En
poursuivant mes investigations sur ces hommes (et femmes !)
« CONTRE », ceux et celles qui se sont dressées contre
la guerre de 1914-1918, une question lancinante me poursuit : mais le peuple,
les travailleurs , au passé de lutte syndicale et socialiste
tellement affirmé - depuis plus de 30 ans , l'insurrection ouvrière de 1886- comment ont ils réagi à
la guerre, au régime d'occupation et à la dégradation
incommensurable de leurs conditions de vie ?
Le
mouvement de résistance sociale est il lui aussi devenu
« passiviste » attendant la fin de la guerre pour se
manifester. ?
La
lutte de classe a t-elle été « éteinte » comme
le disait Rosa Luxembourg ?
Les
travailleurs ont ils courbé l'échine devant à la fois la
diminution de leur salaire, la hausse vertigineuse des prix , le
rationnement , la misère pour leur famille , et aussi la
dictature militaire?
C'est
l'image qui s'impose si on suit l'histoire officielle, et les
émissions commémoratives.
On
ne parle de grève que pour célébrer « les 51 braves »
, ouvriers ajusteurs de l'arsenal de Cuesmes qui refusèrent de
travailler pour l'armée allemande et condamnés à la déportation
en Allemagne, entonnèrent la Brabançonne. Ils méritent, certes, notre respect.
On
ne parle de misère que pour louer l' oeuvre charitable du Comité National de
Secours et d'Alimentation, mis en place par Franki et Solvay- deux
figures dominantes de la banque et de l'industrie.
On
ne parle de résistance que en allusion à la résistance
« patriotique », au service, par exemple, des services de
renseignement anglais et les noms de Edith Cavell, Gabrielle Petit
ou la hiercheuse socialiste Lucie Dejardin ont baigné mon enfance,
mêlés dans mes souvenirs aux vers de Victor Hugo : « Ceux
qui pieusement sont morts pour la patrie, ont droit qu'à leur
cercueil la foule vienne et prie »
Des
hôpitaux et des écoles portent leur nom.
Leur
héroïsme fut sans nul doute admirable. Et les nombreux civils
fusillés portent à jamais le témoignage de la barbarie des
guerres impérialistes.
LA
RESISTANCE SOCIALE A T ELLE EXISTE ?
Mais
la résistance sociale, le mouvement pour le pain, contre la vie
chère, le chômage et la misère , imposés aux travailleurs par
la « grande guerre de classe » dans toute l'Europe, en
France comme en Allemagne, en Russie comme en Italie, a t-il
seulement existé dans notre pays ?
La
réponse est OUI , mais il a été et est toujours occulté.
Qui a entendu , en ces années du centenaire, parler des mineurs de Liège en grève pour le pain et des femmes de mineurs du Centre, en marche vers la Kommandantur à Mariemont en 1915, et, en 1916, des marches de la faim des femmes d' ouvriers chômeurs de Gand , des ménagères d'Anvers , des actions pour imposer les prix du beurre et du lait à Liège , Beyne Heusay ou Verviers , des blocages des convois de vivres vers l'Allemagne ?
Qui a entendu , en ces années du centenaire, parler des mineurs de Liège en grève pour le pain et des femmes de mineurs du Centre, en marche vers la Kommandantur à Mariemont en 1915, et, en 1916, des marches de la faim des femmes d' ouvriers chômeurs de Gand , des ménagères d'Anvers , des actions pour imposer les prix du beurre et du lait à Liège , Beyne Heusay ou Verviers , des blocages des convois de vivres vers l'Allemagne ?
Deux
professeurs de l'Université de Gand , qui étudient la question
expliquent :
« ...
Bien que il existe des monographies sur Gand et Courtrai sous
l'occupation, ces événements sont complètement frappés par
l'oubli...
La
pauvreté fut bien suivie par toute une série d'autorités, mais
elles ont préféré n'en laisser aucune trace .
Les
archives du bourgmestre Braun ... s'étendent sur les manifestations
mémorables (
dignes de mémoire ?
) les agitations anti allemandes et les manifestations flamingantes .
Pourtant
c'eut été une importante priorité que d'archiver celles des
travailleurs affamés »
« Durant
les quatre années de l'occupation allemande , le citoyen ordinaire
devait soudain mettre au frigo toute revendication sur le travail,
une alimentation satisfaisante et ses droits politiques »
(Giselle
Nath)(*)
« Concernant
la Belgique pendant la 1ère guerre mondiale, il y a le cliché
d'une nation unie qui a
substitué
à toutes ses contradictions internes la résistance à
l'envahisseur détesté.
