dimanche 15 novembre 2015

1914 – 1918: MAI 1915 - LA « GREVE DU PAIN » des MINEURS de LIEGE (De Ste MARGUERITE, à SERAING, HERSTAL et HUY)

En poursuivant mes investigations sur ces hommes (et femmes !) « CONTRE », ceux et celles qui se sont dressées contre la guerre de 1914-1918, une question lancinante me poursuit : mais le peuple, les travailleurs , au passé de lutte syndicale et socialiste tellement affirmé  - depuis plus de 30 ans , l'insurrection ouvrière de 1886- comment ont ils réagi à la guerre, au régime d'occupation et à la dégradation incommensurable de leurs conditions de vie ?
Le mouvement de résistance sociale est il lui aussi devenu « passiviste » attendant la fin de la guerre pour se manifester. ?
La lutte de classe a t-elle été « éteinte »  comme le disait Rosa Luxembourg ?
Les travailleurs ont ils courbé l'échine devant à la fois la diminution de leur salaire, la hausse vertigineuse des prix , le rationnement , la misère pour leur famille , et aussi la dictature militaire?
C'est l'image qui s'impose si on suit l'histoire officielle, et les émissions commémoratives.
On ne parle de grève que pour célébrer « les 51 braves » , ouvriers ajusteurs de l'arsenal de Cuesmes qui refusèrent de travailler pour l'armée allemande et condamnés à la déportation en Allemagne, entonnèrent la Brabançonne. Ils méritent, certes,  notre respect.
On ne parle de misère que pour louer l' oeuvre charitable du Comité National  de Secours et d'Alimentation, mis en place par Franki et Solvay- deux figures dominantes de la banque et de l'industrie.
On ne parle de résistance que en allusion à la résistance « patriotique », au service, par exemple, des services de renseignement anglais et les noms de Edith Cavell, Gabrielle Petit ou la hiercheuse socialiste Lucie Dejardin ont baigné mon enfance, mêlés dans mes souvenirs aux vers de Victor Hugo : « Ceux qui pieusement sont morts pour la patrie, ont droit qu'à leur cercueil la foule vienne et prie »
Des hôpitaux et des écoles portent leur nom.
Leur héroïsme fut sans nul doute admirable. Et les nombreux civils fusillés portent à jamais le témoignage de la barbarie des guerres impérialistes.


LA RESISTANCE SOCIALE A T ELLE EXISTE ?
Mais la résistance sociale, le mouvement pour le pain, contre la vie chère, le chômage et la misère , imposés aux travailleurs par la « grande guerre de classe » dans toute l'Europe, en France comme en Allemagne, en Russie comme en Italie, a t-il seulement existé dans notre pays ?
La réponse est OUI , mais il a été et est toujours occulté.

Qui a entendu , en ces années du centenaire parler des mineurs de Liège en grève pour le pain et des femmes de mineurs du Centre,  en marche vers la Kommandantur à Mariemont en 1915, et, en 1916,  des marches de la faim des femmes d' ouvriers chômeurs de Gand , des ménagères d'Anvers , des actions pour imposer les prix du beurre et du lait à Liège , Beyne Heusay  ou Verviers , des blocages des convois de vivres vers l'Allemagne ?

Deux professeurs de l'Université de Gand , qui étudient la question expliquent :
« ... Bien que il existe des monographies sur Gand et Courtrai sous l'occupation, ces événements sont complètement frappés par l'oubli...
La pauvreté fut bien suivie par toute une série d'autorités, mais elles ont préféré n'en laisser aucune trace .
Les archives du bourgmestre Braun ... s'étendent sur les manifestations mémorables ( dignes de mémoire ? ) les agitations anti allemandes et les manifestations flamingantes .
Pourtant c'eut été une importante priorité que d'archiver celles des travailleurs affamés »
« Durant les quatre années de l'occupation allemande , le citoyen ordinaire devait soudain mettre au frigo toute revendication sur le travail, une alimentation satisfaisante et ses droits politiques »
(Giselle Nath)(*)


