lundi 2 mars 2015

Αλαβαρακ ! AVRIL 1970 : LES ETUDIANTS DE BRUXELLES CONTRE LES COLONELS GRECS


Αλαβαρακ !
Αλαβαρακ ! :" A la baraque !" en alphabet grec
La « baraque » était le nom que les étudiants de l' ULB avaient donné, en avril 1970, au luxueux hôtel de maître situé juste en face du campus , 25 avenue FD ROOSEVELT, et qui abritait le « CERCLE DES NATIONS »
Le lundi 20 avril 1970, y était organisée, à l'invitation de l'ambassadeur grec, une réception à l'occasion de l'anniversaire du coup d'état militaire des colonels du 21 avril 1967 .
En réaction, la communauté universitaire s' est mobilisée sur le campus, et de violents affrontements ont été provoqués par des incursions répétées de la police, jusque dans les chambres d'étudiants de la cité universitaire !
22 AVRIL 1970: MANIFESTATION    DEVANT " LA BARAQUE"

Cette soirée du lundi 20 avril a été suivie par l'élargissement du mouvement de protestation : meetings au Janson, manifestations au centre de BRUXELLES, et par la mobilisation ,pendant une semaine entière, de toute la communauté universitaire pour défendre le campus contre les intrusions policières, et pour exiger la rupture des relations diplomatiques avec les colonels.
La semaine a culminé avec une grande manifestation anti-impérialiste le 26 avril qui, prévue contre l'agression américaine au VIETNAM  , s'est transformée aussi en marche contre les colonels , pour le retrait de l'OTAN, et contre la répression policière contre le mouvement étudiant.

Ce que la « semaine grecque » de 1970 avait mis en évidence, c'était la fusion, à travers un cercle huppé comme le « Cercle des nations » , de puissants milieux d'affaires, de journalistes de la presse écrite et audio visuelle et d' hommes politiques ( de droite, comme « de gauche ») avec une extrême droite feutrée et policée- on ne parlait pas de « cordon sanitaire » à l'époque.
Elle avait aussi montré la tentation de la gouvernance autoritaire de grandes pointures de la politique belge, comme PAUL VAN DEN BOEYNANTS (PSC) et HENRI SIMONET (PSB) – tous deux par ailleurs membre du Cercle des Nations...
Ce que les étudiants mirent à nu avec le  slogan percutant:              «VDB, SIMONET,COLONELS EN CRAVATE »

Aujourd'hui, la GRECE , est plus que jamais présente dans nos coeurs .
Elle vient de subir, 40 ans après la chute des colonels, presque 5 ans (2010-2014) d'une nouvelle forme de dictature, dictature du chômage , de la misère, du démantèlement des biens publics, celle de la TROIKA et des gouvernements grecs à son service, colonels en cravate , ou plutôt généraux ou maréchaux en cravate de ce début du XXIème siècle.
Et les nostalgiques des colonels de 1967 sont toujours là  , proliférant sur le chaos créé par le TROIKA: « AUBE DOREE » répand son venin de haine et sa violence fasciste.

J'ai donc trouvé utile et d'actualité de faire revivre,  comme  militant senior,  cet épisode oublié du combat antifasciste , auquel j'ai participé, comme militant d'UUU .( USINES UNIVERSITE UNION) D''autant plus que je viens de retrouver le "cahier du Librex" qui lui a été consacré en 1971.


UN PEU D' HISTOIRE

« Le 21 avril 1967, à deux heures cinq du matin, les chars de l’armée grecque envahirent le cœur d’Athènes. Des militaires, parmi lesquels trois hommes : le colonel Georges Papadopoulos, le colonel Nicolaos Makarezos et le général Stylianos Pattakos, apparurent rapidement à la tête du pouvoir et imposèrent en Grèce, ce qui est communément appelé : « la dictature des colonels ».
Les articles de la constitution relatifs aux droits de l’homme furent immédiatement suspendus et les principaux responsables politiques du pays (membres du gouvernement et de l’opposition) furent arrêtés. Les trois militaires justifièrent leur action par l’imminence d’une menace communiste.
...
Pour L’Humanité, les États-Unis sont responsables du coup d’État. « Jamais le roi et la junte dont les liens avec les services secrets sont notoires n’auraient pu prendre une telle décision sans avoir le feu vert de Washington »

Le film Z de COSTA GAVRAS a admirablement illustré , sur une magnifique musique de THEODORAKIS, les années de préparation du coup d'état, avec la répression ,voire l'assassinat des leaders de la gauche démocratique, avec l'anticommunisme virulent ( Le Parti Communiste fut interdit de 1947 jusqu'à la chute des colonels en 1974 )
Il montre la conjonction entre la police,les militaires et l' extrême droite , sans oublier le palais, pour assassiner le leader de la gauche, le député LAMBRAKIS.