Mais
en réalité, le pays , occupé, restait sous haute tension, du fait
de la pénurie de vivres.
Cela
a mené à des protestations actives , qui sont restées dissimulées
dans les replis de l'histoire » (Antoon
Vrints)(**)
Avec
mes modestes moyens d'historien amateur , mais curieux et passionné
, je dévore la toile et essaie d 'apporter ma petite
contribution pour défaire ces replis volontairement refermés sur
une page de l'histoire, essentielle pourtant, de notre mouvement
ouvrier.
Et
les résultats sont du plus grand intérêt- pour vous aussi, je
l'espère- ami lecteur.
En
espérant que demain, les historiens du peuple détricotent le voile qui depuis 100 ans occulte cette page d'histoire.
LA
LUTTE POUR LE PAIN
Les
mineurs de Wallonie, avaient déjà une solide expérience
d'organisation de la lutte sociale , avec une forte conscience de
classe.
Leurs
mouvements avaient jalonné les 30 ans d'essor du mouvement ouvrier
depuis 1886, et ce y compris leur participation massive aux grèves
générales politiques pour le suffrage universel.
De
plus au terme de cette première année de guerre, ils étaient en
position de force pour se battre pour les conditions de vie de tous les
travailleurs : la mine tournait – on avait besoin de charbon,
et c'était même pour l'occupant d'une importance stratégique.
Contrairement
aux autres industries, comme par exemple la sidérurgie, dont la
production chutait et qui allait être entièrement démantelée par
l'occupant allemand pour fournir de la mitraille à leur propre
industrie- avec la mise au chômage de dizaines de milliers de
sidérurgistes.
Les
mineurs furent donc le fer de lance de la résistance sociale.
C'est
le pain qui est au centre de la sous alimentation des familles
ouvrières : il est rationné , et c'est le Comité National de
Secours et d'Alimentation et la Commission for Relief in Belgium,
qui fixe le niveau des rations.
Créées
par des représentants de la grande bourgeoisie Franki et Solvay, le
CNSA regroupait les notables de l'élite politique d'avant guerre,
de l'échelon national à l'échelon local.
Derrière
la façade d'oeuvre paternaliste de bienfaisance il y avait chez eux
la conscience qu' il fallait en gérant l'approvisionnement en vivres
« maintenir le calme dans la population ouvrière »
Les
représentants du POB, se rallièrent au CNSA.
Et
le CNSA servira ainsi aussi de lieu de contact à la préparation de
l'après guerre, et à l'intégration définitive du POB dans la
gestion du pays.
La
ration de pain a d'abord été fixée à 250g /jour/personne, puis au
1er mai 1915, elle est portée à 300g soit 3 pains/ personne tous
les 10 jours.
Pour
les travailleurs, c'est insuffisant, et s'ils veulent subvenir aux
besoins de leur famille, ils doivent compléter par du pain acheté
en boulangerie , où les prix ont flambé - ils doivent le payer 1,5
voire 1,9 f/kg- alors que le prix maximum fixé par l'autorité
occupante avait été en août 14 de 0,30 f/kg !
Sources de ce blog : "la Metropole d'Anvers" et "l'Echo belge" mai - juin 1915 |
« CREVER SOUS LES BALLES VAUT MIEUX QUE MOURIR DE FAIM »
puits Ste Marguerite aujourd'hui |
Les
mineurs organisent à Hollogne une marche de la faim vers
l'administration communale .
« Armés
de pierres et de briques, les grévistes accueillirent durement les
agents de police impuissants devant ce débordement de colère
populaire ; les palissades du chemin de fer furent démolies .
L'équipe
de nuit ne put se rendre à son travail.
« Crever
sous les balles vaut mieux que mourir de faim » criaient
les mineurs
Et
bientôt, dans le centre ville, l'émeute gronda.
Des
boulangeries et des charcuteries furent saccagées et pillées .
Le commissariat de la rue Hullos fut bombardé à coups de pierre.
Les
agents firent usage de leur sabre et blessèrent assez sérieusement
plusieurs manifestants.Un inspecteur de police et quelques
subalternes durent être évacués vers un poste de secours voisin.
A
Ans et à Glain, on se battit sérieusement , ainsi que dans quelques
rues du centre, tel rue Sainte Marguerite.
