mardi 1 mai 2018

GRANDES FIGURES DE CHEZ NOUS: ET , A LA SAINT SYLVESTRE 1943, LES PARTISANS ARMES LIBERERENT LA PRISON DE HUY

                                                                                                                                                                (photo , non de la PRISON de Huy, libérée le 31/12/1943, mais de la ronde des détenus, prisonniers des nazis  au FORT de Huy. Photo prise clandestinement et diffusée par "Solidarité", la Croix Rouge du Front Wallon. (Coll. IHOES Seraing)

(...)

SON FRERE, VICTOR THONET
« Dans sa cellule, Micheline Thonet pleurait la mort de son frère Victor, un partisan intrépide, chef du corps de Charleroi, capturé, évadé, entré dans la gloire à travers des sabotages et des exploits fabuleux, blessé dans une rencontre, conduit à Saint Gilles et à Breendonck, torturé , fusillé.
Micheline Thonet pleurait son beau-frère et sa belle-soeur, Marcel et Mariette Verstichel, déportés dans les lointains camps de concentration où la neige n'arrivait pas à couvrir décemment tous les cadavres.
Micheline Thonet pleurait l'absence de son père illégal depuis le 22 juin 1941, membre du Comité central du Parti Communiste, traqué sur toutes les routes de Belgique, inlassable militant qui organisait les forces clandestines dans des cités inconnues qu'obscurcissaient les fumées rouges des usines de la collaboration.(1)
SA   MAMAN :CELINIE LECHARLIER 
Micheline Thonet pleurait la solitude de sa mère, une femme du peuple douce et vaillante que rien n'avait pu abattre, ni les angoisses, ni un séjour au fort comme otage, ni le départ de son mari dans le maquis, ni l'héroïque sacrifice de son fils.
Micheline Thonet pleurait sa famille dispersée, sa liberté perdue. Elle mêlait ses sanglots aux larmes de la patrie outragée, des millions de mères endeuillées, de l'humanité meurtrie, des peuples blessés, des nations dévastées . Larmes de douleur et de colère. Larmes de mépris et d'horreur. Larmes d'espoir et de courage. Larmes qui exprimaient le présent, fécondaient l'avenir. Larmes des déchirements et des combats : sources mêmes de la victoire.
Un monde naissait dans les larmes.(...)

Clovis se leva et annonça : « Rendez vous demain à 5h30 au Phare. Amenez le plus d'hommes qu'il vous sera possible. Apportez toutes les armes disponibles. Bonne chance ! »
Robert rentra. Mauvaise journée, bonne soirée. Germaine remarqua le sourire en coin de son mari, mais elle l'interrogea en vain.
- »Réveille moi à 4 heures » demandait ce dernier.
La nuit passa sans incident.Des escadrilles volaient bas dans le ciel grondant.
Micheline Thonet rêvait d'une libération miraculeuse. Entre deux alertes aériennes, les projecteurs du Fort de Huy balayaient la cour où tournaient les rondes quotidiennes des prisonniers.
Dans les salles, des centaines d'otages, de résistants, de détenus français et belges luttaient contre les punaises et les mauvais rêves.
Le violoncelliste Caraël, secrétaire politique de la Fédération ,appréhendé à l'arrêt du vicinal, le jour même de son arrivée à Huy, pensait aux militants traînés dans la nuit nazie, cette nuit qu'il fallait soulever de cette Europe livrée aux barbares.(...)

Préparation la veille au café Piette  ; 1er rendez vous rue Neuve ; 2ème rendez vous  rue des Augustins; Objectif prison 6h30
A la boucherie, l'assemblée était nombreuse. Clovis était toujours absent, mais dix- neuf maquisards, la plupart mariés étaient descendus des collines de Hesbaye et du Condroz: François, Janssen, Ruisseau, Linsmeau, Muselle, Delizée, Burlet, Risko, Potty, Alexandre, Mossoux.
Entouré de cette troupe , comme un général de son état-major, Ali distribuait les missions. Les ordres étaient formels : autant que possible éviter les effusions de sang, les coups de feu.
Si quelqu'un n'était pas sûr de lui même, il pouvait se retirer. L'équipée était terriblement sérieuse. Personne n'était obligé d'y participer : c'était l'affaire de volontaires. Mot de passe : Ali.
On partit à la file indienne ; Le quartier où se dressait les hauts bâtiments des écoles d'enseignement moyen était désert.
Partout , le silence de la nuit et en poche, l'acier du revolver. D'instinct, les doigts se fermaient sur les crosses. L'un et l'autre, les partisans rasaient ces murs de pierre grise (...)

