En voyant la photo du monument aux 15 personnes décédées au Fort de Huy de 1940 à1944,
mon attention est attirée par le nom de Joseph Roosens, mort à Huy le 31 mars
1944. Né le 9 septembre 1886, il avait 57 ans ; il était docteur en
médecine.Un médecin venu de Flandre, que faisait-il donc au Fort de
Huy ?
BOURGMESTRE DE BRASSCHAAT
Brasschaat est une commune voisine de la Ville d'Anvers. En 1920, elle comptait 6800
habitants; elle en a aujourd'hui 38 000. Elle est administrée par une majorité NVA (18 sièges sur 33) . Le bourgmestre en titre: Jan Jambon .
Elle a abrité de 1820 aux années 2000 un camp militaire, que l'occupant allemand a transformé en camp de prisonniers de 1940 à 1944, où 85 personnes furent fusillées.
Elle abrite aujourd'hui le "Gunfire museum," musée de l'Artillerie militaire.
Le docteur Roosens a été bourgmestre de Brasschaat de 1924 à 1942.
Ce n’était certes pas un homme de progrès. Parmi ses prédécesseurs, citons le comte Armand Reusens, qui se fit construire le château de Brasschaat, Ferdinand Charles Louis Antoine, comte de Baillet la Tour, bourgmestre de 1902 à 1908. Appelé alors par le Roi à la fonction de gouverneur de la province d’Anvers, ce dernier fut remplacé par son cousin, Ferdinand, baron du Bois de Nevele, bourgmestre de 1908 à 1924.
C’est le décès de celui- ci, en février 1924, qui a
précipité l’accession anticipée au mayorat, et ce pour une durée de 17 ans, du
Docteur Jozef Roosens.
Que du beau monde en vérité dans le Parti Catholique, qui
apparait en ce début du XXe siècle comme le parti de la fusion de l’aristocratie,
toujours vivante comme classe sociale, et du haut clergé, avec la grande
bourgeoisie catholique, tous largement francophones.
Roosens a probablement été le choix de ce parti d’Ancien
Régime pour se préparer au verdict du suffrage universel qui sera appliqué pour
la première fois au scrutin communal de 1926.
« Le docteur Roosens avait fait la guerre de 1914-1918 en tant que
capitaine - médecin. Avec son frère Cyriel, aumônier de l’armée, il avait partagé
avec les soldats l’horreur du front de l’Yser.
Après la guerre, il devient capitaine - médecin au camp de
Brasschaat et, et il rendait visite aux malades de sa commune après ses heures
de service. Il faisait tous ces déplacements à cheval.
Après sa nomination à la maison communale, en tant que bourgmestre
en juillet 1924, il démissionna de son poste de capitaine.
Il échange son cheval contre une moto avec un side-car, bien
utile pour visiter les patients à travers les pistes de charrette et les
chemins de terre. »
Comme ses prédécesseurs, Roosens était très lié à l’évêché et au prélat de Belgique, le cardinal Van Roey, avec qui il négocia la création à Brasschaat d’un réseau d’écoles secondaires catholiques.
Sous ses mandats,
ont été fondées la
Sint-Jozefskliniek (clinique Saint-Joseph), et à l'occasion du centenaire de la
municipalité, le Sint-Michielscollege (collège Saint-Michel), ainsi qu'un
internat pour filles à Maria-ter-Heide.
Il répondait ainsi
à la demande de la
grande bourgeoisie d'Anvers, qui fuyait de plus en plus la ville et
s'installait au vert, entre Merksem et la frontière hollandaise. Leur plus gros souci était
l’éducation de leurs enfants qui devaient toujours se rendre à Anvers pour
étudier.
Signe
des temps aussi, suite à la pression exercée par une « Union des écoles catholiques
flamandes », le collège Saint Michel, inauguré en 1931, sera une école entièrement
flamande avec quelques
concessions pour les francophones, et ce, malgré la résistance de la noblesse et de
la bourgeoisie francophones de Brasschaat ainsi que des officiers francophones
du camp militaire.
Sans doute, le Docteur Roosens,
bourgmestre roturier et forcément bilingue, après des décennies de règne des comtes
et barons fransquillons, fut-il aussi le symbole de cette évolution. A noter que le médecin - bourgmestre sera,
fort opportunément pour lui, sélectionné comme le surveillant médical de ces
écoles.