UNE CAFETARIA ULTRA CHIC

En avril 1970 donc, l'ambassadeur des colonels à BRUXELLES, BASILE CALEVRAS, invite le 20 au soir le TOUT BRUXELLES à une réception à l'occasion du 3ème anniversaire du coup d'état
militaire .
C'est le « CERCLE DES NATIONS » qui accueille cette réception .

Mais qu'était ce Cercle des Nations, qui a prétendu avoir seulement mis en location ses locaux , comme il l'avait fait pour l'anniversaire de la reine des PAYS BAS  ?
Son « Président - Directeur » était un certain PAUL VANKERKHOVEN
Son parcours illustre comment l' extrême droite a infiltré les milieux d'affaires, la presse, les partis politiques et noyautait efficacement la droite de la droite, en l' occurrence le CEPIC – aile droite du PSC – PPE.
En 1967 , il est un des membres fondateurs,de la « LIGUE INTERNATIONALE POUR LA LIBERTE » dont l'objectif était de "mettre un frein à  la subversion et à rappeler au monde libre le danger qu'il court en subissant sans réagir l'incessant conditionnement de la propagande communiste, toujours plus insidieuse et toujours plus tentaculaire".
TAIWAN CELEBRE LA WACL
La LIGUE était en fait la section belge de la WACL ( WORLD ANTICOMMUNIST LEAGUE)
Tout un programme, quand on sait que la WACL est le résultat de la fusion en 1967 de la Ligue anticommuniste des peuples d’Asie (APACL) et du Bloc anti- bolchévique des nations (ABN), et quand on sait qu'elle avait été fondée à TAIWAN par TCHANG KAI CHEK en personne .
Elle fut transformée le 23 juillet 1990 , lors de sa 22ème conférence générale à BRUXELLES (tiens tiens!) en « Ligue mondiale pour la liberté et la démocratie  (WLFD)».
Mais leurs années de gloire furent les années 80, les années REAGAN- un américain en devint le président.


QUELQUES MEMBRES DE LA WACL ( années 80)     
Giorgio Almirante
Italie                
Fondateur du MSI         
Francisco Buitrago Martinez
Nicaragua
responsable de la police secrète de Somoza. Exécuté par les Sandinistes en 1978
Robert Close
Belgique
Sénateur
Roberto d’Aubuisson
El Salvador
Leader du parti Arena. Suspecté de l’assassinat de Mgr Romero
Paul Vankerhoven
Belgique
Membre du Parlement européen. Président du Cercle des Nations
Etc. etc.



sur WACL voir   : SCOTT & JON LEE ANDERSON  INSIDE THE LEAGUE  1986- NEW YORK


Le CERCLE DES NATIONS était une couverture mondaine de la LIGUE pour organiser des « événements ».
« Ce club sélect de la jet-set affairiste fut situé en face de l’Université libre de Bruxelles. Ce sont des « croisés » de l'Ordre du Rouvre qui en furent ses piliers. Ce « cercle » permettait la rencontre de personnalités d'horizons différents mais ayant un objectif commun: l'infiltration de tous les rouages de l'Etat (politiques, économiques, judiciaires, militaires). L'un des ciments qui réunissait ces personnalités était alors l'anticommunisme ambiant des années 70".
« Cafétéria ultra-chic » du Cepic, on trouvait dans son conseil d'administration des intégristes nationaux-catholiques, un des plus grands promoteurs immobiliers de Bruxelles, son ami PAUL VAN DEN BOEYNANTS.  Egalement fréquenté par des « socialistes » , le CDN servait d'adresse de contact à plusieurs organisations ultra-droitistes, tel le Centre européen de documentation et d'information (CEDI) de Paul Vankerkhoven (Créé en 1949, le CEDI est dirigé par Otto de Habsbourg, qui en est le président à vie, et un autre belge NICOLAS DE KERCHOVE D' OUSSELGHEM , y est très actif-  aussi un Cepic )
Gageons que les échanges n'étaient pas qu'idéologiques; sans doute, en avril 1970, y discuta t-on aussi de  la création d'un WORLD TRADE CENTER à  ATHENES...
Quasi moribond et victime du succès du Cercle gaulois (un haut lieu mondain moins « ultra-droite »), le Cercle des Nations fit place, en 1998, au Cercle de Lorraine. »
PAUL VANKERKHOVEN sera lui,  malgré  - ou plutôt « grâce à » ? - son engagement à l'extrême droite et son rôle premier dans la provocation à l' ULB en avril 70 , dirigeant de la droite dure PSC , le CEPIC, membre du cabinet du ministre PSC GRAFE, puis de 1982 à 1984 député européen PPE.
LE CERCLE DES NATIONS (COMITE D'HONNEUR) - 1970