Rue Ste Marguerite 1913 |
Bref,
un tableau mouvementé, des cris, des huées , des pierres lancées,
des bagarres sanglantes, et bien entendu des arrestations.
Au
charbonnage Sainte Marguerite, les ouvriers qui se rendaient à
l'ouvrage furent molestés, et un porion dut être dégagé par la
police , sabre au clair .
Quant
aux magasins, si ils ont été pillés, c'est parce qu'ils avaient
fixé des prix trop élevés»
Une
délégation de mineurs fut reçue par le bourgmestre Kleyer, qui les
appela au calme, et leur signifia que les prix des denrées
alimentaires avaient été fixés en octobre 1914, par les autorités
communales, mais que depuis, le prix des céréales fournies par le
comité américain avait grimpé en flèche.
Elle
fut aussi reçue par le président de la députation provinciale de
la province de Liège,
Mr
Grégoire
,
qui rapidement se concerta avec patrons charbonniers et le CNSA.
« A
SERAING, CE FUT COMME UN SOULEVEMENT DE LA VILLE»
Ce
récit , extrait de "La Métropole d'Anvers" du 15 juin 1915 s'inspire
d'une interview de Isi Delvigne , échevin POB de Seraing, au journal
hollandais "Rotterdamsche Post"
Le
19 mai,
la grève commença à Seraing au puits Many d'Ougrée- Maryhaie. Les
mineurs se rendirent au puits Vieille – Marihaye, ensuite au puits
Fanny, puis au Thiers Potet , tous puits de la société Ougrée
- Marihaye. Ils descendirent dans le puits et ordonnèrent à leurs
camarades de cesser l'ouvrage et de remonter immédiatement.
Sans
plus hésiter ils se rendirent au puits Collard dans l'enceinte des
établissements Cockerill, aux Six Bonniers et à Ougrée Centre.
A
quatre heures, ils se retrouvèrent devant l'hôtel de ville de
Seraing.
Entretemps, la colonne des grévistes avait pénétré dans les
fabriques d'Ougrée et en avait chassé tous les ouvriers ; ils
avaient franchi les murs entre Ougrée et Cockerill, chassa tout le
monde hors des usines Cockerill, et se répandirent dans la ville ,
par la rue Cockerill qui fut bientôt remplie de grévistes.
La
tempête se déchaîna : un groupe d'ouvriers brisa une vitrine
en miettes.
Les
boulangeries, les boucheries, les épiceries furent assaillies, ainsi
que certains magasins d'étoffes et de confection.
Ceci
se produisit vers 4 heures ; les magasins fermèrent boutique .
Les
patrouilles allemandes étaient présentes, mais ne savaient pas
comment agir dans ces circonstances extraordinaires en temps de
guerre, et elles n'intervinrent qu'à quelques endroits sans suite à
déplorer.
Une
délégation de grévistes rencontra à l'hôtel de ville le
bourgmestre Putzeys et l'échevin – POB- Isi Delvigne .
3
revendications sont présentées :
- diminution du prix du pain et d'autres vivres essentiels
- augmentation des salaires
- suspension de l'exécution des jugements par lesquels on retenait une partie du salaire à des locataires indigents qui ne payaient pas
Remarquons
que ces revendications sont des revendications pour toute la classe
ouvrière – la ration de pain- et expriment la solidarité de
classe de ceux qui ont gardé leur travail avec les travailleurs
pauvres .
Le
lendemain,
le conseil communal, de Seraing ,
«
réuni d'urgence le 20 mai 1915, en présence de l'effervescence qui
s'est manifestée la veille et de la série de desiderata déposés
par plusieurs délégations de la population
- 1) le Comité National de Secours et d'Alimentation intervenir auprès de la Commission hispano - américaine pour qu'elle étudie le moyen de majorer la ration journalière en pain , tout au moins pour la population ouvrière
- 2) les autorités supérieures ( les allemands ndlr) de prendre des mesures pour diminuer le prix des denrées de première nécessité vendues par le commerce libre
- 3) le conseil estime en outre que la suspension pendant la durée de guerre de l'exécution des jugements portant expulsion des locataires nécessiteux s'impose
Le
conseil croit de son devoir de signaler que les difficultés
actuelles ne pourraient que s'aggraver si les déprédations
déplorables qui se sont produites hier se renouvelaient.
Il
fait appel au sang froid de la population pour qu'elle reste digne
dans les circonstances tragiques que traverse la Patrie.