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Le journal du VNV : "Volk en staat" du 18/10/1938 "le VNV rentre dans les collèges de ...Brasschaat" |
LES "OORLOGSBURGEMEESTERS", BOURGMESTRES DE LA COLLABORATION : UN COUP D’ÉTAT MUNICIPAL.
Le 10 mai 1940, l’Allemagne nazie attaque
en même temps, les Pays Bas, la Belgique, le Grand- Duché de Luxembourg et la
France.
D’emblée, sa situation stratégique, à
proximité du port d’Anvers et sur la route de la Hollande, plonge Brasschaat
dans la guerre, avec les va et vient des troupes françaises, suivies par les
envahisseurs allemands. Elle est aussi la cible de bombardements de la
Luftwaffe.
Après la capitulation de Léopold III, le
28 mai, Brasschaat est occupée par les troupes allemandes, qui s’installent
notamment dans une partie du collège et transforment le camp militaire en camp
de détention pour les prisonniers de guerre et les résistants. 85 personnes y
seront fusillées par les nazis de février 1943 à août 1944.
À
Anvers, la Feldkommandatur soupçonne le bourgmestre d’être responsable
d’activités de résistance et de sabotages – par exemple, les lignes
téléphoniques coupées à plusieurs reprises. Il sera interrogé par la Gestapo.
Selon
des articles de presse récents, le docteur Roosens aurait été un responsable
actif de l’Armée secrète, groupe Nord.
Le
11 janvier 1942, Jozef Roosens, fut destitué sur ordre des autorités
d’occupation, comme des centaines d’autres maïeurs dans le pays.
Lui,
qui avait, aux élections de 1938, ouvert la « liste du Bourgmestre » à
l’extrême droite nationaliste du VNV, en fut ainsi singulièrement remercié !
Le
27 janvier, la Feldkommandatur allemande d'Anvers lui interdit de continuer à
exercer ses fonctions. Roosens refuse systématiquement de démissionner.
Le
1er février 1942, le « bourgmestre de guerre », comme on
aime encore aujourd’hui à les appeler (3), en fait l’usurpateur au service de
l’occupant, Hyppoliet Paelinckx s’installe
à la maison communale.
Ce
n’est que le 18 février 1942 que le bourgmestre légalement désigné a pris congé
de la population, par écrit dans la feuille locale « Polder en
Kempen ».
C’est
un véritable coup d’État institutionnel orchestré par l’occupant nazi et mis en
œuvre par Gerard Romsée, dirigeant du parti fasciste VNV et nommé par
l’occupant, secrétaire général de l'Intérieur et de la Santé. Cela
faisait de lui l'un des acteurs majeurs de la prise de pouvoir dans les villes
et les communes par Rex et le VNV.
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A Vilvorde, le "bourgmestre" VNV Borrey
prend ses fonctions le 21 juin 1942.
De 1941 à 1911, 1452 « bourgmestres », la plupart
VNV ou Rex ont été nommés par Romsée, en remplacement des bourgmestres
destitués, qu’ils aient été révoqués ou « démissionnaires ». Les usurpateurs VNV (56% de l’ensemble des bourgmestres en Flandre) contrôlent
ainsi 70 % de la population flamande, notamment dans les grandes villes, Anvers,
Gand et Bruges, dont le périmètre a été élargi (de même qu’à Bruxelles, Liège,
La Louvière et Charleroi).
Cette mesure s’accompagne en général de la dissolution des
conseils communaux élus en 1938. Ce « pouvoir local » n’avait donc
plus aucune légitimité démocratique.
Le rôle de ces usurpateurs est déterminant dans l’application
de l’Ordre Nouveau et de la répression nazie : ils dénoncent les patriotes,
ils répertorient les réfractaires au travail obligatoire, ils distribuent les
sinistres étoiles jaunes et, si nécessaire, comme à Anvers, la police sous
leurs ordres participe aux rafles des Juifs. C’est eux aussi qui sont censés
organiser le ravitaillement, à travers la très bureaucratique et détestée structure
du CNAA.(4)
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prend ses fonctions le 21 juin 1942.
