Nous avions évoqué dans notre dernier article la personnalité du Docteur Roosens bourgmestre de Brasschaat et sa destitution sur ordre de l'occupant nazi.
voir « ROUGEs FLAMMEs :LE DOCTEUR ROOSENS (1886-1944), BOURGMESTRE DE BRASSCHAAT, RÉSISTANT, DÉCÉDÉ AU FORT DE HUY LE 31 MARS 1944. »
https://rouges-flammes.blogspot.com/2025/08/grandes-figures-de-chez-nous-le-docteur.html
L’AGONIE DU BOURGMESTRE
ROOSENS AU FORT DE HUY
Arrêté dans la rafle du 30 octobre 1943, il sera d'abord interné et interrogé à la section allemande de la prison anversoise de la Begijnenstraat. Il sera conduit en janvier 1944, avec les autres détenus de Brasschaat, à la prison de Saint-Gilles, pour être transféré à Huy le 3/3/1944 (matricule 5325).
L' administration nazie, particulièrement perspicace a noté dans la colonne "Cause d'arrestation" : "communiste ( écrit et propagande)"Un de ces compagnons de prison , Théodor Mengal a témoigné des derniers jours de son bourgmestre :"Quand le courage vous abandonne, alors c’en est fini de la vie. Nous en avons ici un exemple vivant. Je comprends pleinement que le cas du Dr ROOSENS a fait forte impression sur tous. Mais il a perdu toute force; il est dans un état de dépression morale, et ce depuis déjà sa détention à la Begijnenstraat"Sa fille, Liliane, avertie de l'état de son père était, avec sa mère et sa tante, à ses cotés pour ses derniers moments: "Nous avons été amenées vers une petite cellule sans lumière. A la lueur des bougies, nous avons pu voir papa allongé, mal soigné, sans voix ,ensanglanté, une demi jambe pendant du lit. C’était une image terrible. Les deux sœurs l’ont alors soigné et lavé. Nous avons pu encore l’embrasser et prononcer son nom. Il a du nous entendre, car de grosses larmes ont coulé sur ses joues caverneuses. Un quart d’heure plus tard, il est mort ; Maman lui tenait la main. Nous étions alors déjà le 31 mars 1944.Il a été ramené à Brasschaat le dimanche des Rameaux, le 2 avril 1944. Sa dépouille a été exposée à son domicile. Les gens sont venus nombreux le saluer et lui rendre un dernier hommage. Il a été enterré le 4 avril. La Gestapo et la SiPO surveillaient les environs."(1)
Joseph Roosens n’a donc pas été le seul citoyen de Brasschaat à séjourner à HUY.
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LA PRESSE CLANDESTINE / JOURNAUX DU FRONT DE L'INDÉPENDANCE |
Ils publient leurs brochures sous le titre général « Ambtelijke berichten » (qu’on pourrait traduire par « Journal officiel ») « journal de combat de la section de Brasschaat du Front de l’Indépendance ». Ils y publient notamment une liste noire des traîtres.
Ils éditeront 11 numéros, de septembre 1942 à octobre 1943, avec toutes les précautions, et aussi les audaces nécessaires à la rédaction, qui était très collective, à l’impression et à la diffusion
Les points délicats étaient le lieu des réunions, la machine à écrire, se fournir en papier, encre et stencils (notamment auprès du docteur Claessen).
L’impression a dû être déménagée à plusieurs reprises. La diffusion se faisait dans les boîtes aux lettres, essentiellement chez les gens connus comme des patriotes.
UNE TRAHISON
Comme
souvent dans les organisations de la résistance, c’est par une trahison que le
groupe tomba aux mains de l’ennemi.
Eugène Dirckx était
farouchement anti communiste et gravitait dans des organisations plutôt léopoldistes
en contact avec l’Armée Secrète. Arrêté le 5 mai 1943, la SIPO (Sicherheit
Polizei) lui donne le choix entre la déportation ou la délation. Il déclarera
lors de son procès que c’est par anticommunisme qu’il avait agi et dénoncé les
résistants du Front de l’Indépendance.
Le 18 juin 1943, Maria Hermans
est arrêtée. Dirckx l'avait reconnue
dans la rue comme l'une des personnes qui lui avaient donné refuge pendant sa
période de résistance. C’est par hasard qu’il reconnait le 2 octobre à Malines,
Lommaers et Frans Hermans dans un commissariat. Ils seront
transférés à la Gestapo et puis à Breendonk pour interrogatoire intensif.