Le
20 mai, la
grève s'étend à Herstal – le travail est arrêté aux puits
Bacnure et Gerard Cloes (un des puits de Grande Bacnure )
La
grève de Seraing eut aussi des répercussions dans la région de
Huy : des cortèges de grévistes ont parcouru le Condroz et
surtout la Hesbaye, jusqu'à Warnant, Couthuin, Hannut. Ici et là,
ils sollicitent du pain, du lait, des pommes de terre
Les
mineurs de Flone et de Halbosart à Villers le Bouillet
avaient aussi débrayé .
Pour prouver que rien n'a vraiment évolué depuis 100 ans, par belles ou par laides, en temps de guerre ou en temps de paix, dans la tentative de criminaliser les grèves, savourez cher lecteur ce commentaire de la Meuse l' Echo de Liège, journal paraissant sous la censure allemande en date 31/05/1915.
HUY - De notre correspondant
VICTOIRE DE LA GREVE !
HUY - De notre correspondant
« La Hesbaye et le Condroz ont
reçu la visite de nombreuses bandes de grévistes venues de la
banlieue de Liège.
Leur arrivée semant la terreur parmi
les populations rurales, se répandit dans nos campagnes comme une
trainée de poudre.
Dans quelques villages, les habitants
organisèrent même la résistance, décidés à protéger leurs
biens.
Dans la plupart des communes, fermes et
magasins, furent mis à contribution et durent souvent abandonner aux
chômeurs les vivres et l'argent qu'ils réclamaient. ( chômeurs ou grévistes ? ndlr)
A Abbée Scry notamment , une bande
composée de 47 grévistes , armés de gourdins, s'installe dans la
cour de la ferme D. , et réclame impérieusement du fermier, du
pain, du beurre, du lait et de l'argent.
Après s'être copieusement restaurés,
ils s'apprêtaient à visiter d'autres communes quand l'annonce d'une
patrouille allemande vint les disperser et mis fin à des scènes
aussi regrettables .
VICTOIRE DE LA GREVE !
Des
réunions eurent lieu entre les patrons charbonniers- dont Gustave
Trasenster, directeur
général de la Société anonyme d'Ougrée-Marihaye, le CNSA
( Paul Van Hoegarden, sénateur libéral et président
de la section provinciale du Comité National de Secours et
d’Alimentation) et les autorités communales et provinciales
Ils décidèrent de
s'approvisionner en Hollande, à Maastricht, de 30000 pains par jour
pour fournir aux mineurs dans chaque entreprise une quantité
supplémentaire de 300g /journée de travail au prix coûtant.
Deuxième victoire :
le 5 juillet, la ration de pain fut portée pour tout le monde à
330g/jour/habitant- un pain tous les 3 jours, et le 6 août à 400g.
Mais le 27/8/1915, le
CNSA la diminue à nouveau à 330g !
Troisième victoire :
l'administration allemande fixe un prix maximum de vente pour les
boulangers à 0,50f/kg.
Des incidents eurent
encore lieu ici et là des boulangers refusant le nouveau prix de
vente. Certains refusèrent de cuire le pain, produisant uniquement
de la pâtisserie. Inévitablement, quelques pavés volèrent encore
dans les vitrines, même si les boulangers eux mêmes pouvaient être
victimes de la spéculation sur le prix de la farine.
LE
POB : « AJOURNER TOUTE IDEE DE REVENDICATION ET DE LUTTE »
Le
1er Mai 1915, les « syndicalistes socialistes » avaient
annoncé la couleur, en droite ligne dans l'orientation de la
direction unanime du POB : l'Union Sacrée .
« Dés
le début de la guerre, les syndicats socialistes sont intervenus
pour que « fut ajournée momentanément toute idée de
revendication et de lutte »
A
l'occasion du 1er Mai, ... ils estiment qu'il ne peut être question
de chômer à l'occasion de la fête traditionnelle su travail.
En
conséquence, les syndicats socialistes et indépendants croient
devoir modifier leur mot d'ordre habituel et conseiller le travail à
tous les ouvriers . » Affiche
rouge placée le 27 avril 1915
Et
le 21 mai 1915, une affiche rouge de la Commission syndicale des
syndicats socialistes et indépendants est apposée :
«
Le
travail à la suite d' événements déplorables vient d' être
interrompu dans beaucoup d'établissements de notre région.