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Extrait de la liste des bourgmestres de la collaboration (Wikipedia) |
L’usurpateur à Brasschaat, Hyppoliet
Paelinckx (1894 – 1963) était un instituteur actif dans la vie culturelle de la
commune. Politiquement, il avait rejoint le « Frontpartij »(5) après
la 1e guerre mondiale, pour ensuite adhérer au VNV, dont il était le
dirigeant local.
Nommé le 1er février, il tient
le 29 juillet
1942, une réunion publique dans le parc communal sous le slogan " De l'ordre ! L'Ordre nouveau !".
Trois résistants Louis
Reintjens, Henri Van den Broeck et Léon Lommaert répondirent en septembre 1943 par
une brochure intitulée « L'ordre nouveau, c'est le désordre », tirée à 500
exemplaires, et distribuées, le soir, dans les boîtes aux lettres de Brasschaat.
Ils étaient le noyau d’un groupe
de résistance, et étaient en contact avec un commissaire de police de
Brasschaat. Plusieurs officiers et agents de la police communale ont participé
à ce groupe, rattaché au Front de l’Indépendance pour la résistance civile,
mais agissant avec l’Armée secrète pour toute action de type militaire.
Ils publient leurs brochures
sous le titre général « Ambtelijke berichten » (qu’on pourrait
traduire par « Journal officiel »), « journal de combat de la section
de Brasschaat du Front de l’Indépendance ».
Ils y publient notamment une
liste noire des traîtres.
Ils éditeront 11 numéros, de septembre
1942 à octobre 1943, avec toutes les précautions, et aussi les audaces
nécessaires à la rédaction, qui était très collective, à l’impression et à la
diffusion.
Le groupe du FI de Brasschaat
tombera par dénonciation d’un traître infiltré, qui avait été caché dans la villa même
ou les brochures étaient imprimées et livra à l’ennemi les noms des résistants.
Dans la nuit du 29 au 30 octobre
1943, au moins une trentaine de personnes sont arrêtées à leur domicile. Pour
cette opération, la quasi-totalité de la Dienststelle
de la Gestapo d'Anvers aurait été impliquée, avec le renfort d'une quarantaine
de feldgendarmes.
Deux personnes seulement, directement impliquées ont échappé à l'action, dont le propriétaire de
l'immeuble où les « avis officiels » avaient été imprimés, qui a pu s'échapper.
Les
prisonniers seront séparés les uns des autres, mis à l’isolement jusqu'au 18
janvier 1944. Vingt quatre personnes de ce réseau du Front de l’Indépendance ont
par la suite été condamnées. Douze ne sont pas revenues des camps de concentration..
Dans les
jours qui ont suivi, huit autres personnes ont été arrêtées, et 6 autres – qui avaient peu de liens avec les « Ambtelijke Berichten »,
ont été transférés au département IV. D3 de la Gestapo (6)
On suppose que ces six détenus étaient soupçonnés d'être membres de l'Armée secrète.
Le docteur Roosens, arrêté lui aussi dans cette rafle
du 30/10/1943, était-il parmi eux ?
En tout cas, il séjournera à la
prison de Saint-Gilles, d’où il sera transféré à Huy le 3/3/1944 (matricule
5325). (7) Sa fille
Liliane déclara avoir trouvé son père en prison à Huy : « Il gisait
là, à moitié mort, un spectacle terrible ».
Roosens
mourut le 31 mars 1944.
Quant
à l’"erzatz - burgmeister", Hyppoliet Paelinck, en avril 1943, la résistance, armée cette fois,
visa son domicile en y jetant une bombe.
Ceux
qui avaient collaboré ont fui avec les Allemands.
Le
3 septembre, Bruxelles est libérée, et le 4 septembre, les chars alliés entrent
dans Anvers.
À
Brasschaat, Paelinckx tient une dernière réunion à la maison communale. Il
remet les clefs du conseil au secrétaire Louis De Winter et prend la fuite.
Rien
n’est publié, semble-t-il, sur les conditions de son arrestation et de sa
détention.
Son
procès s’ouvrira, le 6 juillet 1947 devant le Conseil de guerre d’Anvers. Il
est accusé d’avoir prêté aide à l’ennemi, et de dénonciations.
Selon
plusieurs témoignages, il avait fourni aux Allemands une liste des « mauvais »
éléments de la commune, qui avaient été alors soumis à des travaux forcés à
Schoten, puis au littoral. C’est sur ces
ordres que la police avait été obligée de dresser cette liste, et de procéder
aux arrestations. Les personnes arrêtées étaient conduites à Anvers dans une
voiture de la commune.