Ce fut le prélude à la grande rafle : dans la nuit du 29 au 30 octobre 1943, au moins une trentaine de personnes sont arrêtées à leur domicile. Pour cette opération, la quasi-totalité de la Dienststelle de la Gestapo d'Anvers aurait été impliquée, avec le renfort d'une quarantaine de feldgendarmes. Deux personnes seulement, directement impliquées dans le réseau ont échappé à l'arrestation.
Entre septembre 1943 et
septembre 1944, Dirckx a été responsable du démantèlement de l'OF (Front de l’Indépendance)
à Brasschaat, du NKB (3) et de la Légion Lierre, de groupes de résistance aux PTT,
à l'Atheneum, à l'Arbeitsambt, à l'arsenal de Malines, des groupes Boyart,
l'Honneux, Doerenbecker et Draeyers. Au cours de l'année 1944, des
groupes de Boortmeerbeek, de Malines et de Termonde en ont été victimes. Il aurait
ainsi participé à 300 arrestations, dont 95 ne sont pas revenus des camps.
En juin
1950, Eugène Dirckx sera condamné à mort, mais amnistié en 1958.
INCARCÉRÉS A LA CITADELLE DE HUY, L'ANTICHAMBRE DE LA MORT.
Incarcérés au secret à Anvers jusqu’au 18 janvier 1944, les
résistants du Front de l’Indépendance de Brasschaat ont été transférés à la
prison de Saint Gilles, 1ère étape de leur tour des camps de la mort
nazis.

LA CITADELLE DE HUY : ANTICHAMBRE DE LA MORT

Au moins 11 d’entre eux ont ensuite été écroués à Huy le 3 mars 1944 ; preuve, s’il en fallait encore, que la Citadelle de Huy était bien un chaînon du système concentrationnaire nazi et l’antichambre de la mort.
Alfons ANDRIES, 38 ans, commissaire de police à Brasschaat, décédé au camp de Gross Rosen le 30 mars 1945, (matr.5302),
Edgard BONHOMME, 40 ans, agent de police, libéré de Hertogenbosch- Vüght en juin 1944 (matr.5303),
le Docteur Fernand CLAESSEN, 48 ans, décédé dans une marche de la mort en avril 1945, (matr.5306),
Théodor MENGAL, employé communal, 44 ans, décédé au camp de Gross Rosen le 11 décembre 1944, (matr.5319),
Henri VAN DEN BROECK, percepteur à la mutualité socialiste, 33 ans, décédé au camp de Gross Rosen le 9 février 1945, (matr.5340),
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ACTE DE DÉCES DE JOHANNES HERMAN A DORA-MITTELBAU (25/03/1945) |
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Franciscus HERMANS |
Membres actifs de ce réseau aussi :
Léon LOMMAERT,
incarcéré à Breendonk, qui a survécu à l’enfer concentrationnaire. Il témoignera au procès de Dierckx en 1950.
L’agent de
police, Ferdinand DOMS, 28 ans, décédé au camp de Gross Rosen le 30 mars
1945.
Franciscus
HERMANS, employé du gaz, (25 ans) incarcéré à Breendonk, mort dans une marche de la mort le 3 mai 1945,
Maria HERMANS,
(36 ans) épouse de Fransiscus, arrêtée le 18 juin incarcérée à Vught, et Yvonne HEYLEN. Toutes deux ont survécu aux camps.
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Alfonsine GOORMANS |
Ce ne fut
pas le cas d’ Alfonsine GOORMANS (34 ans) arrêtée le 30 octobre 1943, transférée au camp de Vüght le 11 mars 1944 et déportée ensuite à Ravensbrück
ou elle mourut le 24/11/1944.
C’est aussi au cours de ces rafles de la police allemande que fut arrêté, Frans MORRIENS (1901 – 1944) (ouvrier électromécanicien ; ancien secrétaire national du Parti Communiste de Belgique (PCB) (4) qui alimentait le groupe du Front de l’Indépendance en journaux clandestins, De Roode Vaan (organe du PCB), België Vrij (journal du F.I), que le groupe diffusait ainsi que d'autres titres (Volksgazet, La Libre Belgique, De Werker, etc. ). Il est mort à Dora - Mittelbau le 1er mars 1945.
