dimanche 15 avril 2018

GRANDES FIGURES DE CHEZ NOUS : PARTISAN-E-S DE HUCCORGNE


 une partie des résistant-e-s du Front de l'Indépendance de  Huccorgne
(y compris les prisonniers soviétiques évadés)

Ce 21 avril, comme chaque année , mon épouse Annie Wildemeersch , guide nature, organise sa ballade nature à travers villages et bois de notre région.
Cette année, c'est à Huccorgne ( entité de Wanze) qu'elle nous invite.

UN APRES-MIDI DANS LES BOIS                                                                                                                                                                                                                            Vous connaissez le bois de Taille-Gueule, le Moulin de Huccorgne, le joli village de Chénia ?  Venez découvrir cette belle promenade, dans les vallées de          la Mehaigne et de la Burdinale qui se terminera        par une visite au gîte « L e Chénia »  (1)                                               


 .







                                                                                                       
Monument aux morts - Huccorgne
Occasion de se replonger dans l'histoire de notre commune et de remonter 3/4 de siècle en arrière, à la rencontre des Partisans de Huccorgne.
Le monument aux morts de Huccorgne a ceci de particulier qu'il ne rend pas seulement, comme c'est la tradition, hommage aux soldats tombés au cours des 2 guerres mondiales du XXème siècle, « morts pour la patrie »,mais qu'il y inclut les prisonniers, les combattants , les déportés, les résistants, et les victimes civiles, tous ceux qui « lui ont assuré la paix ».
                                                                                                                                                                                                                                                  Et ce n'est que justice quand on se rend compte de l'immense activité clandestine de la Résistance de 1940 à 1945, , à Huccorgne même
Huccorgne 2018
et dans toute la région, faite de courage, de dévouement, d' héroïsme , de don de soi pour la grande cause de la libération du pays, l'anéantissement du fascisme et le progrès de l'humanité.
Les bois voisins de Marneffe , Taille Gueule, Rée , ont été des lieux de refuge, de ralliement, de cachette , de l'Armée Belge des Partisans.
La ferme de Mozon a été, elle , le Quartier général de l'Armée Secrète.

Au début, depuis 1941, certains distribuaient sous la main des stencils à des amis sûrs .Puis les journaux clandestins firent leur apparition. Dés 1940, par ailleurs, Joseph Thonet , le député permanent de Huy , Victor son fils et son épouse Mariette Verstichel publiaient à Huy « L'Espoir » organe clandestin du parti communiste .
En 1942, l'instauration par l'occupant du service de travail obligatoire en Allemagne (STO) conduit les organisations de résistance à développer la solidarité avec ceux qui refusent la déportation et se cachent dans la famille, chez des amis, ou travaillent dans des fermes .On les appelle les « réfractaires »
Les résistants vendent alors des cartes- souvenir en soutien pour leur venir en aide .
Il s'agit aussi de leur trouver un logement, des papiers d'identité, de quoi se nourrir.
C'est ainsi qu'à Huccorgne, un groupe d'une dizaine de personnes, dés 1940-1941, se sont rassemblées autour de Adolphe Ruisseau, communiste connu , agent des Eaux et Forêts, et formeront
en 1942 le secteur de Huccorgne du Front de l'Indépendance ,qui couvrira comme organisation civile de Résistance, la zone - Bas Oha – Fumal- Fallais .
Citons Jules Linsmeau, les frères Parmentier, Renaud et Roger, Marcel Davin, Edmond Wanzoul , deux hollandais, les frères Appelmans et bien d'autres...
Renaud Parmentier et le drapeau des PA brodé dans une toile de parachute
Photo dans "Résistance à Huy-Heron "p73
Parmi eux, les partisans compteront jusqu'à 34 hommes et femmes et seront intégrés à l'Armée Belge des Partisans, et formeront avec les autres secteurs de la région le corps 012 des PA.(Partisans Armés , bras militaire du Front de l'Indépendance)