AFFAIRES
PRESSE
NOBLESSE
POLITIQUE
ALDO BLATON
"Batiments et ponts"
Le roi du béton
ami de VdB
LUC BEYER (présentateur JT - RTB) PRINCE FRANCOIS de MERODE  (président) PAUL VAN DEN BOEYNANTS (ex 1er +  échv TP BRUX.)
BARON KRONACKER
le roi dusucre
JO GERARD ( EUROPE MAGAZINE) SAS PRINCE ALBERT DE CROY LUCIEN COOREMANS (bourgm. .BRUXELLES)
CHARLES DE PAUW
CdP CONSORTIUM DES PARKINGS  etc
ami de VdB 
PAUL VANDROMME       ( LE RAPPEL) PRINCE ANTOINE DE LIGNE HENRI SIMONET (bourgm. ANDERLECHT+président ULB
ADELIN VAN YPERSELE de STRIHOU ( ROYALE BELGE) GEORGES SION

GASTON WILLIOT( bourgm. SCHAERBEEK+ rédac chef DH)
Etc.etc.

« Le cercle des Nations est le symbole de la pseudo démocratie dans laquelle nous vivons » ( Cahiers du Libre Examen 1971)




Le 20 avril dans la nuit :LUC BEYER  (2ème à p gauche)  et devant P. VANKERKHOVEN et HENRI SIMONET:

LA SEMAINE GRECQUE

La réception du 20 avril est vécue dans le milieu universitaire comme une provocation – et l'on sait que le 18, le bourgmestre COOREMANS - membre on l'a vu du CERCLE DES NATIONS (!) - , et que le 20 encore, les Affaires Etrangères , avaient demandé à l'Ambassadeur de renoncer ; ce que celui ci , en vrai fasciste, avait refusé .
voir à ce sujet les débats du Conseil Communal, de BRUXELLES (pp1675 à1702) le 4 mai suite à l'interpellation de L. VAN GEYT (PC)http://www.bruxelles.be/Colossus/BulletinsCommunaux/Bulletins%20Restore/Documents/old/gBxlCc_1970_dBltCmn-I2_N016.pdf

Le Cercle des Nations, - alias P. VANKERKHOVEN - qui avait le pouvoir d' annuler la « location » a, au contraire, - en bon provocateur de la WACL - demandé la protection de la police !
Ils avaient mis en place tous les éléments de la provocation !!! Comme dans « Z »
C'est ainsi que commença la « semaine grecque »
J'y étais, mais , les photos suffisent à elles mêmes.
Je laisse d'abord la parole à JOSY DUBIE  président du LIBREX en 1970-1971 (CERCLE DU LIBRE EXAMEN, de tradition anti fasciste) qui avait appelé à manifester

