Les mois passent , et les années :
2014, 2015, 2016...
Le travail que j'ai entamé via ce blog
pour connaître - et faire connaître - avec mes modestes moyens- ces « HOMMES CONTRE », qui se sont
dressés contre la grande boucherie de 1914-1918 se doit d'être
poursuivi: la mémoire ne peut se limiter à quelques grandes
dates, le 4 août 1914, Verdun... en attendant le 11 novembre 2018...
D'autant plus que 1916 a été une
année charnière, un tournant dans la Grande Guerre.
Bien sûr, on nous a parlé de VERDUN,
de champ d'honneur, de paix et d'Europe.
Mais quoi de tous ceux qui se sont
levés contre la guerre , quoi des fusillés pour l'exemple afin de
transformer la troupe en machine à tuer, quoi des mutins qui ont
refusé les massacres de masse absurdes ?
Et quoi du peuple, à l'arrière, des
travailleurs, des familles entières plongées dans le chômage, le
rationnement, la misère et la faim?
La résistance sociale a bel bien existé
dans notre pays et 1916 en a sans doute été son point culminant, mais elle a essentiellement été occultée.
Aujourd' hui, pour commémorer les 100
ans du combat des ménagères de GAND, de juin 1916 , je me plonge
dans l'ouvrage en néerlandais de Giselle NATH : « BROOD
WILLEN WE HEBBEN » (Editions MANTEAU – 2013) et nous parlerons donc ici de "FEMMES CONTRE"
Le livre de Giselle NATH est en ligne en néerlandais : https://biblio.ugent.be/publication/4146213/file/6803129.pdf
Le livre de Giselle NATH est en ligne en néerlandais : https://biblio.ugent.be/publication/4146213/file/6803129.pdf
Nous sommes en juin 1916.
La cause de la colère populaire
est le manque de nourriture , la faim, et le chômage.
Dés le début de la guerre, la
Belgique, absolument non préparée à une invasion , et qui achetait
à l'extérieur les 3/4 de ses besoins alimentaires, est frappée
par l'arrêt de tout commerce et , par la suite par l'embargo qui est
dirigé contre les puissances centrales, Allemagne, Autriche- Hongrie
et les pays occupés par elles.
LE COMITE NATIONAL DE SECOURS ET ALIMENTATION
LE COMITE NATIONAL DE SECOURS ET ALIMENTATION
C'est dans ces conditions que le
financier Francqui, directeur de la Société Générale et
l'industriel Solvay créaient le Comité National de Secours et
d'Alimentation .
D'autre part, en liaison avec cette
fondation, Herbert Hoover, créera la Comission for Relief in
Belgium qui fournira les vivres au CNSA.
Ainsi sont créées les structures qui
devraient , selon leurs promoteurs, nourrir la Belgique entière, et
empêcher ainsi la prolifération dans ce qui était la 5ème
puissance mondiale, de combats sociaux et de la menace révolutionnaire
Le
CNSA regroupait, derrière la façade d'oeuvre paternaliste de
bienfaisance les notables de l'élite politique d'avant guerre, de
l'échelon national à l'échelon local.
Beaucoup a été écrit sur le CNSA, (
G. Nath y consacre un long chapitre de son livre) beaucoup de
louanges de la Belgique officielle, des critiques aussi et .... des
pages de révolte.
A Gand, les deux acteurs majeurs de
l'assistance sociale étaient
- la Ville ( libérale socialiste) , avec le bourgmestre libéral Braun, et le leader socialiste Anseele ; elle organisait 37 cuisines populaires, fournissait des rations de produits de base.L'Oeuvre gantoise de « la Goutte de Lait » offrait des repas et des soins aux femmes et enfants .Elle recevait pour ce faire des subsides du CNSA
CUISINE POPULAIRE A GAND Il s'occupait aussi des allocations de chômage.Ce Comité politiquement était surtout un bastion catholique et de la grande bourgeoisie et il subventionnait aussi quantité de fondations privées , destinées aux classes moyennes ou à même à la bourgeoisie, comme l' « Oeuvre des repas bon - marché » ou des aides à des « restaurateurs », en fonction de leur clientèle ou « Le Secours Discret « qui aidait parfois des familles même aisées de façon anonyme...
