une partie des résistant-e-s du Front de l'Indépendance de Huccorgne (y compris les prisonniers soviétiques évadés) |
Ce 21 avril, comme chaque année , mon épouse Annie Wildemeersch , guide nature, organise sa ballade nature à travers villages et bois de notre région.
Cette année, c'est à Huccorgne (
entité de Wanze) qu'elle nous invite.
UN APRES-MIDI DANS LES BOIS Vous connaissez le bois de Taille-Gueule, le Moulin de Huccorgne, le joli village de Chénia ? Venez découvrir cette belle promenade, dans les vallées de la Mehaigne et de la Burdinale qui se terminera par une visite au gîte « L e Chénia » (1)
.
Monument aux morts - Huccorgne |
Occasion de se replonger
dans l'histoire de notre commune et de remonter 3/4 de siècle en
arrière, à la rencontre des Partisans de Huccorgne.
Le monument aux morts de
Huccorgne a ceci de particulier qu'il ne rend pas seulement, comme
c'est la tradition, hommage aux soldats tombés au cours des 2
guerres mondiales du XXème siècle, « morts pour la
patrie »,mais qu'il y inclut les prisonniers, les combattants ,
les déportés, les résistants, et les victimes civiles, tous ceux
qui « lui ont assuré la paix ».
Et ce n'est que justice
quand on se rend compte de l'immense activité clandestine de la
Résistance de 1940 à 1945, , à Huccorgne même
Huccorgne 2018 |
Les bois voisins de
Marneffe , Taille Gueule, Rée , ont été des lieux de refuge, de
ralliement, de cachette , de l'Armée Belge des Partisans.
La ferme de Mozon a été,
elle , le Quartier général de l'Armée Secrète.
Au début, depuis 1941,
certains distribuaient sous la main des stencils à des amis sûrs
.Puis les journaux clandestins firent leur apparition. Dés 1940, par
ailleurs, Joseph Thonet , le député permanent de Huy , Victor son
fils et son épouse Mariette Verstichel publiaient à Huy
« L'Espoir » organe clandestin du parti communiste .
En 1942, l'instauration par
l'occupant du service de travail obligatoire en Allemagne (STO)
conduit les organisations de résistance à développer la solidarité
avec ceux qui refusent la déportation et se cachent dans la famille,
chez des amis, ou travaillent dans des fermes .On les appelle
les « réfractaires »
Les résistants vendent
alors des cartes- souvenir en soutien pour leur venir en aide .
Il s'agit aussi de leur
trouver un logement, des papiers d'identité, de quoi se nourrir.
C'est ainsi qu'à Huccorgne,
un groupe d'une dizaine de personnes, dés 1940-1941, se sont
rassemblées autour de Adolphe Ruisseau, communiste connu , agent des
Eaux et Forêts, et formeront
en 1942 le secteur de Huccorgne du
Front de l'Indépendance ,qui couvrira comme organisation civile de
Résistance, la zone - Bas Oha – Fumal- Fallais .
Citons Jules Linsmeau, les
frères Parmentier, Renaud et Roger, Marcel Davin, Edmond Wanzoul ,
deux hollandais, les frères Appelmans et bien d'autres...
Renaud Parmentier et le drapeau des PA brodé dans une toile de parachute Photo dans "Résistance à Huy-Heron "p73 |
Parmi eux, les partisans
compteront jusqu'à 34 hommes et femmes et seront intégrés à
l'Armée Belge des Partisans, et formeront avec les autres secteurs
de la région le corps 012 des PA.(Partisans Armés , bras militaire
du Front de l'Indépendance)
LE LIN, LA
PAILLE ET LE COLZA : LES PREMIERS SABOTAGES
Les
troupes d'occupation nazies avaient pour mission de réquisitionner
le lin et le colza pour en tirer de l'huile végétale nécessaire à
leur industrie de guerre. Ils auraient développé des produits de
synthèse à partir du lin du colza et des résines comme subsituts
au pétrole.
Et
les premières actions des partisans seront d'empêcher ces
réquisitions en mettant systématiquement le feu aux récoltes de
lin et de colza, dont on voyait d'immenses meules dans le paysage.
Photo dans "Résistance à Huy-Heron "p38 |
Photo dans "Résistance à Huy-Heron "p41 |
Comme
les soldats allemands protégeaient les récoltes d'un gros fermier
collaborateur, c'est à un train entier de colza que les partisans
s'attaquent alors, en se postant au dessus du tunnel de Huccorgne,
balançant leurs boîtes incendiaires lors du passage du convoi.
D'autres actions des partisans concernent la confection de faux papiers pour les résistants , la réquisition de timbres de ravitaillement, et aussi la fourniture en dynamite et explosifs dans les carrières avoisinantes.
MARIE
GUISSE : UNE FEMME, OFFICIER DES PARTISANS
Marie
Guisse est née en 1920 dans une famille ouvrière de Huccorgne :
son père Gustave Guisse était ouvrier métallurgiste ,et sa mère
, Celina Linsmeau agricultrice.
Elle
a fait ses études secondaires à Hannut, mais à la mort de son père
en 1939, elle a du trouver du travail comme employée dans une petite
usine de matériel agricole.
« L'hiver
40-41 a été très dur et la population a commencé a souffrir du
froid et de privations.
Le
mécontentement et les récriminations devenaient de plus en plus
fréquents » . C'est à ce moment que petite jeune fille
habitant un village perdu, Huccorgne, je suis rentrée dans la
Résistance »
Dés
janvier 1941,Marie, 20 ans, aide à la distribution de tracts anti - nazis,puis dés la fondation du Front Wallon, et du Front de
l'Indépendance, elle diffuse la presse clandestine. ( La Meuse,
organe du FI, Le Drapeau Rouge, le Monde du Travail, La Libre
Belgique etc.)
A
l'été 1942, le groupe des partisans se constitue et c'est une
grange attenant à son domicile, où elle vit avec sa maman et sa
soeur cadette qui va servir de dépôt de denrées alimentaire et
aussi de munitions et d'armes nécessaires aux futures opérations.
Qui
aurait songé à aller chercher l'arsenal des partisans chez cette
famille sans histoire ,sans passé politique - mère et filles - qui
allaient à la messe le dimanche. Et de fait, jamais les Allemands ne
découvriront chez ces femmes « tranquilles » le QG des
Partisans, même quand de nombreuses arrestations ( les chefs de
secteur Adolphe Ruisseau, Jules Linsmeau et tant d'autres) frappèrent
les résistants.
Le
1er novembre 1942, Marie Guisse rejoint , avec sa soeur, le groupe
de PA dont elle devient courrière ( transport de documents,
d'armes) et , accessoirement, dactylo sur une machine à écrire
volée chez le curé de Petit Waret.
Marie
Guisse fut l'âme, avec les femmes de sa famille, sa mère Celina et
la cousine Valentine Linsmeau ,sa fille Arlette , et bien d'autres
femmes du village du soutien apporté aux prisonniers russes et à
d'autres réfractaires cachés dans la région, pour les nourrir, les
vêtir, les soigner.
C'est
ainsi qu'un des soldats russes Sacha , malade fut hébergé chez
Célina, qui simula une phlébite,en boitant continuellement pour
rendre plausible les visites du médecin qui les soignait.
Alitée,
pour donner le change, elle recevait de nombreuses visites, dont
celles du curé !
Le
docteur venait en cachette de Huy pour le soigner . Il fut fusillé
par la Gestapo le 6 août 1944.
« Ce
qui parait admirable chez ces dames, c'est que toutes participèrent :
Marie, s'entraînait à faire des piqûres dans la fesse de sa
cousine, qui hélas était bien moins dure que la peau de Sacha.
Elles durent même faire appel à un vétérinaire, complice, pour
une piqûre d'urgence ! »
Un
autre soldat soviétique, blessé lors d'un affrontement avec les
Allemands fut recueilli au domicile de Valentine , et alors que le
village était cerné par les Allemands, la cousine Arlette, sa
fille Louisa et Milou la soeur de Marie restèrent toute la nuit à
son chevet soufflant sur les plaies avec une infinie patience. »
« Tout ça n'aurait pu se
faire sans la solidarité de tout le groupe, sans la complicité
passive des voisins qui n'étaient pas totalement dupes de ces allées
et venues nocturnes .
Combien
de familles n'ont pas aidé à leur façon les résistants, les
illégaux ! » (2)
A
la Libération, la Wanzoise Marie Guisse sera élevée au grade
d'officier de l'Armée Belge des Partisans .Il n'y a je suppose pas du
y avoir beaucoup de femmes officiers
Après
la guerre :
*
Elle avait adhéré au Parti Communiste à Huccorgne, en 1942 fut membre de son Comité central. (1959 –1980).
*
Résistante, membre du Front de l’Indépendance et de l’Armée
belge des Partisans
(1942), elle fut après guerre secrétaire générale du Rassemblement des femmes pour la Paix
(1949–1987), (3)
Elle
est décédée en 1998, à 77 ans.
Hommage lui soit ici rendu.
LES « RUSSES
DE HUCCORGNE »
En
octobre 1943, une vingtaine de prisonniers soviétiques s'échappèrent
d'un train qui les conduisait de Brême au chantier du Mur de
l'Atlantique en France.
Ils
parvinrent à desceller les planches de leur wagon à bestiaux et
entre Ampsin et Seilles, ils se faufilèrent , tête la première sur
le ballast.
« On
ne sait comment ils arrivèrent à Huccorgne. Avertis par des
sympathisants, nous partîmes à leur recherche. Nous en avons
retrouvé 11. » écrit Marie Guisse.
Deux
se cachaient dans une meule de foin en face de la maison des frères
Parmentier , Renaud et Roger.
Huccorgne Rochers de la Marquise |
Ils
fuient comme des lapins quand ils voient le képi de facteur de
Roger, qu'ils confondent avec un gendarme.Un autre prend peur quand
il voit Marie Guisse toute vêtue de noir avec une croix, qu'ils
confondent avec une religieuse .
Ils
étaient avec leur vêtement de prisonnier de guerre marqué dans le
dos KG Kriegs Gefangene .Vêtus de propre ils seront d'abord
cachés dans des grottes du Rocher de la Marquise, puis , par mesure
de sécurité dans les bois de Marneffe. On y creusa des trous dans
la terre où ils se cachaient le jour,
camouflés avec des branches ,
et la nuit tombée, ils sortaient.
Bois autour de Marneffe (Taille Gueule, Rée, Molu )- Google Map |
« Il
fallait chaque nuit leur apporter des repas chauds, malgré la pluie,
le froid et la crainte de mauvaises rencontres.Durant l' hiver 43-44,
ils venaient une fois par semaine , par groupe de 2 ou 3 prendre un
bain et dormir dans un vrai lit dans une remise attenant à notre
grange « (4)
Ils
seront intégrés au secteur des Partisans Armés, participant aux
actions militaires.
Renaud
Parmentier qui s'était évadé du train qui devait le mener en
déportation au travail au STO en Allemagne , a vécu avec eux cette
clandestinité ; Il raconte que pour nourrir tout ce monde ,
ils organisaient des expéditions chez les gros fermiers
collaborateurs et accapareurs. Vers 10 heures du soir, les bruits de
leurs bottes leur ouvraient les portes et on leur cédait
l'alimentation consommable.
« Tête
brûlée» , connaissant toute la Hesbaye, il était toujours de la
partie .
Si
les fermiers refusaient de leur donner du froment, ils le prenaient
contre un bon de réquisition du Front de l'Indépendance. Ils font
alors moudre ce froment dans plusieurs moulins et c'est un boulanger
de Marneffe , commune voisine de Huccorgne qui cuit et leur livre le
pain.
Cela
dura ainsi de octobre 1943 au 6 septembre 1944 , date de la
Libération.
Libérés
et hébergés chez l'habitant à l'arrivée des Américains, ils
seront quand même dans un premier temps , vers le 15 septembre
,arrêtés , détenus , au même titre que les prisonniers allemands
, et parqués comme des bêtes dans une prairie par la gendarmerie ,
sur ordre du lieutenant de l'Armée Secrète Henri Collinet .