A quelque distance du Palais de Justice, qui écrase la prison de sa masse lourde de dignité, on se concerte au sujet de l'attaque imminente, Wolters partit sonner à la porte d'entrée ; C'était l'heure où il prenait son service.
Un geôlier, nommé Robert , domicilié à Oteppe, , devait selon les conventions ouvrir les battants de chêne . Au moment psychologique, Wolters sifflerait, allumerait une cigarette : signal de l'assaut à déclencher.
Effectivement, Wolters fit craquer une allumette. Il entendait s'approcher des pas, tomber des chaînes, grincer des verrous.Les partisans s'approchèrent sans bruit. Ils étaient un petit groupe perdu dans la nuit. Le coeur battait la charge et le sang se glaçait dans l'attente.
La porte tourna sur ses gonds. Malheur, un boche, clefs en main regardait Wolters stupéfait, pris de panique.

Plan de la prison griffoné par le surveillant WOLTERS publié dans
Nicolas Parent: "L'entité de Wanze durant la 2ème guerre mondiale"
La situation était grave : toute hésitation serait fatale, déterminerait l'échec de l'entreprise. Un partisan bondit à la gorge du fridolin et le terrassa. D'un élan, la brigade
pénétra dans le corridor, repoussa la grille, déferla dans la prison.
Les assaillants firent irruption dans le corps de garde allemand. Un bref vacarme, une courte bagarre s'ensuivit. Les nazis en pan de chemise ou en caleçon s'éveillaient en sursaut, se levaient en désordre. Ils furent maîtrisés sans peine. Un rouquin à tête de Prussien esquissant un geste de défense fut assommé à coups de crosse de pistolet. La crosse se brisa sur le crâne du bonhomme. La place était conquise.
Pas tout à fait. Un maquisard arrachait le fil du téléphone , un autre détruisit le dispositif d'alarme.
A l'étage deux copains s'approchaient de la chambre occupée par le seul fridolin qui ne fut pas encore capturé. On entendait remuer le boche qui s'inquiétant du charivari, ouvrit sa porte , pistolet au poing ; Déjà Mario lui avait saisi le poignet, et grâce à une torsion sans douceur faisait tomber l'arme.(...)
Il n' y avait pas de temps à perdre. Dans vingt minutes, la relève serait sur place.
Il fallait libérer les prisonniers, sans perdre une minute , et vider les lieux.
Des cellules, fusaient des cris de joie, des appels angoissés :
- »Ouvrez, je suis réfractaire. Ouvrez, je suis en danger de mort. Ouvrez, nous sommes des patriotes, les Boches veulent notre peau ; Ils nous fusilleront . De grâce, ouvrez, ouvrez, ouvrez ... »
Ali possédait le trousseau de clefs ; En principe, seuls les détenus politiques devaient être délivrés. Les criminels de droit commun, c'était dangereux de les jeter par dizaines sur la voie publique.Mais comment faire la discrimination? Derrière les portes verrouillées, tous les captifs criaient leur innocence, le grand péril qui les menaçait.
Les voix suppliaient, jubilaient, clamaient le bonheur, la surprise, la fraternité, chantaient la liberté toute proche.
Pouvait on la refuser à cet adolescent, qui frappait désespérément les parois de son cachot, à cette femme qui hurlait la peur d'être oubliée ? Ne laisser aucune de leurs victimes aux mains des nazis,là était l'essentiel. La police s'occuperait du reste. Elle avait des loisirs.
Chaque seconde exposait les partisans au massacre . Ali ouvrit toutes les cellules, ouvrit toute
grande la voie de la liberté à ces êtres écrasés par le destin, voué aux ignominies et aux supplices. Ils étaient toute une cohue à renaître à la vie, à délirer d'enthousiasme,à fêter les libérateurs.
Au bout du couloir, sous bonne escorte , les garde-chiourmes, bras levés, verts comme leur défroque, livides de peur et de honte .Ali enferma à double tour, au fond d'une cellule, cette racaille immonde et humiliée.
Sans plus de retard, on évacua la prison.
Un groupe se dirigea vers les Golettes, par la rue d'Italie, battit en retraite par les venelles à flanc de coteau, le long des prés et des venelles boisées.
Le second se rendit à Tihange, se dispersa au passage d'eau. Le troisième qui emportait les fusils des fridolins, monta les Crépalles, le chemin de la Sarte.
A vrai dire, ces gens armés jusqu'aux dents avaient l'air d'une bande de brigands partant en expédition.En tête, marchait Janssen, tout fier des encombrants trophées qu'il ramenait avec ses camarades.
Plaine de la Sarte, survint un boche galonné. Peut être revenait il d'avoir été coucher avec sa belle.Devant ces civils armés, il ne perdit point son sang froid. Il saisit son pistolet.
On n'avait pas le choix ; On l'abattit avec le seul regret de donner prétexte par cette exécution aux représailles des Kommandanturs furibondes .
L' hitlérien avait une bobine réjouie de bourgeois d'Outre Rhin.Il ne paraissait pas bien méchant et semblait appartenir à une excellente famille.
On trouva dans son porte feuille deux photos : le glorieux soudard près d'un arbre garni de pendus, le même guerrier distingué devant un mur au pied duquel gisaient les corps troués d'un lot de fusillés. (2)

