papadopoulos et de sa junte fasciste.
Je n’oublierai jamais
le visage heureux de ces grecs débarrassés de leurs brutes
galonnées. Le «Librex» n’a sans doute pas renversé la
dictature des colonels grecs, mais en mobilisant des milliers de
belges il a contribué à son isolement et au refus de sa
«normalisation». Cela les Grecs, sous la botte, je m’en suis rendu
compte, le savaient et nous en étaient reconnaissants, car il n’y
a rien de plus terrible pour un peuple qui souffre
que de se croire abandonné."
"1970 Le Librex entre la colombe et les brutes ( J. DUBIE)
http://homepages.ulb.ac.be/~pvienne/images/plaquette.pdfUNE GRENADE DANS LE CHAMBRANLE DE PORTE D'UNE CHAMBRE |
TOUTES LES PHOTOS , DE MEME QUE BEAUCOUP DE DONNEES SUR LE CERCLE DES NATIONS SONT EXTRAITES DE " CAHIERS DU LIBRE EXAMEN" XXIVème cahier1 1971-1972
LA CITE UNIVERSITAIRE INVESTIE |
22 h TIR DIRECT DANS LES CHAMBRES IL SERA BLESSE EN PLEIN VISAGE |
MEME POLYTECH A EU DROIT A SES LACRYMO |
GUERILLA SUR LE CAMPUS |
LA GENDARMERIE OCCUPE LE CAMPUS |
22 AVRIL: SIT IN DEVANT OLYMPIC AIRWAYS |
Quelques images fortes:
Le bulldozer:laissé sur un chantier voisin, un manifestant l' a fait démarrer et après avoir sauté, l'a lancé vers "la baraque", causant la panique en face.
Le hall de la Cité en camp retranché :on y prépare des cocktails molotov pour résister aux attaques policières!!
SIMONET - grand seigneur- vient "discuter"; un camarade l'interpelle: "assez de tes salades; que vas tu faire pour libérer nos camarades?" Il tourne les talons et disparait.
DEVANT L'AMBASSADE DE GRECE - VOLETS FERMES |
Vendredi 24 : Des milliers dans les rues de BRUXELLES, avec le COMITE GRECE - ULB.
Nous imposons notre parcours. le cortège se dirige vers ANDERLECHT, fief de SIMONET.
Il donne l'ordre de boucler l'accès à SA commune ; nous nous arrêterons place BARA.
22 avril: devant le MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES POUR LA RUPTURE DES RELATIONS DIPLOMATIQUES |
22 AVRIL BARRICADE AV HEGER |
LE JOURNAL DE UUU ORGANISATION DE GAUCHE RADICALE |
Les sonneurs d'alerte, les quelques centaines qui se sont portés le lundi vers "la baraque", sont devenus des milliers et des milliers dans les rues de BRUXELLES.
Les autorités académiques, liées par la tradition
antifasciste de l' Université, ( affaire MOULIN contre le fascisme
italien en 1931, soutien à la République Espagnole, Résistance
aux nazis) ont dû « rendre hommage aux membres de la
communauté universitaire qui ont réveillé l'attention sur le
problème grec »
Mais il y avait à la tête de l'ULB, un candidat homme
fort, « socialiste », placé là en 1968 pour réformer
certes, mais aussi pour ramener l'ordre et mettre au pas « les
galopins de 68 ».
Cerise sur le gâteau , il était membre du Comité
d'Honneur du « CERCLE DES NATIONS »
Le 20 avril au soir, il est apparu sur le campus,en compagnie de LUC BEYER – qui assistait à la réception - et PAUL VANKERKHOVEN, le maître de cérémonie . Il a du , piègé lui même par la tournure prise par les évènements, reconnaître le côté provocateur de la réception et a, bien sûr, été obligé de démissionner du CERCLE devant le scandale)
Le 20 avril au soir, il est apparu sur le campus,en compagnie de LUC BEYER – qui assistait à la réception - et PAUL VANKERKHOVEN, le maître de cérémonie . Il a du , piègé lui même par la tournure prise par les évènements, reconnaître le côté provocateur de la réception et a, bien sûr, été obligé de démissionner du CERCLE devant le scandale)
MARCEL LIEBMAN a mis en évidence la confusion des
genres qui entoure ces candidats hommes forts , aux multiples
casquettes, « colonels en cravate » qui ont leurs propres
agendas , bien éloignés des souffrances du peuple grec .
