lundi 9 octobre 2017

« UOMINI CONTRO » - A LA RENCONTRE D' ANTONIO GRAMSCI, FILS DU PEUPLE DE SARDAIGNE , MORT EN 1937 - IL Y A 80 ANS -VICTIME DU FASCISME .

MURALE ORGOSOLO :GRAMSCI "Au contact de la classe ouvrière de TURIN,
son adhésion à l'idéal socialiste a mûri..."

Ce mois de septembre 2017 , notre mini camping - car nous a mené, Annie et moi,à la découverte d'une île italienne dont on parle peu , la SARDAIGNE.
Découverte inattendue ; outre la nature sauvage et diverse, une multiplicité de sites , villages et tombeaux préhistoriques ( les nuraghe), un littoral qui, par delà les concentrations de touristes marchandisés, regorge de plages , de criques , de falaises venteuses, et où se nichent aussi quelques vielles cités médiévales.
ORGOSOLO  MURALE
Nous avons ,hélas, de par les contraintes de calendrier, manqué Manifiesta cette année ; mais nous avons rencontré , très présente dans l'île la mémoire d'un fils du pays , ANTONIO GRAMSCI, le dirigeant et théoricien révolutionnaire, fondateur à Livourne en 1921 du parti communiste d'Italie, dont il deviendra le secrétaire général dés août 1924.
Connu pour son rôle d'avant garde dans les 2 années rouges de 1919-1920 et le soutien aux conseils ouvriers de Turin, il sera élu député en 1924. Il est arrêté par les fascistes en 1926 et condamné en juin 1928 par le Tribunal spécial fasciste à 20 ans de prison.
« Pour vingt ans nous devons empêcher ce cerveau de fonctionner » dira le représentant du ministère public.
Il y a 80 ans , en avril 1937, il s'éteignait , gravement malade après 8 années d' incarcération - de 1926 à 1934 - dans les geôles fascistes de Mussolini suivies d'hospitalisations en libération conditionnelle.
Il aura cependant dans sa prison rempli des feuillets et des feuillets d' une oeuvre politique et philosophique considérable : les « Carnets de prison » et les « Lettres de prison ».


LA « CASA GRAMSCI »
GHILARZA : CASA GRAMSCI 2017
CASA GRAMSCI  Années 1900

C'est à GHILARZA , dans la maison de son enfance qu' a été créée la « CASA GRAMSCI », musée qui retrace sa trop courte vie et évoque son oeuvre .
Antonio GRAMSCI est né en Sardaigne , à Ales (province d'Oristano) le 22 janvier 1891 , 4ème garçon d'une famille de 7 enfants et il y a grandi, étudié , travaillé  et...connu la misère.
L'origine de la famille serait l' Albanie , le village de Gramsh , dans la région d'Elbasan, d'où ses ancêtres auraient émigré dans le Sud de l'Italie, en Calabre , avant de se fixer à Gaète dans la région de Naples.
« Moi même écrit il , je ne suis d'aucune race, mon père est d'origine albanaise récente (de par son père ndlr) et ma grand mère ( paternelle ndlr ) était une Gonzales descendant d'une famille italo- espagnole de l'Italie méridionale . Ma mère est sarde de par son père et sa mère »