Ce qui allait aiguiser la colère populaire,
car ce qui fut insupportable aux femmes de travailleurs , c'est que
alors que leurs enfants avaient faim et leurs hommes sans travail, alors que leurs rations étaient
insuffisantes, d'autres avaient le ventre plein, parfois avec les
subsides du CNSA. !!!
Et leur colère faisait peu de
distinction entre les différents intervenants : le CNSA, la Ville,
les autorités allemandes
« Au début, tout était
merveilleux...des magasins américains remplis de marchandises, de la
viande, ...des haricots recouverts d'une délicieuse sauce tomate
avec quelques bouts de viande de porc, des pois, des lentilles, , du
café et tant et plus.
Maintenant on manque terriblement de
tout! D' où cela vient il ? C'est pourri ! ....
Tous ces beaux messieurs voudraient
ils une seule fois partager ?
Oui, après la guerre, un banquet et une décoration, et tout ça se terminerait au mieux ! »
Oui, après la guerre, un banquet et une décoration, et tout ça se terminerait au mieux ! »
D'autre part la spéculation de
marchands suscitent la colère : « les bouchers cachent de
la viande et la vendent à gros prix à quelques clients
privilégiés »
LA COLERE DES MENAGERES
LA COLERE DES MENAGERES
Depuis plusieurs semaines, le
mécontentement populaire se concentrait dans les quartiers ouvriers
de « MUIDE » et de « HERNIS »,au Nord Est de
la ville , autour du port, où les femmes se retrouvaient.
Déjà le 2 juin, l'agitation s'était
répandue dans les quartiers du port et un militaire allemand avaient
enjoint à un agent de police belge d'intervenir, mais celui ci
n'avait pas bougé et avait été sanctionné.
Le commandant allemand Von Wick de la
zone « Etappenzone »(*) fit placarder une affiche le 20
juin :
Tout qui participerait à des
rassemblements et tout qui ignorerait les ordres de la police serait
puni de 5 ANS DE PRISON FERME !
La police elle même reçut des
instructions précises : elle devait veiller à empêcher les
manifestants de se rassembler et prévenir immédiatement les
autorités, ce qui n'empêcha pas les agents gantois , le 22 juin
, de ne pas intervenir !
"L'enfer et comment il vint sur terre"(J De Graeve) |
années de guerre à Gand . plus tard journaliste au Vooruit et sénateur socialiste .
Il, a écrit en 1919 : »
L'Enfer, et comment il vint sur terre - journal romancé de la
vie du peuple à Gand de 1914 à 1918. »
»Les ménagères du quartier De Muide
se rassemblaient souvent , des discours enflammés étaient tenus, et
ils avaient beaucoup de succès. »
Le matin du 22 (?) juin 1916, les
femmes de différents quartiers décidèrent de marcher vers le
« Lakenhalle », la Halle aux Draps au centre ville ,
local du Comité Régional du « Grand Gand », qui était
l'antenne locale du Comité National de Secours et d'Alimentation.
Parties de « De Muide »,
elles se trouvent au pont du canal face à un barrage de soldats
allemands, mais parviennent néanmoins à atteindre par un chemin
détourné, le centre et « Lakenhalle »
Elles avaient en fait deux objectifs :
le bureau du Comité de Secours de qui dépendait les rations de pain
insuffisantes et le bureau du chômage a Kuyperkaai, de qui
dépendait les allocations de chômage
Le seul fonctionnaire qui n'a pas mis
les voiles en voyant arriver ce cortège de ménagères en colère
les interpelle :
» Vous n'avez pas à venir ici !
Allez à l'hôtel de ville !»
« Quoi Monsieur, nous n'avons
pas à être ici ?Vous pensez donc nous renvoyer ainsi !
De quel droit ? Nous en avons
assez Monsieur !
Et si vous ne le savez pas, ou ne
voulez pas le savoir, parce que d'abord et avant tout vous vous
souciez de vous et de vos amis , parce que vous pensez que
pour les autres, les milliers de gens, il n'y a pas de guerre,
parce que que vous avez la panse
remplie, et les pieds bien au chaud !
Et bien nous sommes venus vous le
dire aujourd'hui, et nous ne partirons pas sans une ration de pain
plus élevée ! »
GAND, AU CENTRE LAKENHALLE (siège du CNSA); en rouge: DE MUIDE et HEERNIS |
Les femmes finalement furent repoussées brutalement par les militaires allemands et la police, mais sans effusion de sang.
« VOUS VOYEZ BIEN ,QUAND LES
FEMMES S'EN MELENT... »
Elles ont gagné :
Dés le 25 juin, le Comité National de
Secours augmentait la ration hebdomadaire pour chaque personne
inscrite à 3 pains de 925g/ semaine .
La Halle aux draps ( le CNSA) créa
aussi un service des oeufs pour donner aux plus pauvres des rations
de protéines animales .
Le service chômage se mit en quête
de ressources supplémentaires auprès de la Ville , et la Ville mit
en place de nouvelles commandes de pain blanc en Hollande pour
empêcher de nouvelles livraisons de pain moisi !
VOORUIT: augmentation de la ration de pain: |
Les Allemands furent aussi obligés de
fournir des repas gratuits , mais l'armée eut vite fait de limiter
au maximum cette « générosité » de l'occupant..
Ne l'oublions pas la disette, le manque
de nourriture frappait aussi le peuple allemand, et son armée
comptait sur le pillage des récoltes et des vivres du pays occupé
,en particulier dans l'Etappengebiet.
Si bien qu'un an plus tard, le 23 juin
1917, « des femmes, se répandirent à nouveau dans les rues en
criant « Nous voulons à manger »Une délégation fut
reçue par le bourgmestre, mais les manifestantes furent brutalement
dispersées par la police allemande équipée de casques et de
boucliers »
Ce sont les femmes, ménagères, femmes
d'ouvriers au chômage qui ont été les actrices de ce combat pour
la ration de pain .
Les femmes de la classe ouvrière
dans la Belgique de 1916 n' avaient que peu de droits et avaient
peu d' avenir devant elles.
Mais leur rôle s'est renforcé avec
l'occupation : beaucoup d'hommes étaient partis au front ,
d'autres sans emploi pour trouver du travail là où c'était encore
possible .
Dans les 11 quartiers administratifs ,
il y avait ,en 1916, 166 femmes pour 100 hommes .
Les femmes étaient donc majoritaires.
Et les hommes présents, chômeurs à
75% !: outre l'arrêt des importantes usines textiles , les
travaux de creusement de nouveaux docks avaient été arrêtée précisément en 1916 ,
privant la population ouvrière de ressources.
Important aussi pour Giselle Nath,
c'est que le modèle mis en avant à la fin du XIXème siècle, de la
femme , ménagère au foyer ,chargée d'élever les enfants et de
veiller au foyer, d'assurer hygiène et propreté, de préparer le
repas chaud du soir , modèle de la femme bourgeoise proposé comme
idéal de progrès pour toute la société, ce modèle , avec la
guerre , s'était effondré.
Ce modèle était aussi celui des
élites socialistes, ( excepté quelques uns) qui ne souhaitaient pas
une émancipation de la femme par le travail et par son immersion
dans la vie publique collective , mais au contraire : les
patrons devaient augmenter les salaires des hommes , pour que eux
aussi, les travailleurs , avec l'amélioration de leur niveau de vie
puissent garder leur femme à la maison .
L'historienne GISELLE NATH (Univ. Gand) |
C'est dans les quartiers qu'on pouvait
bavarder et s'échanger des informations autour des pompes à eau ,
au marché.
De même, les travaux de couture, elles
le faisaient plus volontiers dans la rue que à la maison : les
femmes avaient donc de multiples occasions de se rencontrer.
Mouvement spontané issu des quartiers
donc, où les femmes sont la majorité et , ont , bien souvent en
l'absence des hommes, à gérer le quotidien.
Et le quotidien était devenu , avec la
guerre, la sous alimentation et en cette année 1916, la faim, avec
tous les problèmes de santé pour les enfants et les personnes
âgées.