Courageux-euses résistant-e-s, combattant-e-s de l’ombre !
Douze
d’entre eux, au moins, ont payé de leur vie leur engagement antifasciste et
patriotique.
"ILS
ÉTAIENT 20 ET 100, ILS ÉTAIENT DES MILLIERS,
NUS ET MAIGRES,
TREMBLANTS, DANS CES WAGONS PLOMBÉS..."(5)
La plupart
ont connu le transfert, à 5 ou 6 reprises en 6 mois (!), de camp de la mort en
camp de la mort, entassés dans les wagons à bestiaux pour des voyages de
plusieurs centaines de km.
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LE LONG MARTYRE DES RÉSISTANTS DE BRASSCHAAT (déportation du commissaire ANDRIES) |
Transférés d’abord à Hertogensbosch, camp de Vüght aux Pays Bas, ils ont de là fait le tour d’Europe des camps nazis, de Dachau en Bavière , à Natzwiller-Struthof en Alsace et de là aux confins de la Pologne à Gross Streihlitz pour mourrir d’épuisement, de faim ou de maladie, les uns à Gross Rosen, d’autres à Dora Mittelbau ou Ravensbrück, ou encore dans les marches de la mort du printemps 1945.
A
l’approche des libérateurs, Soviétiques ou Force Alliées, les SS ordonnèrent en effet, l’évacuation des camps à travers des marches forcées vers des camps situés plus à l'intérieur du territoire
allemand, notamment de Buchenwald vers Dora Mittelbau ou Flossenburg au
printemps 45.
Pendant ces marches de la mort, les gardes SS brutalisaient les prisonniers. Ils fusillèrent des centaines de prisonniers qui ne pouvaient pas suivre le rythme de la marche, qui s'effondraient. Des milliers de prisonniers moururent d'hypothermie, d'inanition et d'épuisement.
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11/04/1945 LIBÉRATION DU CAMP DE BUCHENWALD à p. de la g. 3e assis Henri GLINEUR 2e debout Jacques GRIPPA |
C’est dans une de ces marches qu’est
mort Franciscus HERMANS, le 4 mai 1945, à quelques heures à peine de la
capitulation de l’Allemagne nazie, alors que le camp de Buchenwald avait été
libéré par ses détenus eux-mêmes, le 11 avril.
C’est
aussi dans une de ces marches forcées qu’est mort le docteur Claessen de
Brasschaat.
NACHT UND NEBEL (« NUIT
ET BROUILLARD »)
Cinq des détenus du réseau du Front de
l’Indépendance de Brasschaat, ont, à notre connaissance, été classés par les nazis NN (« Nacht
und Nebel ») :
le commissaire Alfons ANDRIES, le
docteur CLAESSEN, l’agent Franciscus DOMS, Théodor MENGAL et Henri VAN DEN
BROECK.
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FICHES "NACHT UND NEBEL" DE ANDRIES, DOMS, MENGAL et VAN DEN BROECK (A DACHAU) ET CLAESSEN (A NATZWILLER) |
En juin 1941, la guerre prend un virage décisif avec le
déclenchement du plan Barbarossa contre l'URSS, qui oblige à alléger
partiellement les troupes d'occupation à l'Ouest et focalise tous les efforts
de l'appareil de guerre nazi. Ce combat, décisif ne peut être conduit que si
ailleurs, dans les zones occupées depuis 1940, règne la sécurité.
Dès leur arrestation, les résistants entrent dans "la
nuit et le brouillard", et personne ne doit plus avoir, dès
lors, connaissance de leur sort. Ils doivent disparaître sans laisser de trace.
Marqués d’un grand NN, ils sont emmenés en Allemagne. Ils n'auront connaissance de leur statut qu'après la guerre.
"Le Führer est d'avis que les peines de privation de
liberté et même les peines de réclusion à vie sont, pour de tels actes,
regardées comme des signes de faiblesse. Un effet de frayeur efficace et
durable ne peut être obtenu que par la peine de mort ou par des mesures propres
à maintenir les proches et la population dans l'incertitude sur le sort des
coupables. Le transfert en Allemagne permet d'atteindre ce but."
Tout contact
avec le monde extérieur (colis, lettres, visites) est interdit. Aucune
information ne doit être donnée en cas de décès ou d'exécution.
Les derniers
messages des prisonniers exécutés ou décédés ne seront pas envoyés, leur
éventuel testament sera confisqué, les corps seront enterrés sans aucun nom sur
leur tombe.