ORGOSOLO      MURALE
Famille de la petite bourgeoisie de l'Italie méridionale, (fonctionnaires ou militaires) , son père passe un concours à l’issue duquel il est nommé contrôleur du bureau de l’état-civil de Ghilarza en Sardaigne.
C'est une famille de petits notables , instruits et cultivés , le père et la mère de Antonio sachant lire et écrire l'italien, ce qui dans la Ghilarza de la fin du XIXème siècle est le fait de moins de 10% de la population, ( et de 3% des femmes!!)
Mais la famille Gramsci subira le sort lié aux pratiques politiques du Sud italien et en particulier de la Sardaigne : le père Gramsci , notable du bourg rural de Ghilarza et qui a le privilège, réservé à une toute petite minorité , de pouvoir voter - le suffrage universel n'existe pas - fait le « mauvais » choix de soutenir , aux élections de 1897 un candidat ,professeur de droit, qui n'a aucune chance contre Francesco Cocco Ortu l’homme politique le plus important de la Sardaigne entre la fin du XIXe siècle et la Grande Guerre.
« Sans surprise, ce dernier gagne les élections. Après avoir été élu, il n’hésite pas à faire jouer son vaste réseau de relations pour multiplier les vexations contre les partisans de son adversaire. »
Accusé d'irrégularités dans son travail, Francesco Gramsci est suspendu de sa fonction, arrêté en août 1898 par les carabinieri, enfermé et condamné à cinq années, huit mois et vingt-deux jours de prison !
Le jeune Antonio Gramsci a alors 7 ans.
Commence alors pour la mère et sa famille de 7 enfants une vie de galère et de misère.
Antonio connaît aussi son lot de sacrifices puisqu'il doit interrompre ses études entre l’âge de onze et treize ans pour travailler aux côtés de son frère aîné, Gennaro, au service du cadastre de Ghilarza, soulevant d’énormes volumes pendant dix heures d’affilée, six jours sur sept, ainsi que le dimanche matin, pour un salaire de neuf lires équivalent à un kilo de pain par jour.
Mais ô combien ce kilo de pain est précieux pour la survie de la famille ! »
« J'ai commencé à travailler à 11 ans , écrit-il ... J'ai connu quasi tout le temps les aspects les plus brutaux de la vie »
Et c'est là aussi la source de sa révolte contre les riches, «  moi qui ne pouvais plus continuer à étudier alors que je faisais 10 sur 10 dans toutes les matières de l'école élémentaire – il est toujours premier de sa classe- pendant que les fils du boucher, du pharmacien et du négociant de tissus de Ghilarza , eux pouvaient aller à l'école »
« Très jeune, il prend conscience que son île mystérieuse est aussi une terre où règne en maîtresse la pauvreté, tandis qu’une mince élite concentre la richesse... »

Malade dès le plus jeune âge – il souffre d'une forme de tuberculose osseuse qui s'attaque à la colonne vertébrale- le jeune Antonio Gramsci devra porter ce fardeau là en plus , toute sa jeunesse et toute sa vie, y compris dans les geôles de Mussolini. Mais la solidarité de sa famille , la sollicitude de sa mère , « mia carrissima mamma » surtout , leur volonté commune de résister à tout prix à ce handicap physique par une volonté d'apprendre et de se dépasser dans le travail intellectuel , l'aideront à surmonter la maladie.
CASA GRAMSCI :1928 LETTRE DE PRISON "Carissima mamma"
« Comme tu le sais, cher ami , je ne pourrai jamais abandonner les études qui sont mon unique espérance de vivre honorablement quand je serai adulte, car , comme tu le sais, ma famille n'est pas riche... »
C'est ainsi qu'il poursuivra ses études secondaires , notamment à Cagliari où travaille son frère aîné
Toujours dans la précarité – pas d'argent pour payer le lycée et les livres , les vêtements ,malgré la remarquable solidarité familiale - mais avec une curiosité inépuisable qui s'oriente de plus en plus vers la philosophie et les lettres.
Il devient un lycéen brillant dont les rédactions sont lues en exemple devant la classe.
Et une de ces dissertations se termine par les phrases suivantes
«  La Révolution française a mis à bas beaucoup de privilèges, elle a fait se soulever de nombreux
MURALE GRAMSCI :"Quand il est arrivé en ville, il avait déjà
la tête de celui qui enseigne,il avait déjà  sa grosse
tête bizarre.Il avait  l'air d'être gelé jusqu'au fond des  os"
peuples opprimés, mais elle n’a pas fait que substituer la domination d’une classe à celle d’une autre. En effet, elle nous a légué ce grand enseignement : les privilèges et les différences sociales, parce qu’elles sont produites par la société et non par la nature, peuvent être dépassées… ».