Extraits de : André Glaude  ; « Brigades spéciales  - La libération de la prison de Huy » pp 154-161 Editions « Arc-en-ciel de Wallonie » 1947

J'ai retrouvé , il y a quelques jours ce petit livre du romancier André Glaude , lui même résistant dans le groupe d'entraide du Front de l'Indépendance de Huy Waremme , Solidarité, et rédacteur de son bulletin « L'Entr'aide ».
Il en avait dédicacé un exemplaire à mon père Arthur Tondeur , lui même rescapé de Breendonck et résistant de la presse clandestine.
Et heureuse surprise , j'y redécouvre le récit de la libération de la prison de Huy !
Dans son introduction, il précise bien : « Les récits des Brigades spéciales  sont véridiques. L'imagination de l'auteur n'est intervenue que dans le choix et l'agencement des épisodes relatés..»
Quel plus bel hommage  à ces courageux Partisans du Front de l'Indépendance que de relater ainsi dans les détails, comme si c'était un film, avec en plus le talent narratif de l'écrivain, cette action hors du commun.(1)


LA RESISTANTE MICHELINE THONET, SAUVEE DE LA MORT

Un-e des résistant-e-s emprisonné-e-s et sauvé-e-s de la mort est Micheline Thonet ,la fille de Joseph Thonet (1) connue aujourd'hui sous son nom de femme mariée, Micheline Bastianelli.
Elle a aujourd'hui 92 ans. 

Interviewée en 2010 par un journaliste de « L'Avenir », elle témoignait :
"C'est en mémoire de son frère Victor, fusillé en 1943, que Micheline Thonet est entrée dans la Résistance. Elle avait à peine 18 ans!
-- Le journaliste :Qu'est-ce qui vous a décidé, à votre tour, à entrer en résistance?
Micheline Thonet épouse  Bastianelli
Quand j'ai appris que mon frère Victor, avait été fusillé Ce n'était pas de la vengeance mais je voulais faire quelque chose en mémoire de mon frère. J'ai été contacté par Gustave Opitom, un facteur qui avait formé un groupe Front de l'Indépendance.
Notre Q.G. était installé au Continental, le café de mon oncle installé place du Tilleul à Huy. On m'a fait une fausse carte d'identité. J'avais à peine 18 ans. Mais je n'ai pas eu le temps de faire grand-chose car en novembre 1943, Gustave Opitom a été arrêté. Les Allemands ont pu alors remonter jusqu'à moi. Ils m'ont arrêté le 28 novembre à 5 h 30 du matin. Je suis restée 33 jours à la prison de Huy. Jusqu'à ce que les Résistants viennent me libérer.
Micheline Thonet, détenue alors depuis un mois, se souvient de ce matin-là. «Depuis 33 jours, j'étais nourrie de pain sec et de soupe infecte. J'étais avec une autre jeune fille prise en même temps que moi. Chacune isolée dans une cellule. Régulièrement, je subissais des séances d'interrogatoire. On me questionnait sur mon père pour savoir où il était.
Puis le 30 décembre, grâce à la complicité d'un gardien allemand qui me transmettait du courrier, j'ai reçu un message de ma mère. Elle disait : "l'accouchement de la cousine aura lieu le 31 au matin ". J'ai compris qu'il allait se passer quelque chose».
Bien avant le lever du jour, Micheline est donc habillée et prête à partir. 
«Le gardien allemand regarde par l'oeilleton et se demande pourquoi je suis déjà habillée. Quand il est entré dans la cellule on a entendu du bruit dans les escaliers et les Résistants ont fait irruption.»
La rapidité et l'audace du commando hutois prennent les Allemands de court. Les résistants libèrentleurs camarades et les deux jeunes filles. Dès la sortie de prison, le groupe se sépare et Micheline se retrouve livrée à elle-même.
«Je me suis cachée près du magasin Bouchat, dans l'entrebâillement d'une porte. Puis après un moment, je suis retournée chez ma soeur en face de la clinique. Le jour même, je suis partie à Marchin. J'utilisais les petits chemins de terre car il y avait des contrôles à la sortie de Huy» .
La jeune femme se fait décolorer les cheveux en blond et part ensuite à Liège. Mais repérée par les Allemands, elle devra prendre la fuite une ultime fois vers les Ardennes où elle attendra la Libération."(2)

