(...)
SON FRERE, VICTOR THONET |
Micheline
Thonet pleurait son beau-frère et sa belle-soeur, Marcel et Mariette
Verstichel, déportés dans les lointains camps de concentration où
la neige n'arrivait pas à couvrir décemment tous les cadavres.
Micheline
Thonet pleurait l'absence de son père illégal depuis le 22 juin
1941, membre du Comité central du Parti Communiste, traqué sur
toutes les routes de Belgique, inlassable militant qui organisait les
forces clandestines dans des cités inconnues qu'obscurcissaient les
fumées rouges des usines de la collaboration.(1)
SA MAMAN :CELINIE LECHARLIER |
Micheline
Thonet pleurait sa famille dispersée, sa liberté perdue. Elle
mêlait ses sanglots aux larmes de la patrie outragée, des millions
de mères endeuillées, de l'humanité meurtrie, des peuples blessés,
des nations dévastées . Larmes de douleur et de colère.
Larmes de mépris et d'horreur. Larmes d'espoir et de courage. Larmes
qui exprimaient le présent, fécondaient l'avenir. Larmes des
déchirements et des combats : sources mêmes de la victoire.
Un
monde naissait dans les larmes.(...)
Clovis
se leva et annonça : « Rendez vous demain à 5h30 au
Phare. Amenez le plus d'hommes qu'il vous sera possible. Apportez
toutes les armes disponibles. Bonne chance ! »
Robert
rentra. Mauvaise journée, bonne soirée. Germaine remarqua le
sourire en coin de son mari, mais elle l'interrogea en vain.
- »Réveille
moi à 4 heures » demandait ce dernier.
La
nuit passa sans incident.Des escadrilles volaient bas dans le ciel
grondant.
Micheline
Thonet rêvait d'une libération miraculeuse. Entre deux alertes
aériennes, les projecteurs du Fort de Huy balayaient la cour où
tournaient les rondes quotidiennes des prisonniers.
Dans
les salles, des centaines d'otages, de résistants, de détenus
français et belges luttaient contre les punaises et les mauvais
rêves.
Le
violoncelliste Caraël, secrétaire politique de la
Fédération ,appréhendé à l'arrêt du vicinal, le jour même
de son arrivée à Huy, pensait aux militants traînés dans la nuit
nazie, cette nuit qu'il fallait soulever de cette Europe livrée aux
barbares.(...)
Préparation la veille au café Piette ; 1er rendez vous rue Neuve ; 2ème rendez vous rue des Augustins; Objectif prison 6h30 |
A
la boucherie, l'assemblée était nombreuse. Clovis était toujours
absent, mais dix- neuf maquisards, la plupart mariés étaient
descendus des collines de Hesbaye et du Condroz: François, Janssen,
Ruisseau, Linsmeau, Muselle, Delizée, Burlet, Risko, Potty,
Alexandre, Mossoux.
Entouré
de cette troupe , comme un général de son état-major, Ali
distribuait les missions. Les ordres étaient formels : autant
que possible éviter les effusions de sang, les coups de feu.
Si
quelqu'un n'était pas sûr de lui même, il pouvait se retirer.
L'équipée était terriblement sérieuse. Personne n'était obligé
d'y participer : c'était l'affaire de volontaires. Mot de
passe : Ali.
On
partit à la file indienne ; Le quartier où se dressait les
hauts bâtiments des écoles d'enseignement moyen était désert.
Partout
, le silence de la nuit et en poche, l'acier du revolver. D'instinct,
les doigts se fermaient sur les crosses. L'un et l'autre, les
partisans rasaient ces murs de pierre grise (...)
A
quelque distance du Palais de Justice, qui écrase la prison de sa
masse lourde de dignité, on se concerte au sujet de l'attaque
imminente, Wolters partit sonner à la porte d'entrée ; C'était
l'heure où il prenait son service.
Un
geôlier, nommé Robert , domicilié à Oteppe, , devait selon les
conventions ouvrir les battants de chêne . Au moment psychologique,
Wolters sifflerait, allumerait une cigarette : signal de
l'assaut à déclencher.
Effectivement,
Wolters fit craquer une allumette. Il entendait s'approcher des pas,
tomber des chaînes, grincer des verrous.Les partisans s'approchèrent
sans bruit. Ils étaient un petit groupe perdu dans la nuit. Le coeur
battait la charge et le sang se glaçait dans l'attente.