Les multiples transferts accentuent le « brouillard » de leur disparition.
Le Tribunal international de Nuremberg décida en 1946 que les
disparitions qui eurent lieu dans le cadre du décret NN devraient être
considérées comme des crimes de guerre.
Au camp de Natzwiller en Alsace, par où sont passés les camarades de Brasschaat marqués NN, la barbarie de leur traitement est décrite ci-dessous
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L'APPEL A NATZWILLER |
:« Ils sont affectés au transport de lourdes pierres pour la construction de la cave à pommes de terre.
A midi, ils ne sont plus que 8 à tenir encore
debout. Frappés, mordus par les chiens, ils doivent néanmoins poursuivre leur
travail, malgré les plaies ouvertes. Le traitement est le même pour les autres
qui travaillent au terrassement autour des baraques de l'avant-camp, près de ce
qui devient le "ravin de la mort".
Marqués physiquement, ils n'ont pas droit au
Revier (infirmerie),
Les blessés ne peuvent rester dans le bloc et doivent partir
chaque jour au travail où ils restent étendus, alors que les SS s'acharnent sur
eux. Le soir, ils sont portés au camp par des camarades en meilleur état. »(7)
GROSS ROSEN, CAMP DE LA MORT
Gross Rosen
est un nom peu connu parmi les camps de la mort.
A l’origine
destiné aux déportés polonais, y ont été envoyés des prisonniers de guerre
soviétiques, des Français de zone occupée et du Nord-Pas-de-Calais, ainsi que
des Belges extraits des prisons allemandes où ils étaient détenus. Les
prisonniers « NN » y sont internés dans les blocs 9 et 10, qui peuvent contenir
jusqu’à 1 000 détenus chacun. Ils subissent des conditions effrayantes de
manque d’hygiène et d’épuisement qui conduisent rapidement à la mort.
Les résistants
du Front de l’Indépendance de Brasschaat, le commissaire André Andries, Ferdinand
Doms, Théodor Mengal, et Henri Van den Broeck y sont morts.
Le témoignage
suivant, d’un détenu de Ciney, Joseph Dawagne,(8) nous permet de réaliser quelles
ont été les dernières heures de ces héroïques camarades de Brasschaat.
« Départ précipité pour la Silésie, près de la frontière
polonaise, dans le camp de concentration de GROSS ROSEN.
Au régime d’un litre de soupe à midi, infâme amalgame de choux,
navets ou rutabagas flottant dans une eau troublée, et le soir, un bout de pain
immangeable tout vert. Le matin, rien !
Nous sommes astreints à un travail de 12 heures par jour.
Soit dans les carrières, soit à monter des baraquements, voire transporter des cadavres
au crématorium.
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CARRIERES DE GROSS ROSEN Les prisonniers qui y travaillaient avaient une espérance de vie de 5 semaines. |
Ce que j’avais enduré jusqu’alors me parut léger avec ce que
je souffrais en ce moment.
Une preuve ? Il mourrait dans notre camp de 200 à 250
détenus par jour, beaucoup de juifs, femmes et enfants. Le sort de ces derniers
fut plus cruel encore que le nôtre.
J’ai passé tout l’hiver dans ce bagne, par un froid terrible
sans bas, ni écharpe, ni pull-over. Nous devions même laisser nos chaussures à
l’extérieur puis entrer au baraquement, avec l’inévitable distribution de
coups. Il y en avait pour tous.
A cette époque, j’avais les jambes couvertes de plaies, et un
compagnon râlait à quelques mètres de moi. Le kapo me passe sur les jambes pour
ce tour d’inspection. J’en souffre horriblement, je me débats.
De rage folle, le kapo se précipite sur le moribond, et
froidement le tue. Nous restons pétrifiés d’horreur.
J’ai vu là les scènes les plus inimaginables, les plus
atroces comme les plus brutales. J’en ai gardé un souvenir sur la jambe droite,
une grosse ecchymose ; c’était un coup de crosse. Il fallait, par un froid
terrible se déshabiller à l’extérieur, et, sans essuie, passer aux douches
froides.
La discipline était stricte : pour un rutabaga volé ou
une tentative de fuite, c’était la pendaison ou déchiqueté par les chiens..