JOSY DUBIE était président du LIBREX
".. Informé, le Librex avait appelé à manifester pacifiquement devant ce bâtiment. Je puis affirmer que telle était notre intention. Cependant, d’autres en avaient décidé autrement. Sous une pluie de
bouteilles et d’objets divers les quelques policiers gardant le bâtiment n’ont pas eu d’autre choix que de s’enfuir. Pris au piège, les sympathisants des colonels n’en menaient pas large.
Renfort de police et escadrons de la gendarmerie appelés à la rescousse ont transformé le campus
en champ de bataille pendant plusieurs jours. Il y eut des scènes homériques.
Charge, contre charge, autopompes contre bulldozer, toute la communauté universitaire, à la suite du «Librex», faisait bloc contre la provocation des suppôts des colonels grecs, exigeant la rupture des relations diplomatiques. Au moment du bilan, l’on se contente du rappel du chargé d’affaires, et de la rupture des relations culturelles.
Comme dirait Alain Souchon «C’est déjà çà!».
  Les hasards de la vie ont voulu que je vive sur place, comme reporter, quelques années plus tard, le renversement du colonel Papadopoulos et de sa junte fasciste. 
Je n’oublierai jamais le visage heureux de ces grecs débarrassés de leurs brutes galonnées.              Le «Librex» n’a sans doute pas renversé la dictature des colonels grecs, mais en mobilisant des milliers de belges il a contribué à son isolement et au refus de sa «normalisation». Cela les Grecs, sous la botte, je m’en suis rendu compte, le savaient et nous en étaient reconnaissants, car il n’y a rien de plus terrible pour un peuple qui souffre que de se croire abandonné."

"1970 Le Librex entre la colombe et les brutes ( J. DUBIE) 
http://homepages.ulb.ac.be/~pvienne/images/plaquette.pdf


UNE GRENADE DANS LE CHAMBRANLE  DE PORTE D'UNE CHAMBRE


TOUTES LES PHOTOS , DE MEME QUE BEAUCOUP DE DONNEES SUR LE CERCLE DES NATIONS SONT EXTRAITES DE " CAHIERS DU LIBRE EXAMEN" XXIVème   cahier1  1971-1972




LA POLICE DE BRUXELLES  PROTEGE LA RECEPTION  FASCISTE






LA CITE UNIVERSITAIRE INVESTIE






22 h  TIR DIRECT DANS LES CHAMBRES  IL SERA BLESSE EN PLEIN VISAGE
MEME POLYTECH A EU DROIT A SES LACRYMO












GUERILLA SUR LE CAMPUS
LA GENDARMERIE OCCUPE LE CAMPUS















22 AVRIL: SIT IN DEVANT OLYMPIC AIRWAYS







                                                                                                                                                                                                                           Quelques images fortes:

Le bulldozer:laissé sur un chantier voisin, un  manifestant  l' a fait démarrer et après avoir sauté, l'a lancé vers "la baraque", causant la panique  en face.

Le hall de la Cité en camp retranché :on y prépare des cocktails molotov pour résister aux attaques policières!!

SIMONET - grand seigneur- vient "discuter"; un camarade l'interpelle: "assez de tes salades; que vas tu faire pour libérer nos camarades?" Il tourne les talons et disparait.

DEVANT L'AMBASSADE DE GRECE - VOLETS FERMES

Vendredi 24 : Des milliers dans les rues de BRUXELLES, avec le COMITE GRECE - ULB. 
Nous imposons notre parcours. le cortège se dirige vers  ANDERLECHT, fief   de SIMONET. 
Il donne l'ordre de boucler l'accès à SA commune ; nous nous arrêterons place BARA.







22 avril: devant le MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES
POUR LA RUPTURE DES RELATIONS DIPLOMATIQUES
22 AVRIL      BARRICADE AV HEGER








"VDB - SIMONET  COLONELS EN CRAVATE"

LE JOURNAL DE UUU ORGANISATION DE  GAUCHE RADICALE
Les manifestations contre le régime des colonels et la répression policières, ont soudé en quelques jours toute la communauté universitaire – chercheurs, professeurs, sections syndicales-et bien au delà, à la place de la diviser entre « casseurs gauchistes » et « étudiants qui veulent étudier »- ce qui était le but sans doute de la provocation.
Les sonneurs d'alerte, les quelques centaines qui se sont portés le lundi vers "la baraque", sont devenus des milliers et des milliers dans les rues de BRUXELLES.
Les autorités académiques, liées par la tradition antifasciste de l' Université, ( affaire MOULIN contre le fascisme italien en 1931, soutien à la République Espagnole, Résistance aux nazis) ont dû « rendre hommage aux membres de la communauté universitaire qui ont réveillé l'attention sur le problème grec »

Mais il y avait à la tête de l'ULB, un candidat homme fort, «  socialiste », placé là en 1968 pour réformer certes, mais aussi pour ramener l'ordre et mettre au pas « les galopins de 68 ».
Cerise sur le gâteau , il était membre du Comité d'Honneur du « CERCLE DES NATIONS » 
Le 20 avril au soir,  il est apparu sur le campus,en compagnie de LUC BEYER – qui  assistait à la réception - et PAUL VANKERKHOVEN, le maître de cérémonie . Il a du , piègé lui même par la tournure prise par les évènements, reconnaître le côté provocateur de la réception   et a, bien sûr, été obligé de  démissionner du CERCLE devant le scandale)
 
MARCEL LIEBMAN a mis en évidence la confusion des genres qui entoure ces candidats hommes forts , aux multiples casquettes, « colonels en cravate » qui ont leurs propres agendas , bien éloignés des souffrances du peuple grec .