« Concernant la Belgique pendant la 1ère guerre mondiale, il y a le cliché d'une nation unie qui a
substitué à toutes ses contradictions internes la résistance à l'envahisseur détesté.
Mais en réalité, le pays , occupé, restait sous haute tension, du fait de la pénurie de vivres.
Cela a mené à des protestations actives , qui sont restées dissimulées dans les replis de l'histoire » (Antoon Vrints)(**)

Avec mes modestes moyens d'historien amateur , mais curieux et passionné , je dévore la toile et essaie d 'apporter ma petite contribution pour défaire ces replis volontairement refermés sur une page de l'histoire, essentielle pourtant, de notre mouvement ouvrier.
Et les résultats sont du plus grand intérêt- pour vous aussi, je l'espère-  ami lecteur.
En espérant que demain,  les historiens du peuple détricotent le voile qui depuis 100 ans occulte cette page d'histoire.

LA LUTTE POUR LE PAIN
Les mineurs de Wallonie, avaient déjà une solide expérience d'organisation de la lutte sociale , avec une forte conscience de classe.
Leurs mouvements avaient jalonné les 30 ans d'essor du mouvement ouvrier depuis 1886, et ce y compris leur participation massive aux grèves générales politiques pour le suffrage universel.
De plus au terme de cette première année de guerre, ils étaient en position de force pour se battre pour les conditions de vie de tous les  travailleurs : la mine tournait – on avait besoin de charbon, et c'était même pour l'occupant d'une importance stratégique.
Contrairement aux autres industries, comme par exemple la sidérurgie, dont la production chutait et qui allait être entièrement démantelée par l'occupant allemand pour fournir de la mitraille à leur propre industrie- avec la mise au chômage de dizaines de milliers de sidérurgistes.
Les mineurs furent donc le fer de lance de la résistance sociale.
C'est le pain qui est au centre de la sous alimentation des familles ouvrières : il est rationné , et c'est le Comité National de Secours et d'Alimentation et  la Commission for Relief in Belgium, qui fixe le niveau des rations.
Créées par des représentants de la grande bourgeoisie Franki et Solvay, le CNSA regroupait les notables de l'élite politique d'avant guerre, de l'échelon national à l'échelon local.
Derrière la façade d'oeuvre paternaliste de bienfaisance il y avait chez eux la conscience qu' il fallait en gérant l'approvisionnement en vivres « maintenir le calme dans la population ouvrière »
Les représentants du POB, se rallièrent au CNSA.
Et le CNSA servira ainsi aussi de lieu de contact à la préparation de l'après guerre, et à l'intégration définitive du POB dans la gestion du pays.
 
La ration de pain a d'abord été fixée à 250g /jour/personne, puis au 1er mai 1915, elle est portée à 300g soit 3 pains/ personne tous les 10 jours.
Pour les travailleurs, c'est insuffisant, et s'ils veulent subvenir aux besoins de leur famille, ils doivent compléter par du pain acheté en boulangerie , où les prix ont flambé - ils doivent le payer 1,5 voire 1,9 f/kg- alors que le prix maximum fixé par l'autorité occupante avait été en août 14 de 0,30 f/kg !
Sources de ce blog : "la Metropole d'Anvers" et "l'Echo belge" mai - juin 1915
Le récit de ces journées est extrait des articles de "La Métropole d'Anvers" des 30/05, 8/06 et 15/06/1915 (avec toutes les réserves d'usage sur l'objectivité du récit et notamment sur la violence des grévistes)

« CREVER SOUS LES BALLES VAUT MIEUX QUE MOURIR DE FAIM »