LE LIN, LA PAILLE ET LE COLZA : LES PREMIERS SABOTAGES

Les troupes d'occupation nazies avaient pour mission de réquisitionner le lin et le colza pour en tirer de l'huile végétale nécessaire à leur industrie de guerre. Ils auraient développé des produits de synthèse à partir du lin du colza et des résines comme subsituts au pétrole.
Et les premières actions des partisans seront d'empêcher ces réquisitions en mettant systématiquement le feu aux récoltes de lin et de colza, dont on voyait d'immenses meules dans le paysage.
Photo dans "Résistance à Huy-Heron "p38
Photo dans "Résistance à Huy-Heron "p41


















                                       C'est au moyen de boites incendiaires dont le processus d 'allumage – chimique- laissait le temps aux partisans de s'enfuir et de se mettre à l'abri .
Comme les soldats allemands protégeaient les récoltes d'un gros fermier collaborateur, c'est à un train entier de colza que les partisans s'attaquent alors, en se postant au dessus du tunnel de Huccorgne, balançant leurs boîtes incendiaires lors du passage du convoi.


D'autres actions des partisans concernent la confection de faux papiers pour les résistants , la réquisition de timbres de ravitaillement, et aussi la fourniture en dynamite et explosifs dans les carrières avoisinantes.


MARIE GUISSE : UNE FEMME, OFFICIER DES PARTISANS

Marie Guisse est née en 1920 dans une famille ouvrière de Huccorgne : son père Gustave Guisse était ouvrier métallurgiste ,et sa mère , Celina  Linsmeau agricultrice.
Elle a fait ses études secondaires à Hannut, mais à la mort de son père en 1939, elle a du trouver du travail comme employée dans une petite usine de matériel agricole.
« L'hiver 40-41 a été très dur et la population a commencé a souffrir du froid et de privations.
Le mécontentement et les récriminations devenaient de plus en plus fréquents » . C'est à ce moment que petite jeune fille habitant un village perdu, Huccorgne, je suis rentrée dans la Résistance »
Dés janvier 1941,Marie, 20 ans, aide à la distribution de tracts anti - nazis,puis dés la fondation du Front Wallon, et du Front de l'Indépendance, elle diffuse la presse clandestine. ( La Meuse, organe du FI, Le Drapeau Rouge, le Monde du Travail, La Libre Belgique etc.)
A l'été 1942, le groupe des partisans se constitue et c'est une grange attenant à son domicile, où elle vit avec sa maman et sa soeur cadette qui va servir de dépôt de denrées alimentaire et aussi de munitions et d'armes nécessaires aux futures opérations.
Qui aurait songé à aller chercher l'arsenal des partisans chez cette famille sans histoire ,sans passé politique - mère et filles - qui allaient à la messe le dimanche. Et de fait, jamais les Allemands ne découvriront chez ces femmes « tranquilles » le QG des Partisans, même quand de nombreuses arrestations ( les chefs de secteur Adolphe Ruisseau, Jules Linsmeau et tant d'autres) frappèrent les résistants.
Le 1er novembre 1942, Marie Guisse rejoint , avec sa soeur, le groupe de PA dont elle devient courrière ( transport de documents, d'armes) et , accessoirement, dactylo sur une machine à écrire volée chez le curé de Petit Waret.
Marie Guisse fut l'âme, avec les femmes de sa famille, sa mère Celina et la cousine Valentine Linsmeau ,sa fille Arlette , et bien d'autres femmes du village du soutien apporté aux prisonniers russes et à d'autres réfractaires cachés dans la région, pour les nourrir, les vêtir, les soigner.
C'est ainsi qu'un des soldats russes Sacha , malade fut hébergé chez Célina, qui simula une phlébite,en boitant continuellement pour rendre plausible les visites du médecin qui les soignait.
Alitée, pour donner le change, elle recevait de nombreuses visites, dont celles du curé !
Le docteur venait en cachette de Huy pour le soigner . Il fut fusillé par la Gestapo le 6 août 1944.