Paelinckx
était, sur ces dossiers, en contact direct avec un agent de la Gestapo.
Des
témoignages à décharge viennent à son secours, le dépeignant comme un homme mesuré,
incapable de dénoncer quiconque, soucieux du ravitaillement de la population, prêt
aussi à intervenir auprès de l’occupant, ici pour empêcher un départ pour le
Front de l’Est, là pour sauver un enfant juif.
Condamné à trois ans et trois mois de prison, ( la durée de la préventive ?),et à la privation pour 10 ans de ses droits civils et politiques, il sera libéré après son procès !
« On n’avait pas grand-chose, voire rien, à lui reprocher » écrira le rédacteur de sa biographie, un certain Bart de Wever ! (8)
En 1957, il
retrouvera ses droits .
Quoi qu’il en soit, il se présente aux élections communales de 1958 sur une liste soutenue par la Volksunie (9). Il est largement élu, et voilà le bourgmestre de la collaboration réhabilité et nommé 1er échevin de la commune de Brasschaat ! Élu conseiller provincial Volksunie en 1961, il disparait en 1963, avant d’être retrouvé, mort par noyade, dans le canal Albert. Suicide, accident .. ?
Est-ce à lui que pensait son successeur actuel à la maison communale de Brasschaat, quand il a déclaré que « Les gens qui ont collaboré avec les Allemands avaient leurs raisons » ?
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Place Dr Roosens à Brasschaat, en face de l'ancien
hôtel de ville
Monument aux morts ( dont le Dr Roosens).
La vie du Dr Roosens nous a plongé,
on le voit, dans l’histoire de notre pays pendant la première moitié du XXe
siècle. Même s’il était politiquement rattaché au vieux parti catholique réactionnaire
et plutôt moyenâgeux, même s’il a lui-même, en 1938, tendu la main à l’extrême
droite fasciste du VNV, espérant ainsi faire barrage à la gauche socialiste et
communiste, il a, au moment décisif de l’occupation nazie, choisi le camp de la
résistance.
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hôtel de ville
Monument aux morts ( dont le Dr Roosens).
Patriote, cela lui a coûté la
vie.
N’avait-il pas, lui aussi, ses raisons,
et de bonnes raisons ?
C’est de notre devoir dorénavant d’honorer
sa mémoire.
Quant à Hyppoliet Plaetinckx, l’usurpateur,
collaborateur des nazis, chantre de l’Ordre Nouveau et dénonciateur des
patriotes, ne porte-t-il pas, selon vous, amis lecteurs, sa part de
responsabilités dans le mort dans les camps des patriotes et résistants qui se sont
levés contre l’occupant et ses collaborateurs ?
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Le camp de Gross Rosen en Pologne :
"Arbeit macht frei".
Citons le Dr Jozef Roosens bien sûr,
décédé au Fort de Huy, et aussi ces courageux résistants du réseau du Front de
l’Indépendance qui ont publié les « Verplichte berichten », parmi
lesquels Alfons Andries, commissaire de police, Fernand Doms, agent de police, et
Théodore Mengal, employé communal, tous trois de Brasschaat, décédés au camp de
Gross Rosen. (10)
La clémence dont Paelinckx a bénéficié
lors de son procès et la bienveillance à son égard dans sa carrière politique ultérieure
ne sont-ils tout simplement pas le reflet de la porosité qui a persisté jusqu’à
nos jours, entre l’ancienne collaboration de 40-45 et les élites du
nationalisme flamand d’après - guerre ?
II n’y a pas si longtemps que les
chefs nazis du VNV, Staf De Clerck et Hendrik Elias étaient honorés, en
présence, voire à l’initiative, de responsables du Vlaams Blok, de la NVA , voire du CD&V, à l’occasion des cérémonies nationalistes en lien avec la bataille de l’Yser à Dixmude ou
Ypres.
Symbole de cette porosité aussi, Bob
Maes (1924- ) aujourd’hui centenaire, membre en 1943-1944 de la Jeunesse national-socialiste
flamande et du VNV, fondateur en 1950 de la milice nationaliste VMO, puis sénateur
Volksunie et dans les années 2000 membre d’honneur de la NVA - Zaventem. C’est en
2014 que des ministres NVA en exercice ont célébré son anniversaire.