puits Ste Marguerite aujourd'hui
Le 17 mai 1915 , ceux de Sainte Marguerite arrêtent spontanément le travail, et en une semaine, la grève s'étend aux autres puits : La Haye, Aumônier, Espérance, Bois d' Avroy, Val Benoît.
Les mineurs organisent à Hollogne une marche de la faim vers l'administration communale .
« Armés de pierres et de briques, les grévistes accueillirent durement les agents de police impuissants devant ce débordement de colère populaire ; les palissades du chemin de fer furent démolies .
L'équipe de nuit ne put se rendre à son travail.
« Crever sous les balles vaut mieux que mourir de faim »   criaient les mineurs
Et bientôt, dans le centre ville, l'émeute gronda.
Des boulangeries et des charcuteries furent saccagées et pillées . Le commissariat de la rue Hullos fut bombardé à coups de pierre.
Les agents firent usage de leur sabre et blessèrent assez sérieusement plusieurs manifestants.Un inspecteur de police et quelques subalternes durent être évacués vers un poste de secours voisin.
A Ans et à Glain, on se battit sérieusement , ainsi que dans quelques rues du centre, tel rue Sainte Marguerite.
Rue Ste Marguerite 1913
Des soldats,  (allemands évidemment) l'arme au pied,occupèrent les rues en effervescence.
Bref, un tableau mouvementé, des cris, des huées , des pierres lancées, des bagarres sanglantes, et bien entendu des arrestations.
Au charbonnage Sainte Marguerite, les ouvriers qui se rendaient à l'ouvrage furent molestés, et un porion dut être dégagé par la police , sabre au clair .
Quant aux magasins, si ils ont été pillés, c'est parce qu'ils avaient fixé des prix trop élevés»
Une délégation de mineurs fut reçue par le bourgmestre Kleyer, qui les appela au calme, et leur signifia que les prix des denrées alimentaires avaient été fixés en octobre 1914, par les autorités communales, mais que depuis, le prix des céréales fournies par le comité américain avait grimpé en flèche.
Elle fut aussi reçue par le président de la députation provinciale de la province de Liège, Mr Grégoire , qui rapidement se concerta avec patrons charbonniers  et  le CNSA.

plan des charbonnages de la région de Liège 1906

« A SERAING, CE FUT COMME UN SOULEVEMENT DE LA VILLE»
Ce récit , extrait de "La Métropole d'Anvers" du 15 juin 1915 s'inspire d'une interview de Isi Delvigne , échevin POB de Seraing,  au journal hollandais "Rotterdamsche Post"
Le 19 mai, la grève commença à Seraing au puits Many d'Ougrée- Maryhaie. Les mineurs se rendirent au puits Vieille – Marihaye, ensuite au puits Fanny, puis au Thiers Potet , tous puits de la société Ougrée - Marihaye. Ils descendirent dans le puits et ordonnèrent à leurs camarades de cesser l'ouvrage et de remonter immédiatement.

 Sans plus hésiter ils se rendirent au puits Collard dans l'enceinte des établissements Cockerill, aux Six Bonniers et à Ougrée Centre.
A quatre heures, ils se retrouvèrent devant l'hôtel de ville de Seraing.
Entretemps, la colonne des grévistes avait pénétré dans les fabriques d'Ougrée et en avait chassé tous les ouvriers ; ils avaient franchi les murs entre Ougrée et Cockerill, chassa tout le monde hors des usines Cockerill, et se répandirent dans la ville , par la rue Cockerill qui fut bientôt remplie de grévistes.
La tempête se déchaîna : un groupe d'ouvriers brisa une vitrine en miettes.
Les boulangeries, les boucheries, les épiceries furent assaillies, ainsi que certains magasins d'étoffes et de confection.
Ceci se produisit vers 4 heures ; les magasins fermèrent boutique .
Les patrouilles allemandes étaient présentes, mais ne savaient pas comment agir dans ces circonstances extraordinaires en temps de guerre, et elles n'intervinrent qu'à quelques endroits sans suite à déplorer.
Une délégation de grévistes rencontra à l'hôtel de ville le bourgmestre Putzeys et l'échevin – POB- Isi Delvigne .
3 revendications sont présentées :
  • diminution du prix du pain et d'autres vivres essentiels
  • augmentation des salaires
  • suspension de l'exécution des jugements par lesquels on retenait une partie du salaire à des locataires indigents qui ne payaient pas
Remarquons que ces revendications sont des revendications pour toute la classe ouvrière – la ration de pain- et expriment la solidarité de classe de ceux qui ont gardé leur travail avec les travailleurs pauvres .
Le lendemain, le conseil communal, de Seraing ,
«  réuni d'urgence le 20 mai 1915, en présence de l'effervescence qui s'est manifestée la veille et de la série de desiderata déposés par plusieurs délégations de la population
émet le voeu de voir :
c
  • 1) le Comité National de Secours et d'Alimentation intervenir auprès de la Commission hispano - américaine pour qu'elle étudie le moyen de majorer la ration journalière en pain , tout au moins pour la population ouvrière
  • 2) les autorités supérieures ( les allemands ndlr) de prendre des mesures pour diminuer le prix des denrées de première nécessité vendues par le commerce libre
  • 3) le conseil estime en outre que la suspension pendant la durée de guerre de l'exécution des jugements portant expulsion des locataires nécessiteux s'impose
Le conseil croit de son devoir de signaler que les difficultés actuelles ne pourraient que s'aggraver si les déprédations déplorables qui se sont produites hier se renouvelaient.
Il fait appel au sang froid de la population pour qu'elle reste digne dans les circonstances tragiques que traverse la Patrie.