DROIT A LA MÉMOIRE
POUR LES RÉSISTANTS DE BRASSCHAAT
Après avoir
découvert le passage par le Citadelle de Huy d’une dizaine de résistants par la
presse clandestine du Front de l’Indépendance de Brasschaat, écroués donc le 3
mars 1944, en même temps que le docteur ROOSENS, nous avons mis en évidence leur
épouvantable calvaire à travers les camps de la mort.
Qui connait ccs 11 Brasschaatois qui ont séjourné à Huy? A part le nom du Dr Roosens gravé
sur une stèle au pied du Fort , et à qui la commune de Brasschaat a donné
le nom d’une place, où est évoquée la mémoire de ces combattants par la plume de la Résistance ?
Certes, leur
nom est cité dans « Le Livre d’Or de la Résistance » ; hommage
est rendu à Antonina Goormans dans le Bel Memorial (9) et à Franciscus Hermans sur
le site de Helden van het verzet (10).
Mais y a - t-il
quelque part une rue commissaire Andries, une place Docteur Claessen, un square
Theodor Mengal ou une école Frans Morriens ?
Y a-t-il un Musée
de la Résistance où leur courageux combat est illustré ?
Même leur
photo est introuvable sur la toile,
La nuit et le
brouillard ne se seraient- ils pas encore levés ?
Il est temps
de les sortir de l’oubli, et d’honorer leur mémoire.
D’autant plus
que l’exemple de ces combattants de la Liberté oubliés du Nord du pays
peut être un
puissant message d’unité et de solidarité de tous contre le fascisme et l’extrême
droite.
Beau projet pour une coalition 8 mai à Huy - Waremme, non?
(1) Frans Bellens :"Les bourgmestres de Brasschaat au XXe siècle" (Burgemeesters van Brasschaat in de XXste eeuw). 1994 p71
(2) Gert Deprins : La presse clandestine à Anvers (Sluikpers. Antwerpen, 1940-1944) Université de Gand - Mémoire pour l'obtention du grade de licencié en histoire 2003-2004 - on line: http://www.ethesis.net/antwerpen_sluikpers/ant_sluikpers_inhoud.htm
(5) "Nuit et Brouillard" : Chanson de Jean Ferrat (décembre 1963) https://www.youtube.com/watch?v=yvH3ty1LzPY
(6) Paule Mevisse nait en 1912. Professeure en langues germaniques au Lycée Jacqmain, elle se mobilise pour les Républicains lors de la Guerre d’Espagne. Bien que n’ayant jamais été membre du Parti communiste, elle en est sympathisante et fréquente des amis communistes. En 1941, elle entre en contact avec les Partisans armés et devient active dans la Résistance tout en continuant à enseigner. Elle cache des Juifs et des communistes, des Partisans armés recherchés, transporte des sommes d’argent, de faux timbres de rationnement. Son appartement sert à de nombreuses réunions des chefs Partisans.
Elle est arrêtée le 23 juillet 1943, en même temps qu’un grand nombre de partisans et de dirigeants communistes. Après un emprisonnement de trois mois à la prison de Saint-Gilles, elle est déportée en octobre 1943 en Allemagne où elle passe par différentes prisons en tant que détenue N.N. Elle connaît la dureté des prisons d’Essen, Mesum et Kreuzburg, jusqu’à son procès à l’été 1944 lorsqu’elle est condamnée à deux ans de prison. Ensuite, ce sont les prisons de Gross Strehlitz, Oppeln et enfin Dessau d’où elle parvient à s’évader en compagnie d’une détenue française lors des bombardements en mars 1945. Rapatriée en Belgique à la fin du mois de juin 1945. Elle est accueillie en héroïne au Lycée Jacqmain où, très affaiblie, elle reprend les cours dès la rentrée de septembre 1945.
(7)Robert Steegman "Nacht und Nebel, destinés à disparaître sans laisser de trace ; thèse de référence sur le camp de Natzweiler; Chemins de mémoire - Ministère des Armées. on line :
https://www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/nacht-und-nebel-destines-disparaitre-sans-laisser-de-trace
(8)Témoignage de Joseph Dawagne de Ciney in Cahier Denuit- Somerhausen RBHC 1994-1 2e partie; on line:
(10) Helden van het verzt : on line https://www.facebook.com/HeldenvanhetVerzet/photos/franciscus-hermans-brasschaat-gaswerkman-gehuwd-verzetsgroep-onafhankelijkheidsf/1093571592595562/?_rdr
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