L'Avenir 8/11/2010





UNE OPERATION DU FRONT DE L'INDEPENDANCE.

L'opération a été organisée sous la direction du Commandant JOSEPH PRUVOT (Roland)
1ère page du rapport PRUVOT du Front de l'Indépendance
commandant du corps 012 de Huy-Waremme-Andenne-Ciney de novembre 1943 à avril 1944.
« En novembre 1943, mon adjoint DELISEE me signala que la mère de notre ami Victor Thonet voudrait me voir au sujet de sa fille , Micheline , qui était à la prison de Huy. Elle voulait savoir si les Partisans ne pourraient faire une action pour la délivrer.
(...)Vu la détresse de notre camarade, mère d'un commandant des partisans, fusillé par les Allemands le 20 avril 1943, je pris sur moi la responsabilité de faire exécuter l'opération , malgré tous les dangers que cela comportait .
La brigade du commandant Ali fut contactée, vu qu'elle avait aussi des hommes en prison. Ali fut désigné comme commandant de l'opération » (...) (3)

C'est au café Piette à Statte ( coin de la rue Dubois et de la rue de la Gare ) que l'opération fut organisée par 5 responsables du Front de l'Indépendance: Alexandre Demoulin (Clovis) et Joseph Delisée (Robert ) du FI - Huy, Adolphe Ruisseau ( Alfred) du FI - Huccorgne,  Xavier François ( Ali) du FI- Villers le Temple et Edmond Wanzoul (Walter) du FI – Oteppe.
Les partisans bénéficiaient de la complicité de 3 surveillants de prison, anciens militaires affectés aux tâches de surveillance des détenus de droit commun en prison.
 (Alfred) faisait partie du commando
L'un d'eux avait fourni le plan de la prison, et allait se présenter à la porte « pour prendre son service » alors qu'un autre lui ouvrirait . Moment  choisi alors par le commando pour faire irruption dans la prison.
N'oublions pas non plus la complicité du passeur d'eau d' Ampsin, fondamentale lors de la retraite .
17 hommes en tout furent mobilisés en quelques heures , avec comme condition d'avoir plus de 30 ans, venant de Huy, Huccorgne, Moha , Vierset -Barse,  Villers le Temple, Seraing et même Nivelles. Tous du FI à ce moment là.Après le débarquement , cependant,  certains rallièrent l'Armée Secrète, mieux armée.


LOUIS MANNE (Willy)     
 (Mario) faisait partie du commando
Ceux du côté Mehaigne se retrouvent en 1er rendez vous au café « Le Phare » Rue Neuve ( aujourd'hui le « Rive Gauche ») puis passent le pont , gardé par des soldats allemands , et retrouvent les autres à la boucherie Oppitum, rue des Augustins (aujourd'hui, Patisserie Degard)
Edmond WANZOUL ( Walter)
 ( faisait partie du commando)



De là, par la rue Chapelle ils débouchent en face de leur objectif.