Toutes
les organisations ouvrières regrettent vivement ces grèves
désordonnées qui sévissent actuellement.
Elles
prient les autorités communales patronales, commerciales et privées
de mettre d'urgence en pratique ... la réduction du prix des denrées
alimentaires : le pain, les pommes de terre, le lard, et tout ce
qui est de première nécessité à l'alimentation de la classe
ouvrière.
Les
patrons charbonniers s'engagent à faire l'impossible pour
fournir300g de pain par jour à leurs ouvriers
Nous
pouvons encore espérer qu'ils examinent la question du point de vue
des des salaires et du nombre de journées de travail à faire, si la
situation actuelle s'améliorait ;
Les
délégués des organisations ouvrières font appel au sang froid, à
la raison, au bon sens des ouvriers et à leur amour du pays pour
qu'ils réfléchissent à la situation malheureuse et déplorable qui
peut leur être faite par ces troubles et qu'ils reprennent le chemin
du travail .
Ils
conjurent les ouvriers, les patrons et tout le monde de mettre tout
en oeuvre pour que tous conflits et malheurs soient évités .»
Peu
à peu, désavoués par ceux qui auraient dû les soutenir et se porter à leur tête, les
courageux mineurs de la région de Liège reprirent le travail ,
forts quand même de leur victoire sur la ration de pain et forts de la
démonstration, que , même sous l'occupation militaire, avec les
baïonnettes allemandes dans les rues, avec l'interdiction des
rassemblements de plus de 3 personnes, SEULE LA LUTTE PAIE.
N'ont
ils pas été aussi des héros ?
AOUT
1915
A
CHARLEROI AUSSI , LES MINEURS EN GREVE POUR LEUR SALAIRE Dans
VOORUIT, journal du POB de Gand, du 23/08/1915, on peut lire :
«
Cette semaine les mineurs des puits St Charles et St André –
charbonnages du Poirier à Montigny sur Sambre sont partis en
grève.Ils se sont ensuite rendus aux puits St Zoé et autres pour
appeler au débrayage. ;
Quand
ils sont allés vers les charbonnages du Mambourg, ils firent face à
150 soldats allemands , qui gardaient l'entrée de la mine et leur en
interdisaient l'accès. Suivant les puits, la grève est plus ou
moins répandue.
Les
mineurs réclament une hausse des salaires , semblable à celle
obtenue dans les bassins du Centre et du Borinage : 30 à 40
centimes en plus ( par heure ou par jour?)
Un
meeting s'est tenu à la Ville – Basse à Charleroi, mais la police
et les soldats allemands ont dispersé la foule . On parle de grève
aussi à Marcinelle . »
- Sur la résistance sociale en 1914-1918 voir
(*)Giselle Nath : »Stad in de storm- Arbeidersvrouwen en het hongerjaar 1916. Ugent 2011 http://ojs.ugent.be/hmgog/article/view/1063/1069
(**)Antoon Vrints : « Sociaal protest in een bezet land -Voedseloproer in Belgiê tijdens de Eerste Wereldoorlog » Tijdschrift voor Geschiedenis- 124e jaargang, nummer1 pp30- 47
- Sur le passé charbonnier de Herstal, voir
- Sur la résistance sociale en 1914-1918 voir
(*)Giselle Nath : »Stad in de storm- Arbeidersvrouwen en het hongerjaar 1916. Ugent 2011 http://ojs.ugent.be/hmgog/article/view/1063/1069
(**)Antoon Vrints : « Sociaal protest in een bezet land -Voedseloproer in Belgiê tijdens de Eerste Wereldoorlog » Tijdschrift voor Geschiedenis- 124e jaargang, nummer1 pp30- 47
- Sur le passé charbonnier de Herstal, voir
http://hachhachhh.blogspot.be/2014/01/balade-au-bernalmont-sur-le-sentier-des.html
- affiches de Liège de 1914-1915 Ville de Liège et autorités allemandes http://dgtl.kbr.be:8881//exlibris/dtl/d3_1/apache_media/L2V4bGlicmlzL2R0bC9kM18xL2FwYWNoZV9tZWRpYS8xMDM0MTk=.pdf
- affiches de Liège de 1914-1915 Ville de Liège et autorités allemandes http://dgtl.kbr.be:8881//exlibris/dtl/d3_1/apache_media/L2V4bGlicmlzL2R0bC9kM18xL2FwYWNoZV9tZWRpYS8xMDM0MTk=.pdf
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire