JUILLET 1936: les premiers trains des congés payés(photo IHOES Seraing) http://www.ihoes.be/PDF/IHOES_Analyse166.pdf. |
La Province de Liège : revenue sous le feu de l'actualité ces 2 dernières années à travers l'affaire PUBLIFIN, où l'institution a joué un rôle majeur, pas des plus glorieux . Elle est aussi cet automne comme tous les 6 ans un enjeu électoral.
Mais l'institution provinciale - Conseil et Députation Permanente - n'a pas toujours été la chasse gardée de profiteurs qui s'étaient concoctés de bonnes places et de bons revenus, à l'abri de tout contrôle démocratique,
Retour aux années 1936 1939 où une majorité de gauche authentique gérait la Province de Liège.
Retour aux années 1936 1939 où une majorité de gauche authentique gérait la Province de Liège.
LA GREVE DES 500 000
JUIN
1936 : un des plus grands mouvements de grève traverse tout le pays, au
Nord comme au sud, groupant les syndicats socialistes comme les chrétiens,
touchant toutes les branches professionnelles : on l’a appelé « la
grève des 500000 »
Certes,
après la grande crise de 1929, et après la victoire en 1933 des nazis en
Allemagne, la tendance en Europe revenait vers la gauche : victoire électorale des
listes de Front Populaire en France le 3 mai, suivie dès le mois de mai de
grèves avec occupations d’usine qui culminent dans la grève générale de juin
1936 pour les congés payés, la semaine de 40 heures et une augmentation des
salaires.
Victoire électorale aussi en février 1936 du
Frente Popular en Espagne, qui sera suivie, elle, en juillet du putsch fasciste
de Franco , d’une longue et cruelle guerre civile de 3 ans pour la défense de
la République… et d’une dictature franquiste de près de 40 ans !
Mouvement
massif- un de plus importants de l’histoire des grandes grèves belges, le
mouvement de Juin 36 en Belgique est remarquable par son ampleur, par ses objectifs
et surtout par les victoires remportées.
Et
comme beaucoup de grèves générales prolongées en Belgique je cite entre autres,
1902, 1932 et dernière en date 1960-61, il n’est pas né d’une décision au sommet des organisations des travailleurs, mais
il est né à la base, d’abord comme grève spontanée , « sauvage » ;
il s’est ensuite répandu à partir des sections syndicales de base , comme une traînée de poudre de région en
région, de Flandre en Wallonie, d’usine en bureaux, englobant la plupart des
centrales professionnelles pour devenir
une grève générale reconnue in fine par
les organisations des travailleurs.
Et
pour la première fois, syndicats socialistes et chrétiens présentèrent et
négocièrent ensemble un cahier de revendications
Toutes
les conditions de succès étaient réunies : mouvement interprofessionnel issu
de la base, du Nord au Sud du pays, secteur privé mais aussi secteur public, ralliant
aussi des secteurs d’employés et, « tous ensemble », syndiqués
socialistes, chrétiens et même libéraux, sorte de « front commun »
avant la lettre. (1)
Les 4 objectifs
- La semaine des 40 heures (payées 48)
- Les congés payés.
- Une hausse des salaires, avec un minimum légal de 32f par jour
- Le plein exercice de la liberté ouvrière par la reconnaissance syndicale.
Ces
quatre objectifs ont été précisés par la commission syndicale des syndicats
socialistes (POB) le 12 juin et acceptés pour l’essentiel par la Confédération
des Syndicats chrétiens (CSC) le 13 juin.
Chronologie de la
grève : des dockers d’Anvers aux mineurs de Liège, des femmes de la FN aux
employés de Bruxelles…
26
mai – Anvers : grève générale antifasciste au port d’Anvers, et journée
de protestation lors des funérailles de Albert Pot en Theofiel Grijp , deux militants
ouvriers socialistes assassinés par
des fascistes, le 22 mai, en pleine campagne électorale.
2 juin : une
grève spontanée, non reconnue par les syndicats, éclate sur les docks du port
d'Anvers. Ils occupent des bateaux et exigent une augmentation de 14 F par
jour. Elle est rejointe par ls ouvriers diamantaires.
7
juin : En France, les accords de Matignon sont signés par les syndicats, le
patronat et le gouvernement. Ils concernent la semaine de 40 heures, les congés
payés et une augmentation générale des salaires.
GREVE A LA FN HERSTAl; les femmes au piquet |
9
-11 juin : Au départ de « Batterie », les 7000 mineurs du bassin
liégeois débrayent à leur tour.
12
juin : les femmes de la FN, après la pause de midi appelèrent les
hommes à entrer en grève. En cas d’hésitation, elles coupent les courroies des
machines.
14
au 21 juin : La grève s'étend à toutes les régions, tous les secteurs y compris
les services publics, et les employés du privé : banques et assurances ;
elle rassemble 500000 grévistes.
18
juin : la gendarmerie organise une rafle à Quaregnon, et ouvre le feu sur
les façades, assassinant une ménagère à sa fenêtre, la veuve Boitel.
17
au 30 juin : grève et négociations avec le gouvernement, et en commissions
paritaires se poursuivront en parallèle : le 30, il y a encore 150000
grévistes.
Verviers
reprendra le travail seulement le 3 juillet et le textile en Flandre le 6
juillet.
Les acquis et …
les promesses
Les élections législatives du 24 mai 1936,
n’ont pas contrairement à la France conduit en Belgique à la constitution d’un
gouvernement de Front Populaire. Le rapport de force électoral ne le permettait
pas, et la poussée fulgurante des partis d’extrême droite de type fasciste REX
et VNV (près de 20% des voix à eux deux -37 députés) encouragea le maintien
d’un gouvernement d’Union Nationale, Van Zeeland II, avec participation des
figures de proue socialistes Emile Vandervelde, Henri De Man, PH Spaak, Joseph
Merlot, Achille Delattre.
Forcés
par la rue de négocier et de répondre aux revendications des travailleurs, certains
ministres libéraux se posaient la
question de « barrer la route à ceux qui entraînent la pays dans
l’aventure » et même certains socialistes y allaient de leur petite chanson
mélangeant les promesses illusoires et des appels au« rétablissement du
calme », au « respect de la loi » », à la nécessaire « confiance
de la classe ouvrière dans le gouvernement » déplorant la « perte pour le pays entier que
représentait chaque jour de grève » (Delattre et Spaak et le catholique Van Isacker)) (2)
Les congés payés : Emblème
des grèves de 36, en Belgique comme en France, la conquête des congés
payés : la loi du 8 juillet 1936 accorde à l’ensemble des travailleurs,
embauchés depuis un an dans l’entreprise, une semaine de 6 jours de congés
payés.
Les salaires : sous la pression
du rapport de force créé par la grève alors à son sommet, la plupart des 31
commissions paritaires (sidérurgie, construction mécanique, zinc et non ferreux
etc.) inscrivirent dans des conventions la revendication des grévistes du
salaire minimum masculin de 32francs / jour, mais les discriminations
subsistaient par rapport aux femmes, aux jeunes et aux immigrés.
D’autre
part, les travailleurs obtinrent des augmentations de salaire de l’ordre de 10%
en moyenne.
La hausse des
allocations familiales (revendication portée par les syndicats
chrétiens) la loi du 28 juillet 36
en relève les plafonds.
La semaine de 40
heures,
(payées 48)
Portée comme revendication générale et
immédiate, comme en France, par le mouvement gréviste, ce fut le point le plus
controversé, avec une forte résistance patronale et gouvernementale.
Ce
fut, contrairement à la France (3) plus la victoire d’un principe, qu’un
acquis.
En 1963, 40 h et congés payés toujours à l'ordre du jour affiche du PCB ( "Voix du Peuple") 1963 |
« Le
Roi peut, aussi dans toutes les
branches de production rendre obligatoire les réductions de la durée de travail
admises par les commissions paritaires »
Un
an après, seuls quelques milliers de travailleurs seulement avaient obtenu la
semaine de 40 heures et il faudra de nombreux combats et une longue attente de
plus de 40 ans pour obtenir par la loi du 20 juillet 1978 relative aux contrats
de travail le régime légal des 40 heures par semaine.
Le renforcement
des syndicats : « un
des résultats moraux les plus prometteurs, ce fut le développement du
syndicalisme, notamment parmi les femmes, aussi par la désertion massive des
caisses de secours patronales (appelées à Liège, les « caisses à robette ») vers
les mutualités et les syndicats. « (4)
ELECTIONS
PROVINCIALES DU 2 JUIN : FRONT POPULAIRE
Accompagnant
le puissant mouvement gréviste dans la province de Liège, une forte poussée de
gauche fut enregistrée aux élections provinciales. Avec 10 conseillers communistes
(+7) et 34 socialistes, une majorité de Front Populaire était possible.
D’autant plus que la droite traditionnelle
(catholiques + libéraux) s’était effondrée et qu’au bloc de gauche faisait face
un puissant bloc fasciste (22 conseillers).
Encore
fallait-il se doter d’un programme à la hauteur d’une telle situation politique
et sociale.
Le
préambule, déjà, sort de l’ordinaire ; on y lit notamment
- Emancipation intégrale des travailleurs
- Lutte contre le fascisme et tous les ennemis de la démocratie par la défense des libertés constitutionnelles.
- Défense des revendications élaborées par les organisations syndicales
« RUE CONSEIL RUE » : UNE PROVINCE
SOCIALE
Et le programme
spécifiquement provincial est fondamentalement social : subventions de
secours mutuel (mutualités) subventions aux victimes de la crise, aux
agriculteurs frappés par le chômage, aux chômeurs non assurés ;
Indexation des
salaires et traitements du personnel provincial.
Soutien et développement
des écoles provinciales ; organisation des repas scolaires.
Exonération de la
taxe sur les vélos, servant aux ouvriers pour se rendre au travail.
Reprise graduelle comme
services publics de l’éclairage, la force motrice, des transports en commun.
(5) UNE PROVINCE ROUGE |
Elle inscrivit tout
de suite son action dans le cadre des grandes revendications syndicales :
- 1. Aucun fonctionnaire provincial ne peut cumuler deux fonctions rétribuées. C’était là une mesure de salubrité publique et une contribution efficace à la lutte contre le chômage.
- 2. Les salaires et traitements furent tous réévalués de l’ingénieur au commis technique, de l’enseignant au chauffeur mécanicien.
- 3. La pension à 60 ans à la place de 65 ans, revendication des 2 partis et des syndicats, fut ratifiée en conseil provincial et instaurée pour tous les fonctionnaires nommés à partir du 1er janvier 1937.
Mais cette mesure sociale fut cassée le 20 juin 1936, arbitrairement
par le gouvernement Van Zeeland II – qui comptait pourtant 6 ministres
socialistes .
La
province démocratique de Liège donna une
de ses priorité à l’enseignement ; l’enseignement technique industriel avec
ses 4 écoles de Seraing, Herstal, Huy et Verviers était dans les conditions de
l’époque, un des fleurons reconnus même à l’étranger de l’enseignement technique,
et la Députation Permanente accorda les budgets pour agrandir les écoles
(Herstal et Huy) les équiper en nouvelles machines, créer de nouvelles
sections, et… accorder le repas de midi
gratuit à tous les élèves pendant tout leur cursus.
De
même dans l’enseignement technique agricole à Waremme (garçons et filles) et dans
le Condroz, de nouvelles écoles allaient sortir de terre. D’autre part, les subsides
de la province à l’enseignement maternel et primaire, pour la construction et
l’aménagement d’ écoles augmentaient de
40%.
C’est
aussi pour répondre aux victoires de « la rue », la conquête générale
des premiers congés payés, que fut créé le Centre de repos et de vacances de
Wégimont ; réalisation à mettre au crédit du député permanent communiste Joseph
Thonet.
Il
s’agissait, tout de suite, d'offrir aux travailleurs une structure accessible à
tous.
En
moins de 2 ans – oui vous lisez bien 2 ans ! - le centre était devenu une réalité : dés
1937, l’auberge de jeunesse était ouverte pour héberger une centaine de jeunes ;
un terrain de camping avec garage pour vélos, sanitaires est ouvert pour une
centaine de tentes .
Le
château était aménagé en hôtel pour 200 vacanciers, avec salle de lecture,
plusieurs salles de bain, un grand réfectoire, une grande piscine et une plaine
de jeux.
Le
tout à un prix très démocratique, avec une faveur pour les travailleurs en
congé payé.
L’hôtel
devrait refuser du monde, et le dimanche, des milliers de travailleurs venaient
profiter de cette réalisation dans le domaine des vacances ouvrières.
En
vue de résorber le chômage, la province augmenta aussi les subsides aux
communes pour stimuler la construction de routes, de canalisations d’eau et d’hôpitaux
ainsi que des grands travaux comme par exemple le pont d’Ougrée, ou les travaux
du Grand Liège à l’occasion de l’exposition de l’eau en 1939, et créer ainsi
des emplois.
Dans le domaine de la culture aussi, le
gouvernement provincial augmenta les subsides à la bibliothèque provinciale ,
aux académies de musique et aux musées (Musée de la Vie Wallonne, musée de
Seraing) .
L’engagement
antifasciste de la Députation Permanente et de la majorité de Front Populaire
était au centre de la déclaration de principes des deux partis signataires :
le Parti Ouvrier Belge et le Parti Communiste de Belgique, et dés son
installation, le Conseil Provincial avait voté une motion de solidarité avec le
gouvernement de la République Espagnole, en lutte contre le putsch militaire de
Franco.
Il
est vrai que là aussi, c’est le principe « Rue – Conseil – Rue » qui est
à l’œuvre, tant la « rue », c’est-à-dire les partis de gauche, les
associations démocratiques, les organisations d’intellectuels, les organisations de
jeunesse, des sections syndicales, le peuple de gauche en quelque sorte, était
mobilisé pour la solidarité avec l’Espagne Républicaine.
Impressionnant est le nombre et la diversité
des actions menées dans la région de Liège : collectes de fonds pour soutenir
la République, envoi de vivres, tricots et vêtements chauds, collectes pour
construire et équiper un hôpital pour les combattants espagnols de la
République (on souscrit pour un, deux ou plusieurs lits pour l’hôpital), souscription
pour des ambulances.
Le
nombre de meetings dans l’arrondissement de Liège durant les 3 années de combat
de la République est lui aussi impressionnant ; plusieurs centaines de
conférences et rassemblements, et ce souvent en commun, surtout la première
année, communistes et socialistes.
Pour
le Parti Communiste, c’est Julien Lahaut, député de Liège, qui coordonne l’aide : » Il courait les rues de Liège, de Mons, de
Charleroi, à la tête de cortèges enthousiastes. Il accompagna à Valence et à
Madrid un convoi de vivres. Il rendit visite aux volontaires belges sur le
front. Il intervint à la Chambre. Et quand les premiers enfants espagnols,
arrachés à la faim et aux bombardements, arrivèrent en Belgique, Julien Lahaut
en hébergea trois chez lui. » (6)
Le
plus admirable sans doute, c’est l’engagement pour l’accueil de plusieurs
milliers d’enfants de la
République : « los ninos de la
guerra »
"dans la
longue descente vers Liège, les 3 cars, ornés de banderoles demandant au peuple
belge de se souvenir de 1914 et d'arracher les enfants espagnols à l'atroce
tuerie, étaient l'objet de l'attention sympathique de la population ... A la
Maison Syndicale, où les enfants devaient se restaurer, une foule énorme les
attendait. Spectacle émouvant. Les femmes et les hommes pleuraient ;
Vers 7H30, départ
vers la Populaire, où les parents adoptifs attendaient…L'émotion atteint son
paroxysme quand les enfants montent sur la scène au "milieu des vivats à
l'Espagne, des acclamations et des embrassades par des mamans qui pleuraient à
chaudes larmes" pour former un choeur et chanter l'Internationale. »
(7)
Je
n’ai pas pu m’empêcher, en relisant ces lignes de penser aux enfants réfugiés d’aujourd’hui,
et à leurs parents, fuyant la guerre et à l’accueil que nous, peuple de gauche
solidaire, devons leur réserver, alors que les héritiers de Rex et de la droite
extrême les décrivent comme des voleurs, des profiteurs, des « envahisseurs »
et les enferment dans des centres fermés !