« Ce qui parait admirable chez ces dames, c'est que toutes participèrent : Marie, s'entraînait à faire des piqûres dans la fesse de sa cousine, qui hélas était bien moins dure que la peau de Sacha. Elles durent même faire appel à un vétérinaire, complice, pour une piqûre d'urgence ! »
Un autre soldat soviétique, blessé lors d'un affrontement avec les Allemands fut recueilli au domicile de Valentine , et alors que le village était cerné par les Allemands, la cousine Arlette, sa fille Louisa et Milou la soeur de Marie restèrent toute la nuit à son chevet soufflant sur les plaies avec une infinie patience. » 
 « Tout ça n'aurait pu se faire sans la solidarité de tout le groupe, sans la complicité passive des voisins qui n'étaient pas totalement dupes de ces allées et venues nocturnes .
Combien de familles n'ont pas aidé à leur façon les résistants, les illégaux ! » (2)

A la Libération, la Wanzoise Marie Guisse sera élevée au grade d'officier de l'Armée Belge des Partisans .Il n'y a je suppose pas du y avoir beaucoup de femmes officiers
Après la guerre :
* Elle avait adhéré au Parti Communiste à Huccorgne, en 1942 fut membre de son Comité central.   (1959 1980).
* Résistante, membre du Front de l’Indépendance et de l’Armée belge des Partisans
(1942), elle fut après guerre secrétaire générale du Rassemblement des femmes pour la Paix (19491987), (3)
Elle est décédée en 1998, à 77 ans.
Hommage lui soit ici rendu.

LES « RUSSES DE HUCCORGNE »
En octobre 1943, une vingtaine de prisonniers soviétiques s'échappèrent d'un train qui les conduisait de Brême au chantier du Mur de l'Atlantique en France.
Ils parvinrent à desceller les planches de leur wagon à bestiaux et entre Ampsin et Seilles, ils se faufilèrent , tête la première sur le ballast.
« On ne sait comment ils arrivèrent à Huccorgne. Avertis par des sympathisants, nous partîmes à leur recherche. Nous en avons retrouvé 11. » écrit Marie Guisse.
Deux se cachaient dans une meule de foin en face de la maison des frères Parmentier , Renaud et Roger.
Huccorgne  Rochers de la Marquise
Ils fuient comme des lapins quand ils voient le képi de facteur de Roger, qu'ils confondent avec un gendarme.Un autre prend peur quand il voit Marie Guisse toute vêtue de noir avec une croix, qu'ils confondent avec une religieuse .
Ils étaient avec leur vêtement de prisonnier de guerre marqué dans le dos KG Kriegs Gefangene .Vêtus  de propre ils seront d'abord cachés dans des grottes du Rocher de la Marquise, puis , par mesure de sécurité dans les bois de Marneffe. On y creusa des trous dans la terre où ils se cachaient le jour,
Bois autour de Marneffe (Taille Gueule, Rée, Molu )- Google Map
camouflés avec des branches , et la nuit tombée, ils sortaient.