Mais , fait remarquable, que Giselle
Nath développe dans son ouvrage, c'est que la naissance d'une
conscience collective , menant à l'organisation de manifestations
s'est appuyée sur le réseau existant des groupes socialistes de
quartier.
Les premiers clubs de quartier étaient
apparus à la fin du 19ème siècle : plus que de simples
cellules de propagande pour le POB, c'était aussi des endroits de
vie locale collective où circulaient des idées, où il y avait de
l'entraide, où on se retrouvait pour prendre un verre ou un café.
Avant 1914, il y avait une vingtaine de
groupes de quartier à Gand ;
Le groupe du Heirnis s'appelait 'De
Toekomst » ( L'Avenir)
Avec la guerre, la direction du POB sur
ces clubs s'est relâchée, et les femmes les ont massivement
investis.
Peu à peu, ces groupes de quartier
sont devenus plus des défenseurs de l'intérêt général que de
l'intérêt politique du seul POB.
Relativement informels, le contrôle du
parti s'étant relâché, ils donnaient aux ménagères un cadre
local d'organisation autonome .
Différentes initiatives étaient déjà
venues des quartiers ouvriers : en février 1916 , une
délégation de femmes avait été reçue à l'hôtel de ville pour
discuter du manque de pain, de savon et de pommes de terre, et de la
situation hygiénique pitoyable.
GEORGINE BLANCHAERT ET LES « FEMMES
SOCIALISTES » ( SOCIALISTISCHE VROUWEN -SV)
Giselle Nath donne l'exemple d'une
dirigeante du club du Heirnis, Georgine Blanchaert
Fille de militants socialistes,
ouvriers actifs dans le comité de quartier de la « Brugsepoort »,
elle était couturière après avoir quitté l'école à 12 ans.
Active dans la chorale socialiste
féminine, elle fut au Heirnis , présidente d'un groupe de femmes ,
et d'une association de couture.
Au début de la guerre, elle avait 33
ans. Et fut certainement frappée par le chômage comme la plupart
des couturières : savon, charbon, lait et pain vinrent à
manquer.
Avec 4 enfants à nourrir, ce n'était
certainement pas facile.
Elle décida d' ouvrir dans la quartier
un lavoir collectif, qui fournirait savon et charbon (pour l'eau
chaude) pour la lessive et pour avoir des vêtements propres.
Mais les Allemands refusèrent de
donner du charbon gratuitement ; et elle devait aussi trouver
un local . Enfin son lavoir fut ouvert à l'hiver 1915.
Et ces lavoirs collectifs furent un des
points de rassemblement des femmes avant leur marche de juin 1916.
On ne sait, explique Giselle Nath, si
Georgine participa aux actions de 1916 ; mais c'est très
probable, étant donné sa position dans les clubs de quartier du
Heirnis et de la Brugse Poort ,son rôle dans l'ouverture d'un
lavoir, et son caractère entreprenant.
Par la suite, Georgine Blanchaert eut une carrière politique au sein du POB; conseillère provinciale en 1921, conseillère communale de Gand en 1926.
Par la suite, Georgine Blanchaert eut une carrière politique au sein du POB; conseillère provinciale en 1921, conseillère communale de Gand en 1926.
« Plus intrigant, écrit
Giselle Nath, c'est l'existence d'un mouvement autonome, et plus
radical, de femmes, en pleine occupation. »
Georgine Blanchaert a raconté que le
comité de quartier de la « Brugse poort » avait pris
l'initiative de créer une fédération (gantoise?) des groupes de
femmes socialistes appelés « Socialistische Vrouwen » et
qu'elle même était membre des « Femmes Socialistes »
du Heirnis.
Une Fédération Nationale des Femmes
Socialistes existait depuis sa fondation en 1901
Cette organisation aurait revendiqué
le suffrage universel étendu aux femmes, ce que le POB avait
abandonné dés 1901-1902, abandon de principe « motivé »
par la peur de voir le vote féminin favoriser la droite catholique
.
Il faudra attendre 1948 pour qu'il
soit réalisé !
Ces « Femmes Socialistes »
relevaient ainsi le drapeau brandi pour la première fois 25 ans
plus tôt , en 1891 par la militante socialiste gantoise Emilie
Claeys.
De famille ouvrière, elle avait été
la présidente du « cercle de propagande socialiste pour les
femmes. »
Première femme membre du Conseil
général du POB, elle fit campagne pour le suffrage universel étendu
aux femmes, ce qui fut inscrit - très provisoirement - dans le
programme du parti.
Elle codirigea une association
hollando-flamande des femmes qui publiait le périodique « De
Vrouw »
Elle prônait l'indépendance
économique de la femme, son droit au travail , et formulait aussi
des
critiques sur le mariage « traditionnel ».
critiques sur le mariage « traditionnel ».
Traductrice en néerlandais du
monumental ouvrage de August BEBEL « Le socialisme et la
femme », elle se pose en partisane de l'union libre, s'attirant
l'hostilité de toute la société bourgeoise, mais aussi d'une
large partie du POB.
Une première fois menacée de
poursuites judiciaires pour un article sur le contrôle des
naissances, elle fut la cible d'une campagne de presse pour « délit
d'adultère » .
Abandonnée même par ses amis
politiques, elle se retira de la vie politique, puis se convertit au protestantisme.
Ainsi, en juin 1916, les ménagères de
Gand ont écrit une page importante de l'histoire de la résistance
sociale- le combat pour le pain- pendant la Première Guerre
Mondiale.
Leur prise de conscience dépassait la
colère spontanée puisqu'elles avaient trouvé un réseau
d'organisations à travers les clubs socialistes des quartiers et
elles utilisèrent un certain vide du contrôle sur ces clubs pour
se rassembler de manière autonome.
Elles ne furent pas les seules : à
Alost, Courtrai, Termonde,Lokeren St Niklaas, et aussi dans la région
liégeoise eurent lieu des manifestation de la faim.
Mais sans doute, c'est dans
l'Etappengebiet(*) que la faim de l'été 1916 a laissé les traces les
plus profondes.
(*) Etappengebiet : "longue bande d'une cinquantaine de kilomètres le long du front, englobe en Belgique les deux Flandres puis, plus tard, la partie occidentale de la Province du Hainaut. Cette zone est administrée par les troupes qui l'occupent, c'est-à-dire les 4e et 6e armées allemandes."
Le livre de Giselle NATH est en ligne en néerlandais
Autres articles sur la résistance sociale pendant la guerre 14-18
MAI 1915 - LA « GREVE DU PAIN » des MINEURS de LIEGE (De Ste MARGUERITE, à SERAING, HERSTAL et HUY)
http://rouges-flammes.blogspot.be/2015/11/1914-1918-mai-1915-la-greve-du-pain-des.html
Lire aussi dans "ETUDES MARXISTES" n°112
« Des hommes contre » (deuxième partie)
(*) Etappengebiet : "longue bande d'une cinquantaine de kilomètres le long du front, englobe en Belgique les deux Flandres puis, plus tard, la partie occidentale de la Province du Hainaut. Cette zone est administrée par les troupes qui l'occupent, c'est-à-dire les 4e et 6e armées allemandes."
Le livre de Giselle NATH est en ligne en néerlandais
Autres articles sur la résistance sociale pendant la guerre 14-18
JUILLET 1916 : LA REVOLTE DU BEURRE , DE LIEGE A HERVE ET VERVIERS. FEMMES ET OUVRIERS IMPOSENT LEUR PRIX .
:http://rouges-flammes.blogspot.be/2015/12/1914-1918-juillet-1916-la-revolte-du.htmlMAI 1915 - LA « GREVE DU PAIN » des MINEURS de LIEGE (De Ste MARGUERITE, à SERAING, HERSTAL et HUY)
http://rouges-flammes.blogspot.be/2015/11/1914-1918-mai-1915-la-greve-du-pain-des.html
Lire aussi dans "ETUDES MARXISTES" n°112
« Des hommes contre » (deuxième partie)
Minoritaires socialistes — pacifistes, flamingants et révolutionnaires — contre la guerre
http://www.marx.be/fr/content/%C2%AB%C2%A0des-hommes-contre%C2%A0%C2%BB-deuxi%C3%A8me-partie
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