Le 20 mai, la grève s'étend à Herstal – le travail est arrêté aux puits Bacnure et Gerard Cloes (un des puits de Grande Bacnure )

La grève de Seraing eut aussi des répercussions dans la région de Huy : des cortèges de grévistes ont parcouru le Condroz et surtout la Hesbaye, jusqu'à Warnant, Couthuin, Hannut. Ici et là, ils sollicitent du pain, du lait, des pommes de terre
Les mineurs de  Flone et de Halbosart à Villers le Bouillet avaient aussi débrayé .
 Pour prouver que rien n'a vraiment évolué depuis 100 ans, par belles ou par laides, en temps de guerre ou en temps de paix,  dans la tentative de criminaliser les grèves,  savourez cher lecteur ce commentaire de la Meuse l' Echo de Liège, journal paraissant sous la censure allemande en date 31/05/1915.


HUY  - De notre correspondant

« La Hesbaye et le Condroz ont reçu la visite de nombreuses bandes de grévistes venues de la banlieue de Liège.

Leur arrivée semant la terreur parmi les populations rurales, se répandit dans nos campagnes comme une trainée de poudre.

Dans quelques villages, les habitants organisèrent même la résistance, décidés à protéger leurs biens.

Dans la plupart des communes, fermes et magasins, furent mis à contribution et durent souvent abandonner aux chômeurs les vivres et l'argent qu'ils réclamaient. ( chômeurs ou grévistes ? ndlr)

A Abbée Scry notamment , une bande  composée de 47 grévistes , armés de gourdins,  s'installe dans la cour de la ferme D.  , et réclame impérieusement du fermier,  du pain, du beurre, du lait et de l'argent.

Après s'être copieusement restaurés, ils s'apprêtaient à visiter d'autres communes quand l'annonce d'une patrouille allemande vint les disperser et mis fin à des scènes aussi regrettables .


VICTOIRE DE LA GREVE !

Des réunions eurent lieu entre les patrons charbonniers- dont Gustave Trasenster, directeur général de la Société anonyme d'Ougrée-Marihaye, le CNSA ( Paul Van Hoegarden, sénateur libéral et président de la section provinciale du Comité National de Secours et d’Alimentation) et les autorités communales et provinciales
Ils décidèrent de s'approvisionner en Hollande, à Maastricht, de 30000 pains par jour pour fournir aux mineurs dans chaque entreprise une quantité supplémentaire de 300g /journée de travail au prix coûtant.
Mineurs de sainte Marguerite  années 1890
Première victoire de la grève
Deuxième victoire : le 5 juillet, la ration de pain fut portée pour tout le monde à 330g/jour/habitant- un pain tous les 3 jours, et le 6 août à 400g.
Mais le 27/8/1915, le CNSA la diminue à nouveau à 330g !
Troisième victoire : l'administration allemande fixe un prix maximum de vente pour les boulangers à 0,50f/kg.
Des incidents eurent encore lieu ici et là des boulangers refusant le nouveau prix de vente. Certains refusèrent de cuire le pain, produisant uniquement de la pâtisserie. Inévitablement, quelques pavés volèrent encore dans les vitrines, même si les boulangers eux mêmes pouvaient être victimes de la spéculation sur le prix de la farine.


LE POB : « AJOURNER  TOUTE  IDEE  DE REVENDICATION ET DE LUTTE »

Le 1er Mai 1915, les « syndicalistes socialistes » avaient annoncé la couleur, en droite ligne dans l'orientation de la direction unanime du POB : l'Union Sacrée .