« Il fallait chaque nuit leur apporter des repas chauds, malgré la pluie, le froid et la crainte de mauvaises rencontres.Durant l' hiver 43-44, ils venaient une fois par semaine , par groupe de 2 ou 3 prendre un bain et dormir dans un vrai lit dans une remise attenant à notre grange «  (4)
Ils seront intégrés au secteur des Partisans Armés, participant aux actions militaires.
Renaud Parmentier qui s'était évadé du train qui devait le mener en déportation au travail au STO en Allemagne , a vécu avec eux cette clandestinité ; Il raconte que pour nourrir tout ce monde , ils organisaient des expéditions chez les gros fermiers collaborateurs et accapareurs. Vers 10 heures du soir, les bruits de leurs bottes leur ouvraient les portes et on leur cédait l'alimentation consommable.
« Tête brûlée» , connaissant toute la Hesbaye, il était toujours de la partie .
Si les fermiers refusaient de leur donner du froment, ils le prenaient contre un bon de réquisition du Front de l'Indépendance. Ils font alors moudre ce froment dans plusieurs moulins et c'est un boulanger de Marneffe , commune voisine de Huccorgne qui cuit et leur livre le pain.
Cela dura ainsi de octobre 1943 au 6 septembre 1944 , date de la Libération.
Libérés et hébergés chez l'habitant à l'arrivée des Américains, ils seront quand même dans un premier temps , vers le 15 septembre ,arrêtés , détenus , au même titre que les prisonniers allemands , et parqués comme des bêtes dans une prairie par la gendarmerie , sur ordre du lieutenant de l'Armée Secrète Henri Collinet .
Ce sont Marie GUISSE, officier de l'Armée Belge des Partisans et Jules LINSMEAU dit « Mario », le commandant du secteur Nord-Ouest (Région de Huy-Waremme), du Front de l’Indépendance (F.I.) , qui ordonneront leur libération !
Les soldats soviétiques écriront une lettre de remerciements à leurs compagnons du maquis :
« Chers camarades
le groupe de camarades russes- ex prisonniers de guerre- obligés de se cacher et de vivre longtemps dans le maquis de la province de Liège, rayon de Huy, vous adresse des remerciements chaleureux et fraternels, à vous et vos familles, pour tout ce que vous avez fait pour eux d'une façon aussi spontanée et dans le vrai esprit des bolchéviks.(...
Vous seuls, sans épargner vos forces, et même au risque et péril de votre propre vie sous la terrible botte allemande , vous avez osé nous rechercher dans tous les coins perdus ; Pieds nus , sans vêtements, mourant de faim et de frois, voilà comment vous nous avez trouvé pour nous donner immédiatement le nécessaire et nous placer dans des conditions de vie supportables ....
Vous seuls , camarades, avez trouvé le moyen de nous trouver des armes pour notre travail commun et la défense de notre propre éxistence. Vos directives bien pesées et notre aide totale ont permis de
harceler partout impitoyablement l'ennemi..." (5)


FRAPPER REXISTES ET COLLABOS

L'occupant nazi a eu comme politique de substituer aux bourgmestres élus des hommes à eux et de saisir toutes les occasions de remplacer des bourgmestres  patriotes par des usurpateurs à leur service, V. N. V. en pays flamand, rexistes  ailleurs.
La ligne de conduite de le Résistance – en tout cas, celle du Front de l'Indépendance - était de frapper ces traîtres, ainsi que d'autres personnalités de la kollaboration.
« Cette campagne contre les traîtres doit être poursuivie sans pitié , mais avec justice et prudence.
Nous mettons en garde nos comités contre la mise en circulation de certaines listes de traîtres rédigées à la légère...
Agissons avec méthode en nous entourant de tous les renseignements désirables.
Mais montrons nous résolus à frapper sans pitié les valets de l'ennemi ! » (6)
Plusieurs « bourgmestres » rexistes à Ransart, Verviers, Spa furent exécutés par les Partisans. Mais ce qui frappa le plus l'opinion , c'est l'exécution de Prosper Teughels bourgmestre de Charleroi, qui livrait à la Gestapo des listes de juifs, de communistes , par un commando de l'Armée Belge des Partisans, dirigé par le commandant Victor Thonet , de Huy, fils de Joseph Thonet .
Dans la région, Ferdinand Paquot bourgmestre usurpateur de Villers le Temple fut abattu aux Biens Communaux de Seraing, le 17 septembre 1943 et Georges Peeterbroeck de Tihange exécuté à Antheit le 6 décembre 1943. (7)
Charles Appelmans, partisan armé .Photo dans
N. Parent"L'entité de Wanze durant la 2ème guerre..."p98
A Moha , un rexiste Jadoul fut nommé bourgmestre en juin 1942 .  Les frères Appelmans , un soir l'ont arrêté, forcé à déambuler dans le village en slip. Mais ils l'ont relâché., se contentant de pendre en effigie ses vêtements sur un fil au dessus de la route.
Ils ont aussi arrêté « Moustache »  le chef de gare collabo, chef de Rex à Huccorgne , mais se sont contentés de lui raser la moustache.
Leur mansuétude ne fut pas récompensée par l'ennemi puisqu'ils furent tous deux arrêtés par la Gestapo et fusillés.
D'autres collabos eurent moins de chance : un rexiste d' Antheit employé à la Kommandantur de Huy fut empoisonné ; un dénonciateur d'Oteppe fut abattu dans un café de la rue sous le Château à Huy par le commandant Leclercq, chef de corps de Charleroi, recherché par la Gestapo, transféré à Huy et nommé chef de corps du corps 012 et qui sera lieutenant- colonel de la Resistance.