Ce
sont Marie GUISSE, officier de l'Armée Belge des Partisans et
Jules LINSMEAU dit « Mario », le commandant du
secteur Nord-Ouest (Région de Huy-Waremme), du Front de
l’Indépendance (F.I.) ,
qui ordonneront leur libération !
Les
soldats soviétiques écriront une lettre de remerciements à leurs
compagnons du maquis :
« Chers
camarades
le
groupe de camarades russes- ex prisonniers de guerre- obligés de se
cacher et de vivre longtemps dans le maquis de la province de Liège,
rayon de Huy, vous adresse des remerciements
chaleureux
et fraternels, à vous et vos familles, pour tout ce que vous avez
fait pour eux d'une façon aussi spontanée et dans le vrai esprit
des bolchéviks.(...)
Vous
seuls, sans épargner vos forces, et même au risque et péril de
votre propre vie sous la terrible botte allemande , vous avez osé
nous rechercher dans tous les coins perdus ; Pieds nus , sans
vêtements, mourant de faim et de frois, voilà comment vous nous
avez trouvé pour nous donner immédiatement le nécessaire et nous
placer dans des conditions de vie supportables ....
Vous
seuls , camarades, avez trouvé le moyen de nous trouver des armes
pour notre travail commun et la défense de notre propre éxistence.
Vos directives bien pesées et notre aide totale ont permis de
harceler
partout impitoyablement l'ennemi..." (5)
FRAPPER
REXISTES ET COLLABOS
L'occupant
nazi a eu comme politique de substituer aux bourgmestres élus des
hommes à eux et de saisir toutes les occasions de remplacer
des bourgmestres
patriotes
par des usurpateurs à leur service, V. N. V. en pays
flamand, rexistes
ailleurs.
La
ligne de conduite de le Résistance – en tout cas, celle du Front
de l'Indépendance - était de frapper ces traîtres, ainsi que
d'autres personnalités de la kollaboration.
« Cette
campagne contre les traîtres doit être poursuivie sans pitié ,
mais avec justice et prudence.
Nous
mettons en garde nos comités contre la mise en circulation de
certaines listes de traîtres rédigées à la légère...
Agissons
avec méthode en nous entourant de tous les renseignements
désirables.
Mais
montrons nous résolus à frapper sans pitié les valets
de l'ennemi ! » (6)
Plusieurs
« bourgmestres » rexistes à Ransart, Verviers, Spa
furent exécutés par les Partisans. Mais ce qui frappa le plus
l'opinion , c'est l'exécution de Prosper Teughels bourgmestre de
Charleroi, qui livrait à la Gestapo des listes de juifs, de communistes , par un commando
de l'Armée Belge des Partisans, dirigé par le commandant Victor
Thonet , de Huy, fils de Joseph Thonet .
Dans
la région, Ferdinand
Paquot bourgmestre usurpateur de Villers le Temple fut abattu aux Biens
Communaux de Seraing, le 17 septembre 1943 et Georges Peeterbroeck de
Tihange exécuté à Antheit le 6 décembre 1943. (7)
Charles Appelmans, partisan armé .Photo dans N. Parent"L'entité de Wanze durant la 2ème guerre..."p98 |
A
Moha , un rexiste Jadoul fut nommé bourgmestre en juin 1942 .
Les frères Appelmans , un soir l'ont arrêté, forcé à
déambuler dans le village en slip. Mais ils l'ont relâché., se
contentant de pendre en effigie ses vêtements sur un fil au dessus
de la route.
Ils
ont aussi arrêté « Moustache » le chef de gare
collabo, chef de Rex à Huccorgne , mais se sont contentés de lui
raser la moustache.
Leur
mansuétude ne fut pas récompensée par l'ennemi puisqu'ils furent
tous deux arrêtés par la Gestapo et fusillés.