« Dés le début de la guerre, les syndicats socialistes sont intervenus pour que « fut ajournée momentanément toute idée de revendication et de lutte »
A l'occasion du 1er Mai, ... ils estiment qu'il ne peut être question de chômer à l'occasion de la fête traditionnelle su travail.
En conséquence, les syndicats socialistes et indépendants croient devoir modifier leur mot d'ordre habituel et conseiller le travail à tous les ouvriers . »              Affiche rouge placée le 27 avril 1915


Et le 21 mai 1915, une affiche rouge de la Commission syndicale des syndicats socialistes et indépendants  est apposée :

«  Le travail à la suite d' événements déplorables vient d' être interrompu dans beaucoup d'établissements de notre région.
Toutes les organisations ouvrières regrettent vivement ces grèves désordonnées qui sévissent actuellement.
Elles prient les autorités communales patronales, commerciales et privées de mettre d'urgence en pratique ... la réduction du prix des denrées alimentaires : le pain, les pommes de terre, le lard, et tout ce qui est de première nécessité à l'alimentation de la classe ouvrière.
Les patrons charbonniers s'engagent à faire l'impossible pour fournir300g de pain par jour à leurs ouvriers
Nous pouvons encore espérer qu'ils examinent la question du point de vue des des salaires et du nombre de journées de travail à faire, si la situation actuelle s'améliorait ;
Les délégués des organisations ouvrières font appel au sang froid, à la raison, au bon sens des ouvriers e à leur amour du pays pour qu'ils réfléchissent à la situation malheureuse et déplorable qui peut leur être faite par ces troubles et qu'ils reprennent le chemin du travail .
Ils conjurent les ouvriers, les patrons et tout le monde de mettre tout en oeuvre pour que tous conflits et malheurs soient évités .»

Peu à peu, désavoués par ceux qui auraient dû les soutenir et  se porter à  leur tête, les courageux mineurs de la région de Liège reprirent le travail , forts quand même de leur  victoire sur la ration de pain et forts de la démonstration, que , même sous l'occupation militaire, avec les baïonnettes allemandes dans les rues, avec l'interdiction  des  rassemblements de plus de 3 personnes, SEULE LA LUTTE PAIE.
N'ont ils pas été aussi des héros ?

AOUT 1915
A CHARLEROI AUSSI , LES MINEURS EN GREVE POUR LEUR SALAIRE     Dans VOORUIT, journal du POB de Gand,  du 23/08/1915, on peut lire :

«  Cette semaine les mineurs des puits St Charles et St André – charbonnages du Poirier à Montigny sur Sambre sont partis en grève.Ils se sont ensuite rendus aux puits St Zoé et autres pour appeler au débrayage. ;
Quand ils sont allés vers les charbonnages du Mambourg, ils firent face à 150 soldats allemands , qui gardaient l'entrée de la mine et leur en interdisaient l'accès. Suivant les puits, la grève est plus ou moins répandue.
Les mineurs réclament une hausse des salaires , semblable à celle obtenue dans les bassins du Centre et du Borinage : 30 à 40 centimes en plus ( par heure ou par jour?)
Un meeting s'est tenu à la Ville – Basse à Charleroi, mais la police et les soldats allemands ont dispersé la foule . On parle de grève aussi à Marcinelle . »


- Sur la résistance sociale en 1914-1918 voir
 (*)Giselle Nath : »Stad in de storm- Arbeidersvrouwen en het hongerjaar 1916. Ugent 2011 http://ojs.ugent.be/hmgog/article/view/1063/1069

 (**)Antoon Vrints : « Sociaal protest in een bezet land -Voedseloproer in Belgiê tijdens de Eerste Wereldoorlog » Tijdschrift voor Geschiedenis- 124e jaargang, nummer1 pp30- 47

Sur le passé charbonnier de Herstal, voir
http://hachhachhh.blogspot.be/2014/01/balade-au-bernalmont-sur-le-sentier-des.html

- affiches de Liège de 1914-1915 Ville de Liège et autorités allemandes                                                                                        http://dgtl.kbr.be:8881//exlibris/dtl/d3_1/apache_media/L2V4bGlicmlzL2R0bC9kM18xL2FwYWNoZV9tZWRpYS8xMDM0MTk=.pdf

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