31 DECEMBRE 1943 : L'ATTAQUE DE LA PRISON DE HUY

La  prison de Huy
Le fait d'armes le plus glorieux fut sans conteste la libération de résistants emprisonnés à la prison de Huy,une vingtaine , dont plusieurs risquaient la mort et qui étaient en attente d 'être transférés à Liège.
Parmi eux : Micheline Thonet , la fille du député provincial du parti communiste ; la soeur de Victor Thonet, chef des partisans de Charleroi, fusillé au Tir National le 20  avril 1943.,qui avait elle aussi rejoint le Front de l'Indépendance . Elle  avait été arrêtée dans une rafle à Vierset - Barse
Aussi des résistants de l'Armée Secrète y étaient prisonniers 
Grâce à des complicités intérieures ,Adolphe Ruisseau , chef des PA (partisans armés) d' Huccorgne , trouva le moyen de faire un double de la clé de la prison et le matin de la Saint Sylvestre, 17 partisans y pénètrent, neutralisent les sentinelles allemandes, libèrent les résistants et quittent les lieux. En 20 minutes, l'affaire était entendue.
La suite de ce blog détaillera ce fait d'armes exceptionnel que la BBC relata sur ses antennes.

FRONT DE L'INDEPENDANCE ET PARTISANS ARMES

Dans la région HUY WAREMME, comme dans la plupart des autres régions, la plus importante des organisations civiles de Résistance est le FRONT DE L'INDEPENDANCE.
En août 1941 avait été fondé à LIEGE, à la taverne Piette, rue des Guillemins, le « FRONT WALLON POUR LA LIBERATION DU PAYS » sur l'initiative de communistes (Theo Dejace) de membres de « WALLONIE LIBRE » et d'anglophiles .
Ils créent le journal « LA MEUSE » (aucune paternité avec le quotidien actuel) et appellent à Verviers, Huy, Visé, Arlon et Charleroi au regroupement des patriotes autour du Front Wallon.


Parallèlement, en mars 1942, est convoquée à Bruxelles une « Première Conférence Nationale du FRONT DE L'INDEPENDANCE », front créé initialement à l'initiative du Parti Communiste.
Le Front Wallon représenté à cette conférence, fusionnera en septembre 1942 avec ce qu'on nommera par ses initiales , le FI.
Le Front de l'Indépendance veut unir tous les patriotes, par-delà les clivages idéologiques, il mène campagne contre l’occupant, pour le châtiment des collaborateurs, pour la défense des libertés constitutionnelles et pour le soulèvement national.
Les Partisans Armés, groupes de lutte armée constitués à l'initiative du Parti Communiste ,sur base notamment de combattants des Brigades Internationales, comme Raoul Baligand et Victor Thonet, deviendra sous le nom d 'Armée Belge des Partisans l'organisation militaire , sévèrement cloisonnée, du FI.
Elle a pour tâches de désorganiser les communications de l'ennemi, saboter la production qui le sert et mettre hors d'état de nuire les traîtres et collaborateurs.