Jules Linsmeau (Mario) de Moha, par ailleurs raconte : « Le 30 décembre au soir, je rçus la visite de mon ami Adolphe Ruisseau, qui sortait d'une réunion où il avait été décidé d'une action contre la prison de HUY.
Le 1er, plusieurs prisonniers politiques devaient être dirigés vers Liège, probalement pour y être fusillés
Il n'attendit pas ma réponse et me déclara que, si j'acceptais, je devais me trouver au petit matin au café du Phare, rue Neuve » (4)

Opération d'éclat qui si elle a sauvé la vie de nombreux résistants a aussi donné de la force et de la détermination aux combattants de l'ombre , a renforcé la confiance de la population en la Résistance, capable de remporter des victoires ,  dans la perspective de l'insurrection nationale pour bouter hors  du pays l'occupant.
Mais hélas, plusieurs de ces courageux hommes de chez nous, seront arrêtés, certains dont le chef Ali , y laisseront leur vie.
Hommage leur soit ici rendu .

FORT  ET  PRISON DE HUY
Dès septembre 1940, le fort devint un camp de détention pour civils belges et étrangers et ensuite un bagne où séjournèrent plus de 7 000 opposants au régime de l'occupant, soit plus du double de détenus qu'à Breendonk. On y compte 1 240 français et de nombreuses autres nationalités. Il y eut également une centaine de femmes détenues dans le Fort. Les interrogatoires se passaient à la Kommandantur, dans le bâtiment actuellement occupé par l'Atelier Rock, quai Dautrebande. 
Les prisonniers réputés plus dangereux ou devant être soumis à un régime plus strict étaient enfermés à la prison de Huy, ce qui lui vaut aujourd'hui le nom de rue de la Résistance. 
Au Fort, on compte dix personnes qui y moururent de mauvais traitements et cinq y tombèrent sous les balles du peloton d'exécution.

FRONT  DE L' INDEPENDANCE  ET  PARTISANS  ARMES
Dans la région HUY WAREMME, comme dans la plupart des autres régions, la plus importante des organisations civiles de Résistance est le FRONT DE L' INDEPENDANCE.
En août 1941 avait été fondé à LIEGE, dans une taverne de la  rue des Guillemins, le « FRONT WALLON POUR LA LIBERATION DU PAYS » sur l'initiative de Théo Dejace, communiste représentant les intellectuels antifascistes, Jacques Thiriard pour les "anglophiles" et Eugene Duchesne de "Wallonie Libre" .(5)
Ils créent le journal « LA MEUSE » (aucune paternité avec le quotidien actuel) et appellent à Verviers, Huy, Visé, Arlon et Charleroi au regroupement des patriotes autour du Front Wallon.
Parallèlement, en mars 1942, est convoquée à Bruxelles une « Première Conférence Nationale du FRONT DE L'INDEPENDANCE », front créé initialement sur proposition du Parti Communiste et fondé par le docteur Marteaux, l'abbé Boland, et le journaliste Fernand Demany.
Le Front Wallon représenté à cette conférence, fusionnera en septembre 1942 avec ce qu'on nommera par ses initiales , le FI.
Le Front de l'Indépendance veut unir tous les patriotes, par-delà les clivages idéologiques, il mène campagne contre l’occupant, pour le châtiment des collaborateurs, pour la défense des libertés constitutionnelles et pour le soulèvement national.
Les Partisans Armés, groupes de lutte armée constitués d'abord comme bras armé  du Parti Communiste ,sur base notamment de combattants des Brigades Internationales, comme Raoul Baligand et Victor Thonet, deviendra sous le nom d 'Armée Belge des Partisans l'organisation militaire , sévèrement cloisonnée, du FI.
Elle a pour tâches de désorganiser les communications de l'ennemi, saboter la production qui le sert et mettre hors d'état de nuire les traîtres et collaborateurs.


NOTES
(2)André Glaude  ; « Brigades spéciales  - La libération de la prison de Huy » pp 154-161 Editions « Arc-en-ciel de Wallonie » 1947
(3)L'Avenir 8/11/2010
(5)Jean Jamart :  "La Résistance dans la région de HERON - WANZE" -  PAC HERON  1998
(6)"Sur la Résistance au fascisme 1940-1945 Le Front de l'Indépendance"
      Dans la région de Liège Ourthe Amblève IHOES 1993
(7) Plan publié dans
 Nicolas PARENT "L'entité de Wanze durant la 2ème guerre mondiale"Administration communale de Wanze sd  p73




1 commentaire:

  1. Très intéressant comme d'habitude, mais le récit me semble un peu désordonné

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