ARTICLE DE MARCEL LIEBMAN - COMBAT 30 AVRIL 1970
ftp://digital.amsab.be/pubs_serials/Combat_1961-1992/1970/1970-17.pdf
« Le 22 avril , HENRI SIMONET demandait déjà que l'on « maîtrise les insurgés »
« Le 22 avril , HENRI SIMONET demandait déjà que l'on « maîtrise les insurgés »
Quelques jours plus tard, sur sa lancée, il allait plus
loin ; il annonçait des mesures de répression contre ceux
qu'ils désignait comme des « insatisfaits, des maoïstes et
des trotskystes, des ratés, toute une tourbe intellectuelle,
d'aigris, voire d'instables, qui relèvent plus de la
psychopathologie que de l'action de la police » !!!
Rarement, langage aussi méprisant ( et méprisable) ,
aussi haineux et démagogique aura été utilisé par un homme dont
les fonctions requièrent pourtant de la retenue et du sang froid...
Le calme qui règne ce mardi (28 avril 1970)sur le
campus pourrait n'être qu'une trêve.
Il est possible que les autorités académiques fassent
tôt ou tard un pas de plus dans la voie de la répression .
Ce danger est renforcé par la multiplicité des
fonctions que remplit son principal responsable ;
MARCEL LIEBMAN EN MAI 68 |
Quand HENRI SIMONET parle le langage de la force, est ce
le député qui s'exprime, le président du CA de l' ULB ou le
bourgmestre , qui à la veille d'une consultation populaire
entend offrir à ses électeurs la démonstration de sa puissance et
la preuve de son autorité.
Ce n'est pas tant devant la communauté universitaire
qu'il entend se présenter comme le « défenseur de l'ordre ».
Son public est plus vaste : la capitale tout
entière-et qui sait le pays- sont seuls à sa mesure de son talent
et de son ambition. » MARCEL LIEBMAN
Plus tard, bien plus tard , en 1984, SIMONET peaufinera son
parcours atlantiste et droitier, en rejoignant le PRL ( nom de
l'époque des libéraux), ajoutant à son goût immodéré de
l'Ordre, quelques relents xénophobes :
"Je suis pour la Belgique unie, contre
l'immigration abusive et une intégration-bidon, pour l'exclusion des
clandestins pour la sécurité des citoyens". (PARIS MATCH
21/11/91)
LE PEUPLE GREC MERITE NOTRE SOUTIEN
Ce genre de colonels en cravate, hommes forts, partisans
de l'ordre et de la répression, il y en a des paquets dans tous les
partis de pouvoir en BELGIQUE, et en EUROPE. Cette collusion entre milieux d'affaires, presse, hommes politiques et extrême droite, ou droite extrême , elle existe toujours, sous différentes formes.
Mais,– en se tournant à nouveau vers la
GRECE - on a vu se développer cette « nouvelle » forme
de dictature, de soumission des peuples, de droite extrême ultra libérale en dehors de toute légitimité
démocratique.
Comme des prédateurs aux grands manteaux noirs, ils ne
sont pas en uniforme de colonels. Armés de laptop, ils
décrètent la misère et la mort des gens du peuple, ils
décrètent, au seul profit des grandes banques européennes,
le démantèlement d'une nation tout entière , ils appliquent
la dictature de la « dette » .
C'EST LA TROIKA
LEURS CHEFS , LEURS COMPLICES : MERKEL, HOLLANDE, LAGARDE, DRAGHI, BARROSO, JUNKER, mais aussi DI RUPO (PS) ,MICHEL(MR), REYNDERS(MR), GEENS(CVP), VAN OVERTVELDT (NVA) etc...
C'EST LA TROIKA
LEURS CHEFS , LEURS COMPLICES : MERKEL, HOLLANDE, LAGARDE, DRAGHI, BARROSO, JUNKER, mais aussi DI RUPO (PS) ,MICHEL(MR), REYNDERS(MR), GEENS(CVP), VAN OVERTVELDT (NVA) etc...
Et les économistes, les grands patrons, toute la presse, tous les partis de pouvoir, à de rares voix près entonnent le même refrain TINA . "There is no alternative!" Paie et crève !
Le peuple grec s'est levé et a dit NON : il mérite
notre soutien !
Très intéressant.
RépondreSupprimerJe me suis permis de mettre des extraits sur
http://tueriesdubrabant.winnerbb.com/t960-cercle-des-nations
Par ailleurs,un livre "pionnier" sur la WACL est maintenant disponible sur internet...
https://archive.org/details/pdfy-YAnJOkt3G0B4uEGh