Un professeur lui ouvre les colonnes du journal sarde « L'Unione sarda»  où il écrit son premier article  sur les ...élections à Ghilarza.:  »  dans ce billet plein d’ironie, qui deviendra une des caractéristiques de son style journalistique, il apprend à ses lecteurs que l’arrivée massive des carabiniers pour éviter tout débordement a eu pour effet que les habitants de la petite ville se sont barricadés chez eux, obligeant les autorités municipales à se rendre dans chaque foyer pour y convaincre les électeurs de faire leur devoir civique. »
En 1911- il a 20 ans – il réussit l'examen pour obtenir une bourse prévue pour les lycéens méritants de Sardaigne afin de leur permettre d’étudier à l’université de Turin. Une autre étape de sa vie commence.

LA SARDAIGNE DE GRAMSCI : LES BANDITS ET LES MINEURS

MURALE  ; GROSSE CHASSE A ORGOSOLO
La Sardaigne de Gramsci – au tournant du XXème siècle - c'est un pays que l'unité italienne a laissé sur le côté de la route , abandonné, bloquant même la traditionnelle exportation agricole vers la France, condamnant ainsi de plus en plus les petits paysans, éleveurs et ouvriers agricoles à la misère.
MURALE ORGOSOLO SARDAIGNE
C'est ainsi que se développe l'esprit de rébellion sarde, qui se confond d'abord avec le brigandage .
Le « brigandage » se présente comme une réponse populaire - d'une société essentiellement rurale et pré-capitaliste - à une unification menée par en haut et confiée à l'administration militaire.
Réponse au pillage et aux exactions et réaction au processus brutal du nouveau système fiscal, du service militaire obligatoire, de l'augmentation d'autorité du prix de denrées essentielles comme le pain et le sel.

Les bandes de bandits sont pourchassées dans les montagnes de Barbagie (partie centrale de l'île) par les carabinieri venus du continent , comme dans une chasse au sanglier.
Dans la nuit du 14 au 15 mai 1899 qualifiée de « Saint-Barthélémy sarde », seront arrêtés de manière arbitraire non seulement des hommes mais encore des familles entières : vieillards, femmes et enfants, comme en pays occupé.
Et pour le peuple sarde, les bandits, deviennent presque des héros.
Dans les années 1900, c'est la révolte des mineurs des mines de plomb et de zinc de Buggerru au Sud de l'ile .
Cette mine de calamine était propriété de notre bien connue société belge « Vieille Montagne ».

Partis en grève en septembre 1904 contre une réduction de leur temps de pose , la direction leur envoya les carabiniers. 4 mineurs restèrent sur le pavé, assassinés par la troupe.
Une grève générale de solidarité à l'appel de la centrale syndicale mobilisa toute l'Italie !

MURALE : si j'avais su  ce qu'était la vie à la mine,j'aurais
disparu pendant 100 ans plutôt que de me rendre à ce travail.
Deux ans plus tard, en mai 1906, la question des bas salaires et de la vie chère  provoque des manifestations de masse ,les plus importantes qu'ait connu la Sardaigne , qui démarrent par une manifestation à Cagliari et s'étendent à toute la Sardaigne.
« La cure de plomb », telle a été la réponse des autorités ; la troupe tire sur le peuple : 14 morts et des centaines de blessés.
C'est dans ce contexte économique et social que le jeune Gramsci s'ouvre, avec son frère aîné aux idées socialistes : ils lisent « Avanti » le journal du Parti Socialiste.
Mais , dans un premier temps, ils seront plutôt « sardo - socialistes » s’identifiant plutôt à ce climat de rébellion s’opposant à l’action centralisatrice de l’Etat, mais sans idée directrice , ni programme ,ni organisation politique capable de donner des objectifs à cette rébellion toujours recommencée – les socialistes ne sont qu'une poignée.

« Qu’est-ce qui m’a empêché de devenir une véritable loque empesée ? L’instinct de la rébellion . Déjà, enfant, j’étais contre les riches, parce que je ne pouvais pas continuer mes études....
Puis je me révoltais contre tous les riches qui opprimaient les paysans sardes et je pensais alors qu’il fallait lutter pour l’indépendance nationale de la région : ‘A la mer, les continentaux !’ . Puis j’ai connu la classe ouvrière d’une ville industrielle et j’ai compris ce que signifiait réellement ce que j’avais lu de Marx, tout d’abord par simple curiosité intellectuelle ».

LA QUESTION MERIDIONALE (le MEZZOGIORNO)

Cette connaissance de la réalité sarde ,dans ses tripes et dans son intelligence, sa souffrance et sa révolte, ses racines familiales d' »intellectuel » du Sud, sont, on peut le supposer à l'origine de l'analyse des classes du Midi italien , le Mezzogiorno , écrite en 1926, mais laissée inachevée suite à son arrestation. : «Quelques thèmes de la question méridionale »
Il y élabore la ligne fondamentale des communistes italiens sur les nécessaires alliances de classes du prolétariat du Nord industriellement développé  avec les paysans ( éleveurs et cultivateurs ) – et les intellectuels – du Sud ( le Sud continental, la Sicile et la Sardaigne, « ravalés au rang de colonies d'exploitation ».)
MURALE  :GRAMSCI et LUSSU
"Instruisez vous parce que nous aurons besoin de toute votre intelligence"
Message toujours actuel, d'autant plus que, si la Sardaigne des années 2000 n'est certes plus celle de GRAMSCI, c'est encore et toujours une région pauvre, avec 17% de chômeurs, 56% de jeunes sans emploi, frappée d'ores et déjà par la sécheresse et le changement climatique.
Gramsci combat dans ce texte l'idéologie dominante générale répandue par la presse, l'école, voyant le Sud comme un « boulet de plomb » ; « les méridionaux sont des êtres inférieurs, des semi barbares, voire des barbares complets »
« si le Midi est arriéré, la faute n'en incombe ni au système capitaliste, ni à n'importe quelle autre cause historique, mais à la Nature qui a créé les méridionaux paresseux, incapables, criminels, barbares [....] Le Parti socialiste a servi pour une grande part d'agent de transmission de cette idéologie bourgeoise dans le prolétariat septentrional .
Il fait une analyse approfondie de la société du Sud et du « monstrueux bloc agraire » qui « lie la paysannerie méridionale amorphe et inorganisée au grand propriétaire terrien par l'intermédiaire de l'intellectuel  » et qui «  fait fonction d'intermédiaire et de contrôleur au service du capitalisme septentrional et des grandes banques » .
Il marque les particularités de la Sicile et de la Sardaigne.
Il décrit la couche des « intellectuels méridionaux, de la petite et moyenne bourgeoisie » ( y compris le clergé du Sud italien ) comme une des couches les plus intéressantes de la société italienne .
MURALE ORGOSOLO : tracts des conseils ouvriers
de TURIN pendant les occupations d'usine  1920
Pour conclure : « Il est important que dans la masse des intellectuels se crée une tendance de gauche , tournée vers le prolétariat révolutionnaire. L'alliance entre le prolétariat et les masses paysannes du Midi exige cette formation . Le prolétariat détruira le bloc agraire méridional dans la mesure où il réussira à organiser , à travers son Parti, des formations autonomes et indépendantes de paysans pauvres , mais il ne réussira ...que s'il est capable de désagréger le bloc intellectuel qui est l'armature , souple , mais très résistante du bloc agraire.

  • A noter que la notion d' »intellectuel chez Gramsci, «  inclut toutes les couches sociales ayant une fonction d'encadrement idéologique et administratif ( outre les enseignants et les journalistes , les fonctionnaires, les employés le clergé)
« Antonio Gramsci fut un sarde, sarde de naissance, sarde parce qu’il aima sa terre d’un immense amour ; il l’aima pour elle-même, avec sa beauté simple, avec ses aspérités, avec ses souffrances, celles du peuple sarde qu’il a connues, comprises et partagées. « ( Palmiro TOGLIATTI)