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"Arbeit macht frei".
Citons aussi Oswald van Ooteghem (1924-2022), combattant SS de la Légion flamande,
( Waffen SS - division Langemarck), qui après un an de prison, refera une
carrière
politique comme sénateur et conseiller communal de la Volksunie ; ou Victor Leemans (1901 - 1971) dirigeant de l'Arbeidsorde, organisation sociale du VNV, nommé en août 1940, sous pression de l'occupant, secrétaire général des Affaires économiques. En 1948, son dossier pénal est classé sans suite ; il sera sénateur PSC-CVP et, en 1965, président du Parlement européen.
Cette porosité se manifeste aussi par la carrière des fils, filles et petits enfants d’ex VNV dans les partis nationalistes : on ne compte pas les incidents (hommage aux combattants du Front de l’Est, déclarations antisémites, etc.,) qui ont émaillé l’actualité des 20 dernières années (11)
Le racisme, dans l’ADN de ces
mouvements fascistes et nazis du XXe siècle, doit lui aussi être combattu et
éradiqué, alors qu’il se perpétue, aujourd’hui, sous la forme principale de la
haine des arabes et des musulmans, voire des "étrangers" ou des migrants.
C’est à cela que travaillent les rassemblements
anti fascistes et la coalition 8 mai qui rassemble chaque année des milliers de
personnes à Breendonk, réponse massive, et démocratique au pèlerinage et autre « veille de l’Yser" nationalistes.
(2) Rex, fondé par Léon Degrelle en 1935, était un parti politique d'extrême droite, nationaliste et antibolchévique. Il était proche du fascisme italien,du phalangisme en Espagne.et du nazisme. Aux élections de 1936, il obtient d'emblée 21 sièges, pour décliner jusqu'en 1940. S'est aligné totalement sur l'occupant nazi, crée une légion SS "Wallonie", massacre des résistants, persécute les Juifs.
(3) L'expression "Bourgmestre de guerre" occulte le fait que la plupart d'entre les maïeurs, de 1940 à 1944, ont été désignés par l'ennemi, et que l'organe élu, le conseil communal a été dissous. Ce fut un véritable coup d'État institutionnel, au bénéfice des partis fascistes de la collaboration. Il serait plus correct de parler de "bourgmestres de l'occupation", voire pour les usurpateurs "bourgmestres de la collaboration".
(5) Frontpartij: parti politique flamand issu du "Frontbeweging", mouvement des soldats pour l'égalité des droits sur le Front de l'Yser en 1914-1918. Fondé en 1919, le parti , fédéraliste se présenta aux élections pour atteindre 11 sièges en 1929. Miné par les dissidences d'extrême droite , Verdinaso et VNV, le Frontpartij est dissous en 1933.
Jean Pierre Evers : Martyrs du Fort de Huy - juillet 2025.Bruno De Wever : "Marche vers le pouvoir - Nationalisme flamand et ordre nouveau; le VNV 1933-1945" (Greep naar de macht - Vlaams - nationalisme en Nieuwe Orde. Het VNV 1933-1945) on line :https://www.dbnl.org/tekst/weve009gree01_01/ Bruist - Lutgart Smekens :"Qui est le bourgmestre Roosens " (Wie is burgemeester Roosens ?) 04/12/2022 on line :"https://www.nederlandbruist.nl/rosmalen/columns/26204/wie-is-burgemeester-roosens-- Nieuwsblad - Kristin Matthyssen 07/06/202 on line : https://www.hln.be/brasschaat/lokaal-nieuwsreporter-wijdt-boek-aan-rijke-geschiedenis-van-zeven-brasschaatse-wijken~a0a71148/246065039/
- Robert Vervoort : Histoire du collège Saint Michel 1930-1945 (Een 80jarigegrensgeval- het Sint Michiels college 1930-1945)
- Gert Deprins : La presse clandestine à Anvers (Sluikpers. Antwerpen,
1940-1944) Université de Gand - Mémoire pour l'obtention du grade de licencié en histoire 2003-2004 - on line: http://www.ethesis.net/antwerpen_sluikpers/ant_sluikpers_inhoud.htm
- Frans Bellens :"Les bourgmestres de Brasschaat au XXe siècle" (Burgemeesters van Brasschaat in de XXste eeuw). 1994
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