L'ARMEE SECRETE
Composée à l'origine surtout de militaires de l'Armée belge, cette organisation de résistance militaire s'était d'abord appelée LEGION BELGE , puis ARMEE DE BELGIQUE ( reconstituée)
Le 1er juin 1944 elle prit le nom d'Armée Secrète.
L'Armée Secrète avait la confiance absolue du gouvernement belge de Londres, et opéra toujours sur ordre de celui-ci.
En vertu de l'instruction intitulée "Cheval de Troie" le gouvernement de Londres lui avait conféré un statut militaire officiel qui différenciait ainsi l'AS des autres mouvements de Résistance. Ce qui lui vaudra aussi d'être alimentée en armes par des parachutages anglais et d'être mieux armée par exemple que les Partisans Armés et les Milices Patriotiques.
A Wanze, et dans la région , le "groupe Narvall" structure la future Armée Secrète : leur mission fondamentale était d'accueillir les parachutages anglais, dans la plaine de Famelette. Ils menèrent aussi des actions de guérilla telles que le sabotage des lignes téléphoniques, aériennes ou souterraines.
A l'été 1944, après le débarquement, l'activité du groupe se renforce en soutien à l'avancée des
troupes alliées: c'est ainsi que l'Armée Secréte , bien armée, sabota la ligne 127 Landen Statte à hauteur de Fallais , ce qui occasionna le déraillement d'un train et la paralysie des déplacements allemands. Ils firent ensuite sauter la grue de dépannage!
 Selon l'historien J. Gotovitch, les relations entre entre FI et AS ont abouti à "un code de bonne conduite sur le terrain, mais la méfiance ne désarme pas."  
En septembre 1944, il y eut même un affrontement armé dans la campagne de Huccorgne. où Jules Linsmeau ,commandant du secteur Nord-Ouest (Région de Huy-Waremme), du Front de l’Indépendance (F.I.) , fut blessé  (voir N PARENT op cité)

SOURCES
  • Nicolas PARENT "L'entité de Wanze durant la 2ème guerre mondiale"Administration communale de Wanze sd
  • Jean Jamart :  "La Résistance dans la région de HERON - WANZE" -  PAC HERON  1998
  • Jean Marie Bernard, Claude Parmentier, Michel Bougnez : "Huccorgne se rappelle 40-45"Amicale des élèves et anciens élèves de l'Ecole communale de Huccorgne   
  • "Hommage à Marie Guisse" chronique féministe N°64, Avril/Mai 1998 Université des femmes      
  • Dictionnaire des femmes belges : Marie Guisse  par Eliane Gubin 
  • "Sur la Résistance au fascisme 1940-1945 Le Front de l'Indépendance" Dans la région de Liège Ourthe AmblèveIHOES 1993
  • Ludo Bettens, Contribution à l’étude de la presse clandestine dans la région de Huy-Waremme IHOES   http://www.ihoes.be/PDF/Presse_clandestine_Huy-Waremme.pdf
  • José Gotovitch "Du Rouge au Tricolore" Résistance et Parti communiste  Editions LABOR 1992

NOTES :
(1)Rendez-vous : SAMEDI 21 AVRIL de 14 à 18h
Départ : parking de l'Ecole communale de Huccorgne
Guide : Annie Wildemeersch
inscription souhaitée et demande de renseignements complémentaires :
Annie Wildemeersch : 085-21.71.45

(2)  Jean Jamart :  "La Résistance dans la région de HERON - WANZE" -  PAC HERON  1998 p72

(3) CArCoB :http://www.carcob.eu/Papiers-personnels

(4)  "Hommage à Marie Guisse" chronique féministe N°64, Avril/Mai 1998 Université des femmes

(5)   Jean Jamart :  "La Résistance dans la région de HERON - WANZE" -  PAC HERON  1998 p66




1 commentaire:

  1. Les "exécutions" de mandataires rexistes n'étaient ni plus ni moins que des assassinats lâches et dégueulasses. Dans le cas de Ferdinand Paquot notamment, la réelle motivation de l'assassinat était le règlement de compte personnel... Bien loin du combat politique honorable que vous semblez vanter. Mais c'est chose commune chez vous les rouges, camoufler vos basses besognes et autres magouilles derrière le paravent formidable de la "lutte".
    Bande d'enfoirés.

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