LES MURALES DE ORGOSOLO


C'est à ORGOSOLO , que le sarde ANTONIO GRAMSCI est le plus présent. Présent sur les murs...
MURALE 2016 : Aux migrants
ORGOSOLO est un grand lieu de la Barbagie, la Sardaigne centrale et montagneuse avec ses raids des bandits du XIXème siècle, les révoltes de paysans, puis bien plus tard ,en juin 1969, le combat - victorieux - contre la réquisition par l'armée de terres d'élevage, destinées par le gouvernement
à devenir un polygone de tir, un « Larzac sarde » en quelque sorte.
Les rues de cette petite commune comptent des centaines de peintures murales pour l'essentiel progressistes et révolutionnaires.
La première peinture murale à Orgosolo fut réalisée en 1969 par le collectif anarchiste nommé Dioniso. Quelques années plus tard, pour honorer la Résistance et la Libération d’Italie du nazi-fascisme, un enseignant d'origine siennoise et les élèves du collège ont réalisée d’autres peintures enrichies successivement par la contribution d’artistes et groupes locaux.
Aujourd'hui, c'est toute l'histoire contemporaine de la Sardaigne, de l'Italie et du monde qui est évoquées sur les murs .
Quel ne fut pas notre étonnement , en prenant un  expresso à une terrasse de découvrir notre première « murale » sur le mur d'en face une évocation de la Rote Armee Fraktion et d'Helmut Schmidt « expert en suicide d'état »
Des bandits d'Orgosolo au travail des mineurs et à la lutte – victorieuse- contre les bases militaires US de l'OTAN sur les îles de la Maddalena.
De la lutte contre la guerre – massacre de 14-18, à l'Espagne républicaine, à la Résistance anti fasciste , des guerres du Vietnam et d' Irak , à la solidarité avec les migrants.
De Garibaldi à Che Guevara , Salvador Allende et ... à ANTONIO GRAMCI .



UOMINI CONTRO : EMILIO LUSSU
Un autre « HOMME CONTRE »  d'origine sarde, contemporain de GRAMSCI est aussi très présent  sur les murs d'ORGOSOLO : EMILIO LUSSU né en 1890 dans un petit village de la Barbagie (Sardaigne centrale)
MURALE ORGOSOLO
" Ce qui se passe   à PRATOBELLO contre les bergers
et les agriculteurs est une provocation colonialiste; il faut remonter
à la période fasciste pour trouver semblable arbitraire.
 C'est pourquoi je me sens inconditionnellement solidaire des paysans
et éleveurs de ORGOSOLO qui n'ont jamais capitulé.
j'étais en meilleure santé, je serais parmi eux"
 Emilio LUSSU - juillet 1969
Nous ne le connaissons pas, mais en fait nous le connaissons très bien par son chef d'oeuvre « Un anno sull'Altipiano », écrit en 1938 et qui est porté au cinéma en 1970 par Francesco Rosi sous le titre Les Hommes contre (Uomini contro). Il avait participé à la première Guerre mondiale en qualité d'officier de réserve dans la Brigade Sassari, constituée en grande partie de paysans et bergers sardes. Et il raconte la vie des soldats italiens dans les tranchées et décrit l'irrationnel, le non-sens de la guerre et la discipline militaire. Le roman sera publié en France sous le titre « Les Hommes contre ».
Lussu fut parmi les fondateurs du Parti sarde d'action, un mouvement autonomiste et fédéraliste qui pose au centre de son action la question nationale sarde. Ce mouvement rassemble les paysans et pasteurs sardes au nom de la distribution des terres et des pâturages contre les riches propriétaires agraires et les partis politiques qui les soutiennent, et combat la montée en Sardaigne des fascistes.
Il connaîtra aussi aussi les prisons de Mussolini.dont il s'évadera et co-fondera en exil le mouvement antifasciste clandestin insurrectionnel « Giustizia e Liberta »
Plus tard, bien plus tard en 1969 ,il soutiendra le mouvement anti - militariste contre le camp militaire de Pratobello , près d'Orgosolo.

ORGOSOLO :LUSSU
"Nous n'avons pas jeté au vent notre jeunesse pour un lopin de frontière lointaine
mais pour un plus haut idéal de liberté et de justice"


BIBLIO: Frétigné; ANTONIO GRAMSCI, VIVRE  C'EST RESISTER Armand Colin
                J. DUCOL: ANTONIO GRAMSCI, une pensée révolutionnaire     Connaissances et savoir          
GRAMSCI  «Quelques thèmes de la question méridionale »
                 https://www.marxists.org/francais/gramsci/works/1926/10/gramsci_19261000.htm