La
porte tourna sur ses gonds. Malheur, un boche, clefs en main
regardait Wolters stupéfait, pris de panique.
Plan de la prison griffoné par le surveillant WOLTERS publié dans Nicolas Parent: "L'entité de Wanze durant la 2ème guerre mondiale" |
pénétra
dans le corridor, repoussa la grille, déferla dans la prison.
Les
assaillants firent irruption dans le corps de garde allemand. Un bref
vacarme, une courte bagarre s'ensuivit. Les nazis en pan de chemise
ou en caleçon s'éveillaient en sursaut, se levaient en désordre.
Ils furent maîtrisés sans peine. Un rouquin à tête de Prussien
esquissant un geste de défense fut assommé à coups de crosse de
pistolet. La crosse se brisa sur le crâne du bonhomme. La place
était conquise.
Pas
tout à fait. Un maquisard arrachait le fil du téléphone , un autre
détruisit le dispositif d'alarme.
A
l'étage deux copains s'approchaient de la chambre occupée par le
seul fridolin qui ne fut pas encore capturé. On entendait remuer le
boche qui s'inquiétant du charivari, ouvrit sa porte , pistolet au
poing ; Déjà Mario lui avait saisi le poignet, et grâce à
une torsion sans douceur faisait tomber l'arme.(...)
Il
n' y avait pas de temps à perdre. Dans vingt minutes, la relève
serait sur place.
Il
fallait libérer les prisonniers, sans perdre une minute , et vider
les lieux.
Des
cellules, fusaient des cris de joie, des appels angoissés :
- »Ouvrez,
je suis réfractaire. Ouvrez, je suis en danger de mort. Ouvrez, nous
sommes des patriotes, les Boches veulent notre peau ; Ils nous
fusilleront . De grâce, ouvrez, ouvrez, ouvrez ... »
Ali
possédait le trousseau de clefs ; En principe, seuls les
détenus politiques devaient être délivrés. Les criminels de droit
commun, c'était dangereux de les jeter par dizaines sur la voie
publique.Mais comment faire la discrimination? Derrière les portes
verrouillées, tous les captifs criaient leur innocence, le grand
péril qui les menaçait.
Les
voix suppliaient, jubilaient, clamaient le bonheur, la surprise, la
fraternité, chantaient la liberté toute proche.
Pouvait
on la refuser à cet adolescent, qui frappait désespérément les
parois de son cachot, à cette femme qui hurlait la peur d'être
oubliée ? Ne laisser aucune de leurs victimes aux mains des
nazis,là était l'essentiel. La police s'occuperait du reste. Elle
avait des loisirs.
Chaque
seconde exposait les partisans au massacre . Ali ouvrit toutes les
cellules, ouvrit toute
grande la voie de la liberté à ces êtres écrasés par le destin, voué aux ignominies et aux supplices. Ils étaient toute une cohue à renaître à la vie, à délirer d'enthousiasme,à fêter les libérateurs.
grande la voie de la liberté à ces êtres écrasés par le destin, voué aux ignominies et aux supplices. Ils étaient toute une cohue à renaître à la vie, à délirer d'enthousiasme,à fêter les libérateurs.
Au
bout du couloir, sous bonne escorte , les garde-chiourmes, bras
levés, verts comme leur défroque, livides de peur et de honte .Ali
enferma à double tour, au fond d'une cellule, cette racaille immonde
et humiliée.
Sans
plus de retard, on évacua la prison.
Un
groupe se dirigea vers les Golettes, par la rue d'Italie, battit en
retraite par les venelles à flanc de coteau, le long des prés et
des venelles boisées.
Le
second se rendit à Tihange, se dispersa au passage d'eau. Le
troisième qui emportait les fusils des fridolins, monta les
Crépalles, le chemin de la Sarte.
A
vrai dire, ces gens armés jusqu'aux dents avaient l'air d'une bande
de brigands partant en expédition.En tête, marchait Janssen, tout
fier des encombrants trophées qu'il ramenait avec ses camarades.
Plaine
de la Sarte, survint un boche galonné. Peut être revenait il
d'avoir été coucher avec sa belle.Devant ces civils armés, il ne
perdit point son sang froid. Il saisit son pistolet.