Mais
me direz- vous, qu’est- ce que cela à voir avec la Province. ?
Bien
sûr, la Députation Permanente n’a pas eu un rôle déterminant, mais, le fait qu’ait
existé une majorité de gauche antifasciste élue à Liège a été un stimulant pour
l’élan de solidarité avec la République Espagnole Elle patronna les collectes
de fonds et de vivres de la Coalition pour l’aide à l’Espagne Républicaine dans
toutes les communes de la province.
Car
ce ne fut pas un long fleuve tranquille : au sein du POB, la majorité de la
direction nationale, derrière Paul Henri Spaak, était conquise aux thèses de l’impérialisme
britannique, suivies par l’Internationale Socialiste de non intervention étrangère
dans le conflit espagnol;
alors
même que les troupes de Mussolini se battaient sur le terrain et que les stukas
de Hitler bombardaient Guernica, Madrid et les villes espagnoles !
Et,
en janvier 1939, alors que Madrid et Barcelone résistaient toujours, le gouvernement
belge, avec un Premier ministre POB, Spaak, après de multiples contacts
bilatéraux, reconnaissait « de jure » le régime franquiste, établi à
Burgos, et ce au nom des « intérêts économiques de la Belgique » !
Tout
cela avait aiguisé les contradictions dans le monde socialiste, le POB était brisé
en deux par la question de l’Espagne. Mais la gauche, nettement hégémonique à
Liège tenait bon avec des René Delbrouck, des Georges Truffaut (9), les JGS, les députés liégeois à la Chambre, (sauf
Merlot) … et la Députation Permanente tenue par le contrat d’entente de juin
1936 entre communistes et socialistes
Seuls à Liège, Merlot (Ministre de l'Intérieur
et de la Santé Publique) et Bondas (syndicaliste) défendaient Spaak et la reconnaissance de Franco!
Paul
Renotte, conseiller provincial communiste de Liège devait souligner devant le
conseil provincial le 2 octobre 1969 :(10)
« Nous n’avons pas
rompu l’Unité ouvrière, messieurs les socialistes, quand le citoyen Blum, alors
chef de gouvernement, a inventé « la non intervention » qui a permis
au fascisme international l’étranglement de l’Espagne républicaine.
Nous n’avons pas
rompu l’Unité ouvrière lorsque les Spaak, Deman, Bondas et cie ont empêché la
réalisation du front antifasciste, lorsqu’ils ont brisé les comités de
coordination d’aide au peuple espagnol, lorsqu’ils ont reconnu Burgos... »
Et
on saisit, en ayant en tête les lignes qui précèdent sur cet élan liégeois de
solidarité, hors du commun, combien ils- les communistes- ont été à la fois fidèle à leur pacte d'entente qui limitait les contraintes du contrat à l'administration de la Province de Liège. Et combien ils ont été politiquement clairvoyants.
Voilà cher lecteur une page méconnue de l' histoire de la Province de Liège.
Ne doit elle pas aujourd'hui nous inspirer ?
N'aspirons nous pas , nous aussi, peuple de gauche des années 2000, à une province démocratique et éthique, qui mette, elle aussi la priorité à un enseignement égalitaire de qualité , une province d'emplois et de service publics et de culture,et aussi une province solidaire ?
En ce qui me concerne, c'est en tout cas le sens de mon engagement. (11)
Voilà cher lecteur une page méconnue de l' histoire de la Province de Liège.
Ne doit elle pas aujourd'hui nous inspirer ?
N'aspirons nous pas , nous aussi, peuple de gauche des années 2000, à une province démocratique et éthique, qui mette, elle aussi la priorité à un enseignement égalitaire de qualité , une province d'emplois et de service publics et de culture,et aussi une province solidaire ?
En ce qui me concerne, c'est en tout cas le sens de mon engagement. (11)
NOTES
(1) sur la grève des 500000
C COLIN et A. BONENFANT membres du CC du PCB : "La grève formidable des 500000 en Juin 1936" editions Germinal Bruxelles 1937
Isi DELVIGNE "La Grande Grève" Editions Mosanes Liège 1936
"Solidaire" journal web du Parti du Travail de Belgique juin 2016 :
C COLIN et A. BONENFANT membres du CC du PCB : "La grève formidable des 500000 en Juin 1936" editions Germinal Bruxelles 1937
Isi DELVIGNE "La Grande Grève" Editions Mosanes Liège 1936
"Solidaire" journal web du Parti du Travail de Belgique juin 2016 :
https://solidaire.org/articles/1936-les-travailleurs-la-conquete-du-temps
(2) cité dans COLIN et BONENFANT op cité p 20
(2) cité dans COLIN et BONENFANT op cité p 20
(3)
En France, sous la pression de la grève générale, le parlement promulguera, sur
proposition du gouvernement le 21 juin 1936, la loi des 40 heures (payées
48) ; et dès juin 1937, la quasi- totalité des salariés bénéficieront de
ce régime des 8 heures x 5 jours de travail.
Belle
victoire quand même, même si, combattue becs et ongles par le
patronat, elle fut éphémère ; c’est le gouvernement collabo de Vichy qui
l’abolit en décrétant une durée légale du travail de 60 heures !
(4) COLIN et BONENFANT op cité pp 38-39
(5) JOSEPH THONET député permanent "Une province rouge - L'oeuvre de la députation permanente socialiste - communiste de Liège" Editions Germinal Bruxelles
( 6)Bob Claessens - « Julien Lahaut, une vie au service du peuple »pp 28-30 SPE Bruxelles sd
(4) COLIN et BONENFANT op cité pp 38-39
(5) JOSEPH THONET député permanent "Une province rouge - L'oeuvre de la députation permanente socialiste - communiste de Liège" Editions Germinal Bruxelles
( 6)Bob Claessens - « Julien Lahaut, une vie au service du peuple »pp 28-30 SPE Bruxelles sd
en ligne sur
(7)Linda MUSIN-FLAGOTHIER : "LE P.O.B. LIEGEOIS ET LA GUERRE D'ESPAGNE"
https://www.journalbelgianhistory.be/nl/system/files/article_pdf/BTNG-RBHC%2C%2018%2C%201987%2C%201-2%2C%20pp%20315-341.pdf
https://www.journalbelgianhistory.be/nl/system/files/article_pdf/BTNG-RBHC%2C%2018%2C%201987%2C%201-2%2C%20pp%20315-341.pdf
(8) JULES PIRLOT "Avec l'Espagne quisouffre "http://www.generacionlorca.be/crbst_3.html
(9) RenéDelbrouck: Dirigeant des JGS, élu député de Liège, e,n 1936. Farouche opposant à la non intervention en Espagne et à la reconnaissance de Burgos.
Résistant, il fut l'initiateur de la sortie dans la clandestinité du Monde du Travail. Il fut arrêté le 22 juin 1941,avec les communistes et antifascistes, transféré au Fort de Huy, puis à Neuengamme où il mourut le 20 juin 1942
Georges Tuffaut, miliant de la cause wallonne, échevin POB des Travaux Publics à la ville de de Liège, député de Liège en 1936. Farouche opposant à la reconnaissance de Burgos
En 1940, il rejoint Londres, où il meurt accidentellement en avril 1942.
Georges Tuffaut, miliant de la cause wallonne, échevin POB des Travaux Publics à la ville de de Liège, député de Liège en 1936. Farouche opposant à la reconnaissance de Burgos
En 1940, il rejoint Londres, où il meurt accidentellement en avril 1942.
(10) En octobre 1939, après la signature du pacte germano - soviétique le 23 août, la fraction socialiste de la Députation Permanente, exigea le retrait des communistes pour "rupture morale"du pacte d'entente entre les deux partis. .Paul Renotte, conseiller provincial PCB, y prononça un discours;
"Nous avons raison- discours à l'ouverture de la session du Conseil Provincial de Liège le 2 octobre 1939" Editeur Noël Liàge 1939
"Nous avons raison- discours à l'ouverture de la session du Conseil Provincial de Liège le 2 octobre 1939" Editeur Noël Liàge 1939
(11)https://www.facebook.com/maxime.tondeur.315
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