ARTICLE DE MARCEL LIEBMAN - COMBAT 30 AVRIL 1970

ftp://digital.amsab.be/pubs_serials/Combat_1961-1992/1970/1970-17.pdf
« Le 22 avril , HENRI SIMONET demandait déjà que l'on « maîtrise les insurgés »
Quelques jours plus tard, sur sa lancée, il allait plus loin ; il annonçait des mesures de répression contre ceux qu'ils désignait comme des « insatisfaits, des maoïstes et des trotskystes, des ratés, toute une tourbe intellectuelle, d'aigris, voire d'instables, qui relèvent plus de la psychopathologie que de l'action de la police » !!!
Rarement, langage aussi méprisant ( et méprisable) , aussi haineux et démagogique aura été utilisé par un homme dont les fonctions requièrent pourtant de la retenue et du sang froid...
Le calme qui règne ce mardi (28 avril 1970)sur le campus pourrait n'être qu'une trêve.
Il est possible que les autorités académiques fassent tôt ou tard un pas de plus dans la voie de la répression .
Ce danger est renforcé par la multiplicité des fonctions que remplit son principal responsable ;
MARCEL LIEBMAN EN MAI 68
Quand HENRI SIMONET parle le langage de la force, est ce le député qui s'exprime, le président du CA de l' ULB ou le bourgmestre , qui à la veille d'une consultation populaire entend offrir à ses électeurs la démonstration de sa puissance et la preuve de son autorité.
Ce n'est pas tant devant la communauté universitaire qu'il entend se présenter comme le « défenseur de l'ordre ».
Son public est plus vaste : la capitale tout entière-et qui sait le pays- sont seuls à sa mesure de son talent et de son ambition. »                                                                               MARCEL LIEBMAN

Plus tard, bien plus tard , en 1984, SIMONET  peaufinera son parcours atlantiste et droitier, en rejoignant le PRL ( nom de l'époque des libéraux), ajoutant à son goût immodéré de l'Ordre, quelques relents xénophobes :
"Je suis pour la Belgique unie, contre l'immigration abusive et une intégration-bidon, pour l'exclusion des clandestins pour la sécurité des citoyens". (PARIS MATCH 21/11/91)

 LE PEUPLE GREC MERITE NOTRE SOUTIEN

Ce genre de colonels en cravate, hommes forts, partisans de l'ordre et de la répression, il y en a des paquets dans tous les partis de pouvoir en BELGIQUE, et en EUROPE. Cette collusion entre milieux d'affaires, presse, hommes politiques et extrême droite, ou droite extrême , elle existe toujours, sous différentes formes.
Mais,– en se tournant à nouveau vers la GRECE - on a vu se développer   cette « nouvelle » forme de dictature, de soumission des peuples, de droite extrême ultra libérale en dehors de toute légitimité démocratique.
Comme des prédateurs aux grands manteaux noirs, ils ne sont pas en uniforme de colonels. Armés de laptop, ils décrètent la misère et la mort des gens du peuple, ils décrètent, au seul profit  des grandes banques européennes, le démantèlement d'une nation tout entière , ils appliquent la dictature de la « dette » .
C'EST LA TROIKA
LEURS CHEFS , LEURS COMPLICES : MERKEL, HOLLANDE, LAGARDE, DRAGHI, BARROSO, JUNKER, mais aussi  DI RUPO (PS) ,MICHEL(MR), REYNDERS(MR), GEENS(CVP),  VAN OVERTVELDT (NVA)  etc...



Et  les économistes, les grands patrons, toute la presse, tous les partis de pouvoir, à de rares voix près entonnent le même refrain TINA . "There  is no alternative!"  Paie et crève !
Le peuple grec s'est levé et a dit NON : il mérite notre soutien !