On
n'avait pas le choix ; On l'abattit avec le seul regret de
donner prétexte par cette exécution aux représailles des
Kommandanturs furibondes .
L'
hitlérien avait une bobine réjouie de bourgeois d'Outre Rhin.Il ne
paraissait pas bien méchant et semblait appartenir à une excellente
famille.
On
trouva dans son porte feuille deux photos : le glorieux soudard
près d'un arbre garni de pendus, le même guerrier distingué devant
un mur au pied duquel gisaient les corps troués d'un lot de
fusillés. (2)
Extraits de :
André Glaude ; « Brigades spéciales - La
libération de la prison de Huy » pp 154-161 Editions
« Arc-en-ciel de Wallonie » 1947
J'ai
retrouvé , il y a quelques jours ce petit livre du romancier André
Glaude , lui même résistant dans le groupe d'entraide du Front de
l'Indépendance de Huy Waremme , Solidarité, et rédacteur de son
bulletin « L'Entr'aide ».
Il en
avait dédicacé un exemplaire à mon père Arthur Tondeur , lui même
rescapé de Breendonck et résistant de la presse clandestine.
Et
heureuse surprise , j'y redécouvre le récit de la libération de
la prison de Huy !
Dans
son introduction, il précise bien : « Les récits des
Brigades spéciales sont véridiques. L'imagination de
l'auteur n'est intervenue que dans le choix et l'agencement des
épisodes relatés..»
Quel
plus bel hommage à ces courageux Partisans du Front
de l'Indépendance que de relater ainsi dans les détails, comme si
c'était un film, avec en plus le talent narratif de l'écrivain,
cette action hors du commun.(1)
LA
RESISTANTE MICHELINE THONET, SAUVEE DE LA MORT
Un-e
des résistant-e-s emprisonné-e-s et sauvé-e-s de la mort est
Micheline Thonet ,la fille de Joseph Thonet (1) connue aujourd'hui sous
son nom de femme mariée, Micheline Bastianelli.
Elle a
aujourd'hui 92 ans.
Interviewée
en 2010 par un journaliste de « L'Avenir », elle
témoignait :
"C'est en mémoire de son
frère Victor, fusillé en 1943, que Micheline Thonet est entrée
dans la Résistance. Elle avait à peine 18 ans!
-- Le journaliste :Qu'est-ce qui vous a
décidé, à votre tour, à entrer en résistance?Micheline Thonet épouse Bastianelli |
Notre Q.G. était installé au Continental, le café de mon oncle installé place du Tilleul à Huy. On m'a fait une fausse carte d'identité. J'avais à peine 18 ans. Mais je n'ai pas eu le temps de faire grand-chose car en novembre 1943, Gustave Opitom a été arrêté. Les Allemands ont pu alors remonter jusqu'à moi. Ils m'ont arrêté le 28 novembre à 5 h 30 du matin. Je suis restée 33 jours à la prison de Huy. Jusqu'à ce que les Résistants viennent me libérer.
Micheline Thonet, détenue alors depuis un mois, se souvient de ce matin-là. «Depuis 33 jours, j'étais nourrie de pain sec et de soupe infecte. J'étais avec une autre jeune fille prise en même temps que moi. Chacune isolée dans une cellule. Régulièrement, je subissais des séances d'interrogatoire. On me questionnait sur mon père pour savoir où il était.
Puis le 30 décembre, grâce à la complicité d'un gardien allemand qui me transmettait du courrier, j'ai reçu un message de ma mère. Elle disait : "l'accouchement de la cousine aura lieu le 31 au matin ". J'ai compris qu'il allait se passer quelque chose».
Bien avant le lever du jour, Micheline est donc habillée et prête à partir.
«Le gardien allemand regarde par l'oeilleton et se demande pourquoi je suis déjà habillée. Quand il est entré dans la cellule on a entendu du bruit dans les escaliers et les Résistants ont fait irruption.»
La rapidité et l'audace du commando hutois prennent les Allemands de court. Les résistants libèrentleurs camarades et les deux jeunes filles. Dès la sortie de prison, le groupe se sépare et Micheline se retrouve livrée à elle-même.
«Je me suis cachée près du magasin Bouchat, dans l'entrebâillement d'une porte. Puis après un moment, je suis retournée chez ma soeur en face de la clinique. Le jour même, je suis partie à Marchin. J'utilisais les petits chemins de terre car il y avait des contrôles à la sortie de Huy» .