D'autres
collabos eurent moins de chance : un rexiste d' Antheit employé
à la Kommandantur de Huy fut empoisonné ; un dénonciateur
d'Oteppe fut abattu dans un café de la rue sous le Château à Huy
par le commandant Leclercq, chef de corps de Charleroi, recherché
par la Gestapo, transféré à Huy et nommé chef de corps du corps
012 et qui sera lieutenant- colonel de la Resistance.
31
DECEMBRE 1943 : L'ATTAQUE DE LA PRISON DE HUY
La prison de Huy |
Le
fait d'armes le plus glorieux fut sans conteste la libération de
résistants emprisonnés à la prison de Huy,une vingtaine , dont
plusieurs risquaient la mort et qui étaient en attente d 'être
transférés à Liège.
Parmi
eux : Micheline Thonet , la fille du député provincial du
parti communiste ; la soeur de Victor Thonet, chef des partisans
de Charleroi, fusillé au Tir National le 20 avril 1943.,qui avait elle
aussi rejoint le Front de l'Indépendance . Elle avait été arrêtée
dans une rafle à Vierset - Barse
Aussi
des résistants de l'Armée Secrète y étaient prisonniers
Grâce
à des complicités intérieures ,Adolphe Ruisseau , chef des PA
(partisans armés) d' Huccorgne , trouva le moyen de faire un double
de la clé de la prison et le matin de la Saint Sylvestre, 17
partisans y pénètrent, neutralisent les sentinelles allemandes,
libèrent les résistants et quittent les lieux. En 20 minutes,
l'affaire était entendue.
La
suite de ce blog détaillera ce fait d'armes exceptionnel que la
BBC relata sur ses antennes.
FRONT
DE L'INDEPENDANCE ET PARTISANS ARMES
Dans
la région HUY WAREMME, comme dans la plupart des autres régions, la
plus importante des organisations civiles de Résistance est le FRONT
DE L'INDEPENDANCE.
En
août 1941 avait été fondé à LIEGE, à la taverne Piette, rue des
Guillemins, le « FRONT WALLON POUR LA LIBERATION DU PAYS »
sur l'initiative de communistes (Theo Dejace) de membres de
« WALLONIE LIBRE » et d'anglophiles .
Ils
créent le journal « LA MEUSE » (aucune paternité avec
le quotidien actuel) et appellent à Verviers, Huy, Visé, Arlon et
Charleroi au regroupement des patriotes autour du Front Wallon.
Parallèlement,
en mars 1942, est convoquée à Bruxelles une « Première
Conférence Nationale du FRONT DE L'INDEPENDANCE », front créé
initialement à l'initiative du Parti Communiste.
Le
Front Wallon représenté à cette conférence, fusionnera en
septembre 1942 avec ce qu'on nommera par ses initiales , le FI.
Le
Front de l'Indépendance
veut
unir tous les patriotes, par-delà les clivages idéologiques, il
mène campagne contre l’occupant, pour le châtiment des
collaborateurs, pour la défense des libertés constitutionnelles et
pour le soulèvement national.
Les
Partisans Armés, groupes de lutte armée constitués à l'initiative
du Parti Communiste ,sur base notamment de combattants des Brigades
Internationales, comme Raoul Baligand et Victor Thonet, deviendra
sous le nom d 'Armée Belge des Partisans l'organisation
militaire , sévèrement cloisonnée, du FI.
Elle
a pour tâches de désorganiser les communications de l'ennemi,
saboter la production qui le sert et mettre hors d'état de nuire les
traîtres et collaborateurs.
L'ARMEE
SECRETE
Composée
à l'origine surtout de militaires de l'Armée belge, cette
organisation de résistance militaire s'était d'abord appelée
LEGION BELGE , puis ARMEE DE BELGIQUE ( reconstituée)
Le
1er juin 1944 elle prit le nom d'Armée Secrète.
L'Armée
Secrète avait la confiance absolue du gouvernement belge de Londres,
et opéra toujours sur ordre de celui-ci.
En
vertu de l'instruction intitulée "Cheval de Troie" le
gouvernement de Londres lui avait conféré un statut militaire
officiel qui différenciait ainsi l'AS des autres mouvements de
Résistance. Ce qui lui vaudra aussi
d'être alimentée en armes par des parachutages anglais et d'être
mieux armée par exemple que les Partisans Armés et les Milices
Patriotiques.