La jeune femme se fait décolorer les cheveux en blond et part ensuite à Liège. Mais repérée par les Allemands, elle devra prendre la fuite une ultime fois vers les Ardennes où elle attendra la Libération."(2)
L'Avenir
8/11/2010
UNE OPERATION DU FRONT DE L'INDEPENDANCE.
L'opération
a été organisée sous la direction du Commandant JOSEPH PRUVOT
(Roland)
commandant du corps 012 de Huy-Waremme-Andenne-Ciney de
novembre 1943 à avril 1944.
1ère page du rapport PRUVOT du Front de l'Indépendance |
« En novembre
1943, mon adjoint DELISEE me signala que la mère de notre ami Victor
Thonet voudrait me voir au sujet de sa fille , Micheline , qui était
à la prison de Huy. Elle voulait savoir si les Partisans ne
pourraient faire une action pour la délivrer.
(...)Vu la détresse de
notre camarade, mère d'un commandant des partisans, fusillé par
les Allemands le 20 avril 1943, je pris sur moi la responsabilité de
faire exécuter l'opération , malgré tous les dangers que cela
comportait .
La brigade du
commandant Ali fut contactée, vu qu'elle avait aussi des hommes en
prison. Ali fut désigné comme commandant de l'opération »
(...) (3)
C'est
au café Piette à Statte ( coin de la rue Dubois et de la rue de la
Gare ) que l'opération fut organisée par 5 responsables du Front de
l'Indépendance: Alexandre Demoulin (Clovis) et Joseph Delisée
(Robert ) du FI - Huy, Adolphe Ruisseau ( Alfred) du FI - Huccorgne, Xavier François ( Ali) du FI- Villers le Temple et Edmond Wanzoul
(Walter) du FI – Oteppe.
Les
partisans bénéficiaient de la complicité de 3 surveillants de
prison, anciens militaires affectés aux tâches de surveillance des
détenus de droit commun en prison.
(Alfred) faisait partie du commando |
L'un
d'eux avait fourni le plan de la prison, et allait se présenter à
la porte « pour prendre son service » alors qu'un autre
lui ouvrirait . Moment choisi alors par le commando pour faire
irruption dans la prison.
N'oublions pas non plus la complicité du passeur d'eau d' Ampsin, fondamentale lors de la retraite .
17
hommes en tout furent mobilisés en quelques heures , avec comme
condition d'avoir plus de 30 ans, venant de Huy, Huccorgne, Moha ,
Vierset -Barse, Villers le Temple, Seraing et même Nivelles. Tous du FI à ce moment là.Après le débarquement , cependant, certains rallièrent l'Armée Secrète, mieux armée.
LOUIS MANNE (Willy) |
(Mario) faisait partie du commando |
Ceux
du côté Mehaigne se retrouvent en 1er rendez vous au café « Le
Phare » Rue Neuve ( aujourd'hui le « Rive Gauche »)
puis passent le pont , gardé par des soldats allemands , et
retrouvent les autres à la boucherie Oppitum, rue des Augustins
(aujourd'hui, Patisserie Degard)
De là,
par la rue Chapelle ils débouchent en face de leur objectif.
Jules
Linsmeau (Mario) de Moha, par ailleurs raconte : « Le
30 décembre au soir, je rçus la visite de mon ami Adolphe Ruisseau,
qui sortait d'une réunion où il avait été décidé d'une action
contre la prison de HUY.
Le 1er, plusieurs
prisonniers politiques devaient être dirigés vers Liège,
probalement pour y être fusillés
Il n'attendit pas ma
réponse et me déclara que, si j'acceptais, je devais me trouver au
petit matin au café du Phare, rue Neuve » (4)
Opération d'éclat qui si elle a sauvé la vie de nombreux résistants a aussi donné de la force et de la détermination aux combattants de l'ombre , a renforcé la confiance de la population en la Résistance, capable de remporter des victoires , dans la perspective de l'insurrection nationale pour bouter hors du pays l'occupant.
Mais hélas, plusieurs de ces courageux hommes de chez nous, seront arrêtés, certains dont le chef Ali , y laisseront leur vie.
Hommage leur soit ici rendu .
FORT ET PRISON DE HUY
FRONT DE L' INDEPENDANCE ET PARTISANS ARMES
Parallèlement, en mars 1942, est convoquée à Bruxelles une « Première Conférence Nationale du FRONT DE L'INDEPENDANCE », front créé initialement sur proposition du Parti Communiste et fondé par le docteur Marteaux, l'abbé Boland, et le journaliste Fernand Demany.
Dès
septembre 1940, le fort devint un camp de détention pour civils
belges et étrangers et ensuite un bagne où séjournèrent plus de
7 000 opposants au régime de l'occupant, soit plus du double de
détenus qu'à Breendonk. On y compte 1 240 français et de
nombreuses autres nationalités. Il y eut également une centaine de
femmes détenues dans le Fort. Les interrogatoires se passaient à la
Kommandantur, dans le bâtiment actuellement occupé par l'Atelier
Rock, quai Dautrebande.
Les prisonniers réputés plus dangereux ou
devant être soumis à un régime plus strict étaient enfermés à
la prison de Huy, ce qui lui vaut aujourd'hui le nom de rue de la
Résistance.
Au Fort, on compte dix personnes qui y moururent de
mauvais traitements et cinq y tombèrent sous les balles du peloton
d'exécution.
FRONT DE L' INDEPENDANCE ET PARTISANS ARMES
Dans la région HUY WAREMME, comme dans la plupart des autres régions, la plus importante des organisations civiles de Résistance est le FRONT DE L' INDEPENDANCE.
En août 1941 avait été fondé à LIEGE, dans une taverne de la rue des Guillemins, le « FRONT WALLON POUR LA LIBERATION DU PAYS » sur l'initiative de Théo Dejace, communiste représentant les intellectuels antifascistes, Jacques Thiriard pour les "anglophiles" et Eugene Duchesne de "Wallonie Libre" .(5)
Ils créent le journal « LA MEUSE » (aucune paternité avec le quotidien actuel) et appellent à Verviers, Huy, Visé, Arlon et Charleroi au regroupement des patriotes autour du Front Wallon.
Le Front Wallon représenté à cette conférence, fusionnera en septembre 1942 avec ce qu'on nommera par ses initiales , le FI.
Le Front de l'Indépendance veut unir tous les patriotes, par-delà les clivages idéologiques, il mène campagne contre l’occupant, pour le châtiment des collaborateurs, pour la défense des libertés constitutionnelles et pour le soulèvement national.
Les Partisans Armés, groupes de lutte armée constitués d'abord comme bras armé du Parti Communiste ,sur base notamment de combattants des Brigades Internationales, comme Raoul Baligand et Victor Thonet, deviendra sous le nom d 'Armée Belge des Partisans l'organisation militaire , sévèrement cloisonnée, du FI.
Elle a pour tâches de désorganiser les communications de l'ennemi, saboter la production qui le sert et mettre hors d'état de nuire les traîtres et collaborateurs.
NOTES
(1) sur Joseph Thonet:voir "ROUGEs FLAMMEs
https://rouges-flammes.blogspot.be/2018/01/grandes-figures-de-chez-nous-huy-sur.html
https://rouges-flammes.blogspot.be/2018/02/grandes-figures-de-chez-nous-huy-sur.html
https://rouges-flammes.blogspot.be/2018/01/grandes-figures-de-chez-nous-huy-sur.html
https://rouges-flammes.blogspot.be/2018/02/grandes-figures-de-chez-nous-huy-sur.html
(2)André Glaude ; « Brigades spéciales - La libération de la prison de Huy » pp 154-161 Editions « Arc-en-ciel de Wallonie » 1947
(3)L'Avenir 8/11/2010
(5)Jean Jamart : "La Résistance dans la région de HERON - WANZE" - PAC HERON 1998
(6)"Sur la Résistance au fascisme 1940-1945 Le Front de l'Indépendance"
Dans la région de Liège Ourthe Amblève IHOES 1993
(7) Plan publié dans
Nicolas PARENT "L'entité de Wanze durant la 2ème guerre mondiale"Administration communale de Wanze sd p73
(6)"Sur la Résistance au fascisme 1940-1945 Le Front de l'Indépendance"
Dans la région de Liège Ourthe Amblève IHOES 1993
(7) Plan publié dans
Nicolas PARENT "L'entité de Wanze durant la 2ème guerre mondiale"Administration communale de Wanze sd p73
Très intéressant comme d'habitude, mais le récit me semble un peu désordonné
RépondreSupprimer