A Wanze, et dans la région , le "groupe Narvall" structure la future Armée Secrète : leur mission fondamentale était d'accueillir les parachutages anglais, dans la plaine de Famelette. Ils menèrent aussi des actions de guérilla telles que le sabotage des lignes téléphoniques, aériennes ou souterraines.
A l'été 1944, après le débarquement, l'activité du groupe se renforce en soutien à l'avancée des
troupes alliées: c'est ainsi que l'Armée Secréte , bien armée, sabota la ligne 127 Landen Statte à hauteur de Fallais , ce qui occasionna le déraillement d'un train et la paralysie des déplacements allemands. Ils firent ensuite sauter la grue de dépannage!
troupes alliées: c'est ainsi que l'Armée Secréte , bien armée, sabota la ligne 127 Landen Statte à hauteur de Fallais , ce qui occasionna le déraillement d'un train et la paralysie des déplacements allemands. Ils firent ensuite sauter la grue de dépannage!
Selon
l'historien J. Gotovitch, les relations entre entre FI et AS ont
abouti à "un code de bonne conduite sur le terrain, mais la
méfiance ne désarme pas."
En
septembre 1944, il y eut même un affrontement armé dans la campagne
de Huccorgne. où Jules Linsmeau ,commandant du secteur Nord-Ouest
(Région de Huy-Waremme), du Front de l’Indépendance (F.I.) ,
fut blessé (voir N PARENT op cité)
SOURCES
- Nicolas PARENT "L'entité de Wanze durant la 2ème guerre mondiale"Administration communale de Wanze sd
- Jean Jamart : "La Résistance dans la région de HERON - WANZE" - PAC HERON 1998
- Jean Marie Bernard, Claude Parmentier, Michel Bougnez : "Huccorgne se rappelle 40-45"Amicale des élèves et anciens élèves de l'Ecole communale de Huccorgne
- "Hommage à Marie Guisse" chronique féministe N°64, Avril/Mai 1998 Université des femmes
- Dictionnaire des femmes belges : Marie Guisse par Eliane Gubin
- "Sur la Résistance au fascisme 1940-1945 Le Front de l'Indépendance" Dans la région de Liège Ourthe AmblèveIHOES 1993
- Ludo Bettens, Contribution à l’étude de la presse clandestine dans la région de Huy-Waremme IHOES http://www.ihoes.be/PDF/Presse_clandestine_Huy-Waremme.pdf
- José Gotovitch "Du Rouge au Tricolore" Résistance et Parti communiste Editions LABOR 1992
NOTES :
(1)Rendez-vous : SAMEDI 21 AVRIL de 14 à 18h
Départ : parking de l'Ecole
communale de Huccorgne
Guide : Annie Wildemeersch
inscription souhaitée et demande de
renseignements complémentaires :
Annie Wildemeersch : 085-21.71.45
(2) Jean Jamart : "La Résistance dans la région de HERON - WANZE" - PAC HERON 1998 p72
(3) CArCoB :http://www.carcob.eu/Papiers-personnels
(4) "Hommage à Marie Guisse" chronique féministe N°64, Avril/Mai 1998 Université des femmes
(5) Jean Jamart : "La Résistance dans la région de HERON - WANZE" - PAC HERON 1998 p66
(6)Bulletin intérieur du FI n°23 4/12/43 http://www.bibliotheca-andana.be/wp-content/uploads/2014/01/1943-12-04-N%C2%B023-Front-de-l%E2%80%99Ind%C3%A9pendance.pdf
Les "exécutions" de mandataires rexistes n'étaient ni plus ni moins que des assassinats lâches et dégueulasses. Dans le cas de Ferdinand Paquot notamment, la réelle motivation de l'assassinat était le règlement de compte personnel... Bien loin du combat politique honorable que vous semblez vanter. Mais c'est chose commune chez vous les rouges, camoufler vos basses besognes et autres magouilles derrière le paravent formidable de la "lutte".
RépondreSupprimerBande d'enfoirés.